Locales, bas-carbone, club, trains de nuit… à quoi ressembleront les vacances du voyageur de l’été 2023 ?
La rédaction vous propose de découvrir à quoi ressemblerait le voyageur idéal en 2023. Finis les vols express pour découvrir New York en cinq jours, on arrête les clubs all inclusive, place au voyage qui prend son temps près de chez soi ou en train aux quatre coins de l’Europe !
- Oui aux vacances locales
Des chemins de randonnée avec des paysages riches de biodiversité, en France, il en existe des dizaines. Alors pourquoi ne pas décider de les découvrir à pied ? C’est ce qu’a choisi notre voyageuse fictive pour cet été. Après plusieurs années au cours desquelles elle s’envolait en avion vers des pays lointains, elle s’est récemment convertie au slow tourisme, cette forme de voyage durable qui s’oppose au tourisme de masse. Les voyageurs prennent le temps de rencontrer les habitants et de découvrir les paysages locaux. En août, elle voyagera donc seule, en s’appuyant sur des guides et des ressources en ligne. C’est sa première grande randonnée : elle logera dans des gîtes locaux plutôt qu’en tente. Elle pourra y rencontrer des habitants. Elle marchera pendant quatre jours, soit environ 20 kilomètres quotidiens. Une pratique qui nécessite un peu d’entrainement, mais positive pour la santé, la planète et l’économie locale.
- All Inclusive, on arrête !
Vive le All Inclusive. Mettre les pieds sous la table et profiter d’un petit cocktail parasol en bord de piscine au milieu du désert. Un voyage idéal… si on omet de regarder son bilan carbone ! Imaginons une semaine à Djerba, petite île tunisienne, en hôtel tout compris. Qu’est-ce que cela coûte à notre belle planète ? Pour un vol aller-retour, comptez déjà 3 600 kilomètres parcourus en avion, soit 0,67 tonne de C02 émises. Ça chauffe. Une fois arrivé sur place, vous profiterez de toutes les commodités : une immense piscine, la climatisation à 21 degrés et une belle excursion en quad. Et pendant ce temps, votre bilan carbone monte, monte, monte… Et atteint des sommets ! En plus, en restant au bord de la piscine, vous ne verrez rien de ce si beau pays qu’est la Tunisie. Vous avez l’esprit roots ? Pourquoi ne pas vous rendre en train à Salerne, en Italie, et de là, prendre un ferry jusqu’à Tunis ? Si si, on vous promet que c’est faisable. Et ce sera probablement un voyage mémorable.
- L’Europe se visite en train
Danemark, Serbie, Pologne, Portugal, Finlande… Pour les amoureux du voyage itinérant, optez pour le pass Interrail qui vous permettra de découvrir jusqu’à 33 pays en train dans toute l’Europe. Flexible, ce pass vous permet de parcourir à votre rythme et selon vos envies différents pays européens du nord au sud, d’ouest en est. Pour sept jours de trajet sur un mois, comptez 268 euros au total pour les moins de 27 ans. Outre le fait de profiter réellement de chaque instant de son voyage derrière la vitre de son siège, votre bilan carbone va être des plus bas. Considéré comme sept fois moins polluant que l’avion, le train possède de nombreux atouts. On détermine soi-même son itinéraire, on peut même opter pour des trains de nuit ! Direction Munich à bord du train EuroNight le soir et réveillez-vous à Budapest le lendemain matin. Expérience unique.
- On dit stop au Paris / New York express
Qui n’a jamais eu envie de faire un aller-retour à New York en cinq jours ? Découvrir la ville qui ne dort jamais, un rêve. Oui, mais à l’heure où tous les continents sont en surchauffe, se laisser tenter par ce voyage express en avion, ce n’est plus du tout dans la tendance du moment. Le bilan carbone d’un tel caprice coûterait pas moins de 1,75 tonne de CO2 à la planète. Pour se donner un ordre d’idée, cela représente la quasi-totalité de ce qu’un Français devrait émettre par an (selon carbone 4). Des réflexions qui bousculent nos façons d’envisager le voyage. Comment voyager autrement ? Devra-t-on s’en tenir à quatre vols d’avion dans toute une vie, comme le préconisait Jean-Marc Jancovici au micro de France Inter début juin dernier ? A méditer cet été...
La rédaction 
