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Par Aux captifs, la libération - Publié le 25 mars 2022 - 15:10 - Mise à jour le 25 mars 2022 - 15:12
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La rencontre au cœur des maraudes

Témoignage de Laure et Camille, salariée et bénévole à l’antenne Saint-Vincent-de-Paul (Paris 10e) à propos de la rencontre en maraudes.

Désimir, personne accueillie, et Laure.
Désimir, personne accueillie, et Laure.

Laure est salariée, et plus précisément coordinatrice des tournées-rue, plus communément appelées maraudes, sur le territoire de l’antenne Saint-Vincent-de-Paul (Paris 10e). Depuis maintenant un an, sa principale mission consiste à coordonner les 16 tournées-rue hebdomadaires du quartier, réalisées par des binômes de bénévoles et salariés, toutes les semaines, au même moment et sur le même parcours. Elle est également en charge du suivi social des personnes rencontrées en situation de précarité.

Quant à Camille, elle est bénévole sur cette même antenne depuis plus d’un an. Tous les lundis soir, elle tourne dans le quartier de la Gare du Nord avec son binôme. Sa mission ? Aller à la rencontre des personnes SDF, pour certains, c’est l’occasion de prendre des nouvelles, pour d’autres, de faire connaissance. Quoi qu’il en soit, « chaque semaine, les rencontres et les échanges sont uniques ». Dans la vie, Camille est RH chez un promoteur immobilier « un monde bien différent » nous souffle-elle.

« De cette rencontre, il y a une relation, un lien qui se crée et se tisse au fur et à mesure des semaines dans la fidélité. »

Pour Camille, la rencontre est tout simplement le mot qui définit sa mission. « Et de cette rencontre, il y a une relation, un lien qui se crée et se tisse au fur et à mesure des semaines dans la fidélité » ajoute-t-elle. « Aux Captifs, nous allons à la rencontre des personnes sans-abri les mains nues, c’est-à-dire sans rien apporter, et selon moi, cela favorise particulièrement la profondeur des liens créés. Aussi, je me souviens de Momo, rencontré la semaine dernière, pour qui, le simple fait de parler lui a fait du bien et il nous a remercié pour cela. Souvent, les personnes de la rue souffrent de la solitude, alors simplement discuter est un cadeau gratuit que nous nous faisons mutuellement. Je dis mutuellement parce que ces personnes que je rencontre tous les lundis soir me nourrissent énormément par leur authenticité et leur simplicité. ».

Laure s’exprime à son tour sur le thème de la rencontre : « La rencontre, c’est la raison de mon arrivée aux Captifs. Avant, je travaillais déjà dans le social, mais avec des rencontres toujours très cadrées. Aux Captifs, la rencontre est hors-cadre, non seulement parce qu’elle est dans la rue, mais aussi parce qu’elle est complétement unique à chaque fois. Chaque personne a son histoire. De cette façon, parce que nous avons pris le temps de connaître les personnes en situation d’exclusion que nous accompagnons, le suivi social que nous leur proposons est adapté à leurs besoins. ». Elle complète : « De plus, ces rencontres à mains nues, comme nous le faisons, sont un excellent moyen d’accéder à quelque chose de beaucoup plus profond de la personne. Nous ne pouvons pas nous cacher derrière un thermos de café ou un bonnet. Et ainsi nous avons de vrais échanges profonds. Ces mêmes échanges qui sont réellement recherchés par les personnes de la rue qu’on rencontre, parce qu’en fait l’être humain est profondément social. ».

Merci aux donateurs particuliers et aux partenaires privés qui soutiennent les tournées-rues à la rencontre des personnes sans abri : Bouygues SA, Fondation des Flandres, Fonds Amélie, Fonds Canopée, Fondation Monoprix

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