Comment l’inflation impacte-t-elle les associations ?
Le Mouvement associatif publie une étude sur la situation des associations dans le contexte inflationniste. À quel point ont-elles été touchées ?
Comment vont les associations dans ce contexte inflationniste ? Le Mouvement associatif publie une étude réalisée par Recherches et Solidarités pour prendre le pouls de leur situation. L’un des grands enseignements : une association sur trois a eu en 2022 un résultat inférieur à ses prévisions sous l’effet du contexte de hausse des prix.
Les facteurs qui impactent la santé des associations
L’étude s’intéresse aux facteurs qui ont une incidence sur la santé financière des associations. Le premier : la hausse des prix, pour 61 % des associations. La baisse des aides des collectivités est citée par 57 % des associations répondantes. Elles sont 56 % à mentionner la difficulté financière des adhérents et une sur deux la baisse du nombre d’adhérents.
Autre enjeu : la hausse du coût de l’énergie. Elle a eu une incidence pour 44 % des structures participantes à l’étude. D’ailleurs, seulement 2 % des associations déclarent bénéficier de protections tarifaires face à cette hausse et seule une association sur deux affirme avoir connaissance de ces aides.
« C’est une vraie inquiétude »
Pour Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif :
L’un des enseignements de cette étude est le fort impact de l’inflation sur les adhésions, la mobilisation des bénévoles et l’emploi associatif, déjà fragilisés par la crise sanitaire. C’est une vraie inquiétude pour les associations et pour tous ceux et celles qui s’y engagent. Aujourd’hui, il est essentiel de consolider les associations pour ne pas faire peser une double peine sur les bénéficiaires qui subissent déjà les conséquences de l’inflation au quotidien. »
L’étude s’intéresse également aux activités des membres de l’association. L’inflation a eu une conséquence sur le comportement des adhérents de 74 % des associations. Cela peut consister en une baisse des souscriptions ou de participations aux activités. L’activité bénévole est également limitée pour 61 % des structures, que ce soit par la limitation des déplacements ou plus généralement par celle des activités.
Quelles sont les associations les plus touchées ?
La hausse des prix ne touche pas toutes les associations de la même manière. Les petites structures sont davantage fragilisées par l’effet sur l’activité des bénévoles. Les plus grosses, employeuses, par la hausse directe des coûts notamment de l’énergie.
Dès lors, le Mouvement associatif demande une prise en compte de l’impact de l’inflation par l’Etat et les collectivités territoriales ou encore la transformation de la réduction d’impôts pour les frais de déplacement des bénévoles associatifs en crédit d’impôts.
La rédaction
