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Par Carenews PRO - Publié le 10 juin 2022 - 14:30 - Mise à jour le 15 juin 2022 - 18:12 - Ecrit par : Lisa Domergue
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3 questions à Olivier Fournier, président de la Fondation d’entreprise Hermès

En mai dernier, Carenews s’est rendu à la Saline royale d'Arc et Senans en Bourgogne Franche-Comté pour découvrir l'un des programmes menés par la Fondation d’entreprise Hermès. L’occasion de s’entretenir avec Olivier Fournier, le président de la Fondation d’entreprise Hermès.

Olivier Fournier est le président de la Fondation d'entreprise Hermès depuis 2016. Crédit photo : Olivier Metzger.
Olivier Fournier est le président de la Fondation d'entreprise Hermès depuis 2016. Crédit photo : Olivier Metzger.

 

Créée en 2008 dans la continuité des valeurs portées par la maison Hermès, l’action de la Fondation d’entreprise Hermès repose sur quatre piliers : la création contemporaine, la transmission des savoirs et des savoirs-faire, la protection de la biodiversité et l’encouragement des actes solidaires. 

 

Structure philanthropique opératrice, elle porte plusieurs programmes, avec parmi eux : 

  • Manufacto : des ateliers pédagogiques visant à sensibiliser les enfants aux métiers artisanaux et à la fabrication d’objets.
  • Manuterra : inspiré du programme Manufacto, ce sont des ateliers de sensibilisation à la préservation de la biodiversité.
  • Artistes dans la Cité : bourses d’étude pour les élèves d’écoles de danse, de théâtre ou de cirque prestigieuses.
  • New Settings : programme d’accompagnement de création de spectacles vivants.

Quel est le lien entre Hermès et sa fondation d’entreprise ? 

La Fondation d’entreprise Hermès est née de la volonté des dirigeants de la maison Hermès de créer une fondation au service de l’intérêt général. Depuis sa création en 1837, Hermès reste fidèle à son modèle artisanal auquel nous sommes extrêmement attachés. 

Ce modèle artisanal s’appuie sur des valeurs de responsabilités, d’attachement au territoire et de transmission des gestes. Des valeurs humanistes.

Dans ce contexte et le prolongement de ces valeurs, la maison a créé sa fondation en 2008 avec la volonté de célébrer les gestes de création. Qu’ils soient des gestes créateurs, au sens de création artistique, ou de transmission d’un savoir et d’un savoir-faire, d’appropriation ou de protection de la biodiversité ou de solidarité, ils sont essentiels. Ils font ce que nous sommes et révèlent la part d’humanité qui est en nous. 

Quelles sont les ambitions de la fondation ? 

La fondation fonctionne par mandats quinquennaux. Le troisième mandat se clôturera en 2023. Nous préparons le quatrième mandat qui commencera en avril 2023. Notre ambition est de faire grandir les programmes existants et d’en inventer de nouveaux, toujours dans cette volonté d’équilibrer nos quatre piliers.

Ces mandats quinquennaux donnent un cadre et des moyens pour nos actions. Cela nous permet de creuser des sillons et de mener des programmes transformants sur le long terme. La plupart d’entre eux se développe en deux temps : une phase de test et une autre de déploiement.

Ce fût d’ailleurs le cas avec le programme Manufacto. Nous avons débuté au sein de six établissements scolaires à Paris. Six ans après, nous sommes présents dans 61 établissements scolaires répartis dans onze régions académiques en France. Nous aspirons à une stratégie identique pour Manuterra.

L’autre particularité de la fondation est de créer des boucles vertueuses de programmes et de renforcer ainsi l'impact de nos actions. Nous avons, par exemple, un dispositif de soutien à la création contemporaine comme le programme Artistes dans la Cité qui soutient les jeunes dans un circuit de formation supérieure de danse, théâtre et cirque par des bourses allouées à des élèves signalés par les grands établissements français. Ce programme a été créé dans la continuité de New Settings, qui vise à soutenir des créations contemporaines d’artistes du spectacle vivant. Ils sont complémentaires. 

Comment voyez-vous l’évolution du secteur du mécénat ?

Le mécénat prend une place de plus en plus importante, mais qui va de pair avec la responsabilité des entreprises. Je crois beaucoup en la notion d’entreprise citoyenne.  L’entreprise a non seulement un rôle dans la production d’un bien ou la création de valeurs, mais également dans le partage de cette valeur pour l’intérêt général. 

C’est d’ailleurs l'objectif des programmes Manuterra et Manufacto. Le mécénat permet d’avoir une action claire. Nous essayons de donner le coup de pouce qui va aider et permettre de révéler un talent ou d’ouvrir le champ des possibles des enfants. Il faut cependant accepter d’être dans le temps long, car ce sont des temps d’apprentissage. Cela doit aboutir à un résultat concret pour la personne ou pour l’environnement dans lequel on intervient. Le mécénat a sa place et, dans un contexte où les fonds publics se réduisent, la part du mécénat privé prend de l’importance.

 

Propos recueillis par Lisa Domergue 

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