Moteur et frein : l’effet paradoxal de la crise économique sur le bénévolat
Une étude de Recherches & Solidarités s’intéresse au sentiment des bénévoles sur l’impact de la crise économique sur leur activité au sein de l’association.
Les bénévoles se sentent davantage concernés dans leur activité bénévole avec la crise économique. C’est l’un des enseignements de la nouvelle étude de Recherches & Solidarités publiée le 21 juin, « La France bénévole en 2023 ». Elle se base sur des témoignages directs de bénévoles. Ils seraient 59 % à se sentir plus concernés et actifs dans le contexte actuel. En 2009, à la suite de la crise financière, ils étaient 47 % à avoir ce sentiment. L’étude précise que ce sentiment est plus exprimé par les bénévoles pour des causes environnementales, sociales ou de solidarité internationale.
Le poids sur les activités de la structure
En revanche, ces bénévoles sentent le poids de la crise sur les épaules de l’association. Ils sont 56 % à considérer que le manque de moyens se fait sentir dans la structure. Parmi eux, 22 % estiment que cela commence à être difficile à gérer. Certains types d’associations seraient plus concernés : ils sont plus de 30 % à avoir cette impression en milieu rural, dans le sport, la culture ou encore l’éducation populaire.
Pourquoi les bénévoles sont-ils freinés ?
Les bénévoles sont également freinés par un contexte personnel. Ils sont 34 % à considérer être plus attentifs aux frais personnels liés à l’activité bénévole. 14 % évoquent des difficultés personnelles qui limitent leur capacité à se mobiliser. 12 % considèrent qu’ils pourraient restreindre leurs activités bénévoles en raison du contexte économique. Ce ressenti est plus présent dans les associations sportives et en rurales, structures pour lesquelles le transport est souvent nécessaire.
La rédaction
