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Par Carenews INFO - Publié le 25 janvier 2024 - 17:02 - Mise à jour le 30 janvier 2024 - 15:49
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Vœux sur Parcoursup : le mentorat, un soutien essentiel pour certains élèves

Parcoursup a ouvert le mercredi 17 janvier. Les candidats ont jusqu’au 14 mars pour formuler leurs vœux parmi les 23 000 formations disponibles. Face aux hésitations de nombreux lycéens et au risque d’autocensure de certains élèves issus de classes populaires, les associations de mentorat proposent de les accompagner.

À l'heure des vœux Parcoursup, 47 % des lycéens sont encore hésitants sur leurs choix d’orientation. Crédits : Valery_G.
À l'heure des vœux Parcoursup, 47 % des lycéens sont encore hésitants sur leurs choix d’orientation. Crédits : Valery_G.

 

Pour près de 700 000 élèves de terminale, le compte à rebours est enclenché. Ils ont jusqu'au 14 mars pour effectuer un choix déterminant : celui de leur orientation dans l'enseignement supérieur, à travers la plateforme Parcoursup. 

Alors que quatre jeunes sur dix disent ne pas pouvoir compter sur leur famille pour leur choix d’orientation, les associations de mentorat jouent un rôle crucial pour certains élèves en cette période qui rime avec panique pour 70 % d’entre eux, selon un sondage réalisé par l’association Article 1. 

 

Dix vœux mais aucun par dépit

 

Chaque année, beaucoup de lycéens craignent de ne pas être acceptés là où ils le souhaitent. « Le risque est de se retrouver avec des choix effectués par dépit », nous dit Aurélie Guine responsable des relations presse de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev). Alors que près d’un tiers des étudiants abandonnent ou changent de filière dès la première année post-bac, l’enjeu est de taille. 

Les associations de mentorat proposent donc leur aide afin de guider les jeunes vers une « orientation choisie », c’est-à-dire « leur donner toutes les cartes en main pour faire un choix réfléchi, en accord avec leurs souhaits réels », nous explique Christelle Meslé-Génin, fondatrice de l’association JobIRL, un réseau d'orientation qui connecte les jeunes et les professionnels. 

Dans cette perspective, JobIRL propose une plateforme digitale collaborative. Celle-ci permet à tous les jeunes de trouver, parmi 120 000 membres actifs, des professionnels ainsi que des étudiants disponibles pour partager leur parcours.  « L’idée est de présenter aux jeunes un grand nombre de métiers, de formations et d’avoir des retours sur les débouchés réels qu’elles offrent », détaille la fondatrice. 

Autre dispositif proposé par JobIRL : le mentorat longue durée. Un mentor issu du monde professionnel, formé par l'association, s’engage pendant six mois à aider un élève dans ses démarches d’orientation.

Line, une lycéenne qui prépare un bac professionnel « soins et service à la personne », s’est tournée vers l’association car, dans son lycée  « les professeurs n’avaient pas le temps de parler de l’avenir ». 

Aujourd’hui, celle qui vise une formation d’infirmière se dit sûre de ses vœux. « Le fait d’avoir beaucoup échangé avec ma mentor sur la formation, son coût, les prérequis et d’avoir énuméré toutes les possibilités d’avenir m’a vraiment rassuré sur mon choix ». 

 

Lutter contre le plafond de verre 

 

Alors que plus de 80 % des jeunes provenant des catégories socioprofessionnelles les plus aisées en milieu urbain expriment la confiance de réussir une licence à l'âge de 15 à 16 ans, cette assurance n'est partagée que par 51 % des jeunes des classes populaires urbaines et 40 % de ceux des classes populaires rurales. 

« Il y a d’énormes inégalités de projection vers le futur chez les jeunes », constate Christelle Meslé-Génin. Or, « quand on fait des études qui donnent peu d’opportunités sur le marché de l'emploi, c'est plus difficile de s’insérer ». 

L’Afev propose également un « mentorat d’orientation ». Par cette formule, le lycéen bénéficie d’un accompagnement de deux heures par semaine d’un mentor étudiant afin de travailler son projet d’orientation. Cela permet de « désacraliser les études supérieures », puisque les bénévoles ont des « parcours très différents avec parfois des réorientations ». La proximité générationnelle favorise également la création de liens et la capacité pour le lycéen à se projeter, continue Aurélie Guine de l’Afev.

Le mentor travaille aussi en relation avec la famille. Il peut faire connaître aux parents le projet d’orientation du jeune, les formations auxquelles il peut prétendre et les solutions qui existent pour les familles aux faibles budgets.

 

S’adapter aux besoins de chacun 

 

Dans l'accompagnement par le mentorat, « s’adapter aux besoins du jeune est primordial », explique Aurélie Guine de l’Afev. « Certains jeunes ont de super notes mais manquent de confiance en eux, le mentor a alors un rôle d’appui psychologique pour l’aider à dépasser ses barrières ». « Pour d’autres, c’est sur les difficultés scolaires que le mentor travaille tout au long de l’année pour lui permettre de prétendre à de bonnes formations ». 

Au moment de faire les vœux sur Parcoursup l’enjeu est aussi d’aider les jeunes à faire des choix rationnels, en lien avec leurs résultats scolaires et éviter ainsi les déceptions au moment des résultats. Chez JobIRL, le professionnel est là pour aider le jeune à « oser avoir plus d’ambition », tout en « le confrontant à la réalité du marché de l’emploi ».

Alors que la lettre de motivation, obligatoire pour chaque vœu formulé sur Parcoursup, est une des « grandes préoccupations des lycéens », selon Line, les mentors peuvent les aider à les rédiger. Ils peuvent également préparer les élèves aux oraux pour les écoles qui en font passer. Un accompagnement sur mesure que les professeurs de lycée n’ont généralement pas le temps d’assurer.

 

Félicité Dussel 

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