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Par Carenews INFO - Publié le 9 septembre 2022 - 12:00 - Mise à jour le 9 septembre 2022 - 12:00
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La mauvaise humeur pousse les investisseurs à investir dans des fonds durables

Trois chercheurs démontrent dans une étude que les investissements dans des fonds durables sont plus réalisés en période de morosité. Explications.

L'humeur influence les décisions d'investissement. Crédit : iStock.
L'humeur influence les décisions d'investissement. Crédit : iStock.

 

Le pessimisme et la mauvaise humeur sont associés à un investissement plus important dans des fonds écoresponsables et durables. C’est le constat d’un article publié en août dans la revue Economics Letters par les professeurs Alexandre Garel (Audencia), Adrian Fernandez-Perez (Auckland University of Technology) et Ivan Indriawan (University of Adelaide). Les trois chercheurs ont étudié le rôle que jouait l’humeur dans les décisions d’achat, notamment dans celles concernant les fonds durables.  

Comment est effectuée l’étude ?

Les universitaires se sont intéressés à 25 pays. Pour chacun, ils ont utilisé une métrique (OR) qui mesure l'évolution du pourcentage mensuel de personnes souffrant de dépression saisonnière ou présentant des symptômes. Un OR plus élevé indique une augmentation de la dépression symptomatique et donc une baisse de l'humeur. Une augmentation du pourcentage de personnes en dépression saisonnière est accompagnée d’une augmentation des investissements dans les fonds à durabilité par rapport aux alternatives à faible durabilité. Pour un fonds commun de placement moyen d'une taille de 100 millions de dollars US, cet afflux de capitaux supplémentaire équivaut à 840 000 dollars US par an.  

La morosité rend moins averse au risque

Comment expliquer ces résultats ? Cela repose sur l’idée que les actifs durables sont généralement moins risqués que les autres et que l’aversion au risque est plus importante lorsqu’une personne présente un comportement morose.

Pourtant, une deuxième théorie concurrente repose sur l'idée qu'une humeur positive favorise les comportements pro-sociaux et un plus grand altruisme. Or, « l'aversion au risque déclenchée par la mauvaise humeur est une cause plus probable d'augmentation des investissements que le bonheur potentiel lié à un comportement altruiste », estime Alexandre Garel, l’un des auteurs de l’article, enseignant-chercheur en finance à Audencia. 

 

La rédaction

 

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