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Par Carenews INFO - Publié le 12 novembre 2025 - 08:00 - Mise à jour le 12 novembre 2025 - 08:00 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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« Sois pauvre et tais-toi » : un documentaire sur la précarité liée au mal-logement

Réalisé par Christine Almeida pour le réseau associatif Soliha, le film donne la parole à des personnes qui ont connu l’exclusion par le logement. Les protagonistes sont accompagnés par la structure, qui agit pour le maintien durable et l’accès dans l’habitat des personnes en situation de vulnérabilité.

Une prochaine projection est prévue le 18 octobre au cinéma Le Méliès à Saint-Étienne. Crédit : site de Soliha
Une prochaine projection est prévue le 18 octobre au cinéma Le Méliès à Saint-Étienne. Crédit : site de Soliha

 

Un film en noir et blanc qui donne la parole à des personnes ayant connu l'exclusion par le logement. C’est de cette façon que la réalisatrice Christine Almeida a mis en scène le documentaire « Sois pauvre et tais-toi », réalisé en 2021 pour le réseau Soliha  et projeté au cinéma parisien Le Louxor le vendredi 17 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère.

Les protagonistes du film sont accompagnés par Soliha Métropole Nord, qui intervient sur le territoire de la Métropole européenne de Lille. L’association intervient sur l’amélioration de l’habitat et œuvre pour le maintien et l’accès dans l’habitat des personnes défavorisées, fragiles et vulnérables.

Le documentaire donne ainsi la parole à Awaba, Adama, Evelyne, Loïc, Gérard, Joëlle, Nathalie, Sarah, Patrice et Zsuzsa. Chacun raconte son parcours de vie, ses difficultés, ses victoires et la manière dont l’accompagnement social lui a permis de retrouver « stabilité, dignité et perspectives ».

 

Une lumière au bout du tunnel

 

« Ne pas avoir et ne pas être, c’est ça être pauvre », lance Loïc, 29 ans face à la caméra. Victime de maltraitance maternelle, il se souvient d’un logement vidé de ses meubles après le passage des huissiers de justice. Après de nombreux placements, il se retrouve à la rue, à peine devenu adulte.

De son côté, Awaba, originaire de Guinée, raconte l’angoisse des dettes accumulées ainsi que les difficultés à obtenir un logement décent pour elle et ses enfants. Evelyne, elle, a vécu les violences conjugales et les difficultés à retrouver un habitat après avoir quitté son conjoint violent. « Être pauvre ce n’est pas seulement l’argent, c’est aussi être pauvre dans le cœur », confie-t-elle.

Mais ce qui lie ces dix femmes et hommes est la lumière au bout du tunnel grâce à l’accompagnement de Soliha. Awaba se souvient, enthousiaste du « cri de joie, un cri impossible à oublier » qui a jailli d’elle après avoir appris qu'elle allait être relogée dignement.

 

Un moyen de pallier un souci de représentativité

 

Avant d’évoquer leur parcours, les personnes interrogées ont répondu à une grille d’entretiens réalisée en amont pour « briser la glace », raconte Christine Almeida, la réalisatrice.

Initiée en 2019 par la direction du social à Soliha, « l’idée était de créer un film avec les personnes qu’on accompagne, car on parle beaucoup à leur place », explique conjointement Prisca Deren et Fabien Weber, respectivement référente hébergement d’insertion et animateur socioculturel pour Soliha. « Il y a effectivement un souci de représentativité », explique la réalisatrice.

Une autre projection est prévue le 18 novembre au cinéma Le Méliès à Saint-Étienne.

 

Léanna Voegeli  

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