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Par Agence LIMITE - Publié le 20 mai 2020 - 13:41 - Mise à jour le 20 mai 2020 - 14:14
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Laurent Terrisse (Agence LIMITE) : « Ça bouge dans le prêt-à-donner ! »

En presque dix ans, nous avons assisté à une rupture qualitative du e-don : en 2010 il était le prolongement du don classique, aujourd’hui il est entré dans sa version 3.0.

« Ça bouge dans le prêt-à-donner ! ». Tribune de Laurent Terrisse, président de LIMITE, agence de communication responsable, spécialiste des sujets d'intérêt général
« Ça bouge dans le prêt-à-donner ! ». Tribune de Laurent Terrisse, président de LIMITE, agence de communication responsable, spécialiste des sujets d'intérêt général

Marginal lorsque nous avons créé son baromètre il y a 10 ans, le don en ligne (ou « e-don »), s’est installé dans les pratiques : sur 46% de Français qui déclarent donner à des associations, les deux tiers le font par internet (dont 19 % exclusivement). 

Associations et fondations doivent investir dans des offres de dons pour les jeunes… tout en s’adaptant aux évolutions des « silver-donateurs », qui représentent encore une ressource majeure.

Notre benchmark des présences digitales des 100 premiers acteurs caritatifs montre que la plupart d’entre eux ont su s’adapter en diversifiant leurs canaux.

Baromètre e-donateurs
Consulter le baromètre e-donateurs LIMITE-IFOP des usages numériques de dons (2010-2020) : Les millenials en (première) ligne !

Mais cela ne suffira pas : de nouvelles concurrences (nouvelles causes, initiatives individuelles, entreprises engagées, voire acteurs publics, …) apparaissent. Parce que le don est un acte de consommation, certes atypique, mais de masse, les grands acteurs caritatifs doivent s’inspirer des marques de consommation qui savent parler à plusieurs générations.

La crise Covid rebat-elle les cartes ? 

On ne va pas faire des prévisions, mais on peut déjà penser, 

  • premièrement, qu’elle pourrait accélérer certaines pratiques
  • deuxièmement, qu’elle constituera une cause générationnelle
  • troisièmement, qu’elle va obliger toutes les associations ou fondations à revoir leur stratégie – qu’elles aient été en première ligne ou qu’elles aient été occultées.

Toutes doivent repositionner leur marque avec un nouveau récit, plus réactif, plus interactif.

Toutes doivent mettre à profit l’été pour réviser leur stratégie opérationnelle.

Toutes doivent développer ou constituer des réservoirs d’alliés sur les réseaux sociaux.

Et pour celles qui sont en retard sur le digital ? investir, sans attendre, pour rattraper ce retard.

Réaffirmer son utilité vitale et l’urgence de le soutenir est l’enjeu collectif d’un secteur associatif fortement fragilisé par la crise que nous traversons.

Nos baromètres précédents avaient déjà montré que les milléniaux donnent prioritairement au projet plutôt qu’à la structure. Près d’un tiers d’entre eux n’hésite pas à répondre à des appels non associatifs, voire étrangers. 22 % des jeunes qui ont donné par internet pendant le confinement ont plutôt choisi de soutenir des entreprises que des associations.

Ce qui va se jouer dans les mois qui viennent, c’est la viabilité, pour les 15 ans à venir, de l’associativité et du mécénat. Il y va de notre modèle de fraternité face aux risques de fragmentations.

La bonne nouvelle, c’est que, quelles que soient les générations, il n’y a pas que la Covid qui soit contagieuse : la générosité aussi !

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