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Par Adie - Publié le 6 mars 2024 - 10:45 - Mise à jour le 7 mars 2024 - 12:08
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Du business à l’entrepreneuriat de plein droit : les femmes et les hommes de l'économie informelle

Aux futurs entrepreneurs et aux entrepreneurs non déclarés, l’Adie ouvre l’accès à l’entrepreneuriat de plein droit.

Grâce au microcrédit de l'Adie, Sierra a pu lancer sa boîte Croque Légumes
Grâce au microcrédit de l'Adie, Sierra a pu lancer sa boîte Croque Légumes

Une étude inédite pour comprendre et déstigmatiser l’entrepreneuriat informel 

Au black, non déclarés, informels… Pour mieux comprendre la réalité qui se cache derrière cet entrepreneuriat invisible, l’Adie consacre une étude inédite, confiée au cabinet d’études Pluricité, à ce pan de l’économie qui regroupe les travailleurs indépendants dont les activités ne sont pas déclarées. L'emploi informel représente 9,8% de l'emploi total en France.

L’entrepreneuriat informel concerne tous les secteurs d’activité ; et les motivations sont très diverses. Pour certains, il s’agit d’une activité complémentaire à un emploi salarié. D’autres ne se lancent pas officiellement par peur de perdre des aides sociales et de ne pouvoir, au moins au début, compenser cette perte par les revenus de l’activité. D’autres enfin sont des entrepreneurs à temps plein rebutés par la complexité des démarches administratives et freinés par la crainte de voir une activité qui fonctionne bien s’écrouler sous le poids des charges (en partie imaginaires) découlant de l’immatriculation.

Le plus souvent, il s’agit dans leur esprit d’une première étape pour tester une idée, un concept, une activité avant de trouver les bons conseils, le financement et le bon moment pour se lancer officiellement. Une étape qui dure parfois bien trop longtemps…

Voilà pourquoi l’Adie fait le choix d’accompagner ces entrepreneurs non déclarés vers l’immatriculation de leur activité.

« L’écrasante majorité d’entre eux ne sont pas des fraudeurs. Ils sont simplement «hors jeu», plus ou moins convaincus d’être broyés s’ils mettent le doigt dans la machine, parfois ignorants de ce qu’ils devraient faire pour déclarer leur activité ou effrayés à l’idée de le faire, le plus souvent inconscients des droits auxquels ils renoncent et des opportunités qu’ils perdent. », explique Frédéric Lavenir, président de l’Adie.

Plus vulnérables que la moyenne, les entrepreneurs qui restent dans l’informel sont aussi des invisibles. Les femmes et les personnes sans diplôme, exerçant des activités à domicile, y sont sur-représentées.

Une méthode éprouvée pour accompagner vers l’entrepreneuriat de plein droit

Cet entrepreneuriat informel, s’il échappe aux statistiques et ne contribue pas aux charges communes, n’en produit pas moins des biens ou des services qui créent de la valeur et des liens de solidarité dans les territoires.

La méthode des conseillers et des bénévoles de l’association consiste en priorité à donner les moyens aux entrepreneurs de se projeter dans un développement économique de leur activité, puis à les sensibiliser aux avantages d’une immatriculation en termes de droits sociaux et pour sécuriser leur situation personnelle et familiale ainsi que celle de leur entreprise.

« Au premier rendez-vous, on parle d’abord de développement de l’activité, pas d’immatriculation », explique Tierno, conseiller.

Le financement de l’Adie a souvent un effet de levier, en donnant à l’entrepreneur la possibilité d’investir dans son activité et de régler les coûts liés aux démarches d’immatriculation.

Et ça marche !

Se lancer petit à petit

« Après dix années passées dans l’Hexagone, j’ai décidé l’an dernier, à 28 ans, de revenir sur mon territoire de cœur : la Guadeloupe. J’en ai profité pour lancer une activité autour de la mémoire de nos anciens. J’enregistre en photo ou en vidéo leur témoignage et je permets à chaque famille de se constituer des souvenirs durables des seniors. Pour m’équiper, j’ai acheté du matériel professionnel et à mon arrivée sur l’île, j’ai demandé un crédit à l’Adie pour avoir de la trésorerie. Il a fallu que je reprenne en parallèle une activité salariée à temps plein et cela me permet d’avoir des revenus en attendant mes premiers contrats rémunérés. J’ai suivi des formations avec l’association pour choisir le bon statut mais je ne suis pas encore immatriculée. Mon objectif est de pouvoir vivre de ce projet et rémunérer toutes les personnes qui m’accompagnent et me soutiennent pour le mettre en œuvre au quotidien. »

Hélène, 29 ans Créatrice de l’entreprise Eritaj & Lyanna, en Guadeloupe

Portrait de Hélène, photograohe

Pour encourager les porteurs de projet comme Hélène à donner à leur activité la forme d’une entreprise, l’Adie a organisé du 5 au 9 février 2024 une semaine nationale d’information pour lever les freins à l’entrepreneuriat. Cette semaine de sensibilisation a donné lieu à 486 ateliers gratuits dans l’ensemble du territoire français, auxquels ont participé plus de 3 600 personnes.

 

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