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Par Carenews INFO - Publié le 4 décembre 2025 - 15:23 - Mise à jour le 4 décembre 2025 - 15:45 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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État de la philanthropie mondiale : une étude passe au crible les économies de 95 pays

L’Indice mondial de la philanthropie 2025 a été dévoilé le 2 décembre à Paris, lors des Assises de la philanthropie. À travers l’analyse de plusieurs facteurs, il évalue dans quelle mesure les conditions d’un pays sont favorables ou non à l’action philanthropique.

L'édition précédente de l'Indice mondial de la philanthropie date de 2022. Crédit : iStock
L'édition précédente de l'Indice mondial de la philanthropie date de 2022. Crédit : iStock

 

Le soutien des gouvernements aux réformes climatiques créerait un terrain favorable pour l’action philanthropique. C'est ce qu'estiment les experts de l’Indice mondial de la philanthropie 2025 - Global philanthropy environment index (GPEI) - dévoilée ce mardi 2 décembre à l’occasion des Assises de la philanthropie. L’événement était organisé à Paris par l’Institut Pasteur, en partenariat avec la Fondation Crédit Mutuel Alliance fédérale  

Pour rappel, la philanthropie désigne l’ensemble des actions volontaires par lesquelles une personne ou une organisation investit du temps, de l’argent ou des compétences au service de l'intérêt général et de l’amélioration de la société

L’Indice mondial de la philanthropie, publié tous les trois à quatre ans, évalue dans quelle mesure les conditions d’un pays sont favorables ou non à la philanthropie. Les économies de 95 pays sont ainsi passés à la loupe par la Lilly family schcol of philanthropy de l’Université de l’Indiana. Concernant le GPEI 2025, il prend en compte les trois années post-Covid19, soit la période 2021-2023.  

 

61 % des pays étudiés auraient un environnement philanthropique favorable 

 

Pour déterminer l’état des environnements philanthropiques étudiés, les auteurs de l’étude examinent six éléments, chacun noté de 1 à 5. Le premier facteur se réfère à la facilité d’opérer une organisation philanthropique (OP), c’est-à-dire la capacité à faire fonctionner une telle organisation. Les autres facteurs pris en compte sont les incitations fiscales ; les flux philanthropiques transfrontaliers, c’est-à-dire les réglementations qui favorisent les flux philanthropiques avec l’étranger ; et le climat politique, économique et socio-culturel des pays. 

Avec une note moyenne de 3,5 sur 5, le GPEI estime que 61 % des économies étudiées présentent un écosystème philanthropique globalement favorable. La facilité d’opérer une organisation philanthropique obtient le score moyen le plus élevé (4), tandis que le flux philanthropique transfrontalier reste le plus faible (3,4). 

Sur les 15 régions étudiées, c’est l’Europe de l’Ouest qui présente le contexte le plus favorable à la philanthropie. Les différents facteurs y atteignent en effet des scores supérieurs à 3,5. À l’inverse, l’Amérique latine fait partie des régions les moins propices, avec des scores moyens inférieurs à 3,5 pour cinq des six aspects étudiés.  

Avec une note globale de 4,31, la France obtient des scores globalement élevés, notamment pour les incitations fiscales (5) l’environnement économique (5) et les flux transfrontaliers (4,5).  

 

Les auteurs du GPEI préconisent une meilleure transparence des fonds

  

Les experts du GPEI formulent six recommandations pour renforcer l’environnement philanthropique à l’échelle mondiale. « Ces recommandations tiennent compte des contextes locaux et peuvent ne pas s’appliquer de la même manière dans tous les pays », précisent-ils. Les auteurs appellent d’abord à rendre la législation plus lisible, afin de faciliter le fonctionnement des organisations. Ils recommandent ensuite de simplifier leurs démarches administratives, notamment en améliorant l’efficacité des procédures numériques déjà en place. 

Le rapport invite également à garantir la transparence des fonds sans freiner les dons : « Le gouvernement doit assurer l’utilisation correcte des fonds et prévenir le blanchiment d’argent, sans rendre le transfert ou la réception de dons philanthropiques trop compliqué », peut-on lire. 

Les experts encouragent par ailleurs l’adaptation des obligations administratives à la taille et aux capacités réelles des organisations. Ils soulignent la nécessité de renforcer la collaboration entre gouvernements et acteurs philanthropiques. Enfin, ils recommandent de consolider les outils de soutien (formations, plateformes numériques, réseaux professionnels) afin d’aider les organisations à mieux se structurer. 

 

Léanna Voegeli  

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