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Par Lire pour en sortir - Publié le 4 novembre 2016 - 17:06 - Mise à jour le 8 novembre 2016 - 11:22
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Lire en prison : rencontre avec Mazarine Pingeot à Châlons-en-Champagne

Lire pour en sortir accompagne la réinsertion des personnes détenues par la lecture. Créée en 2014 après l’inscription dans le code de procédure pénale des réductions de peine liées à des activités culturelles, l’association a en un an inscrit près de 600 personnes dans son programme de lecture. Au-delà de cette action, Lire pour en sortir organise également des rencontres avec des écrivains, en établissement pénitentiaire, pour les personnes détenues. Retour sur la venue de Mazarine Pingeot en juin dernier à la Maison d’Arrêt de Châlons-en-Champagne.

Lire en prison : rencontre avec Mazarine Pingeot à Châlons-en-Champagne
Lire en prison : rencontre avec Mazarine Pingeot à Châlons-en-Champagne

Proposer des livres et faire rédiger des fiches de lecture aux personnes détenues est une démarche positive car elle renforce la capacité à exprimer ses sentiments, elle renforce l'estime de soi et participe à la construction d'une personnalité. Cependant elle  reste une démarche assez solitaire, même si les bénévoles du Secours Catholique partenaire de Lire pour en Sortir prennent contact et échangent avec les lecteurs. La rencontre avec un écrivain permet au contraire des échanges collectifs. Un petit plus proposé chaque trimestre par l’association.

C’est ainsi qu’une dizaine de personnes de la Maison d’Arrêt de Châlons-en-Champagne (département de la Marne, région Grand Est) ont pu prolonger leurs expériences de lecteurs par une conversation avec Mazarine Pingeot. L’auteur de douze ouvrages, dont Bouche cousue, Bon petit soldat ou encore Les invasions quotidiennes a pu expliquer sa démarche en tant qu’écrivain et répondre aux questions des personnes détenues.

Il a beaucoup été question de rapport à l'écriture, à la mémoire et au secret, les femmes détenues étant particulièrement touchées par la question du rapport au père et de la manière dont l'écriture pouvait être une façon de l'extérioriser. Parmi les témoignages, celui de Vincent* qui explique qu'avant de lire il échangeait avec sa famille par de courts textos et que désormais il écrivait des lettres, et que celles-ci étaient de plus en plus longues. Ces lettres lui permettent d'aborder des sujets de façon différente, voire d'aborder tout court des sujets qui ne l'étaient jamais.

Des échanges enrichissants pour tous les participants et une ouverture bienvenue sur le monde extérieur qui participe à une politique pénale responsable en travaillant à une meilleure et plus rapide réinsertion.

 

* Les prénoms ont été modifiés.

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