Bien-être au travail, TotalEnergies, énergies renouvelables… Les brèves RSE de la semaine

• Bien-être au travail et dans les études : 6ᵉ édition du baromètre FNCAS-AEF info 

AEF info et la FNCAS lancent la 6ᵉ édition du baromètre du bien-être au travail et dans les études, dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche avec le soutien de France Universités, de la Cdefi et de la CGE. Enseignants, enseignants-chercheurs, personnel administratif ou étudiants, peuvent répondre de façon anonyme aux 17 questions.

Lors de la dernière édition, 53 % des participants ont indiqué des difficultés face à leur charge de travail, tandis que 68 % ont déclaré que leur établissement reconnaissait la qualité de leur travail. Les résultats seront dévoilés lors du colloque national de la FNCAS le 11 juin et dans une dépêche d'AEF info.

Pour y participer : cliquer ici. 

• Bilan carbone : TotalEnergies déboutée par la justice dans son litige contre Greenpeace

Le 29 mars 2024, le tribunal de justice de Paris a annulé l’assignation de TotalEnergies contre Greenpeace pour diffusion d'informations fausses et trompeuses. L'origine du litige remonte à un rapport publié par Greenpeace fin 2022, révélant que les émissions annuelles de gaz à effet de serre de TotalEnergies étaient quatre fois supérieures à ce que la société indiquait. En réponse, le géant pétro gazier a intenté un procès contre l’ONG et le cabinet d'analyse Factor-X, exigeant la dépublication du rapport. Le juge a estimé que l'assignation de TotalEnergies manquait de précision, empêchant ainsi une défense efficace de la part des accusés. TotalEnergies a été condamnée à verser 15 000 euros à Greenpeace et à Factor-X pour les frais de justice engagés.

Cette décision survient dans un contexte où la société civile exige davantage de transparence de la part des grandes entreprises sur leurs émissions de gaz à effet de serre. D’autres entreprises, telles que Shell et ENI ont engagé des procédures similaires contre Greenpeace, suscitant des inquiétudes quant à d'éventuelles tentatives d'intimidation judiciaire de la société civile.

• Coût des catastrophes naturelles en France : une tendance à la hausse 

Les coûts des sinistres climatiques ont presque doublé en France au cours des dernières années, révèle France Assureurs. Les dommages causés par les catastrophes naturelles ont atteint 6,5 milliards d'euros en 2023 et une moyenne annuelle de 3,7 milliards entre 2010 et 2019. Pour cause, l’an dernier la France a enregistré 15 phénomènes de vents violents et 14 inondations ayant donné lieu à des arrêtés de catastrophe naturelle, ainsi que deux tempêtes ayant causé 1,6 milliard d'euros de dommages. Pour faire face à cette situation, le gouvernement français a décidé d'augmenter les taux de cotisation pour les catastrophes naturelles sur les contrats d'assurance habitation et automobile, passant respectivement de 12 à 20 % et de 6 à 9 %.

Une tendance à la hausse également observée au niveau mondial. Le Swiss Re Institute a chiffré les dégâts liés aux catastrophes naturelles dans le monde à 280 milliards de dollars. Ce phénomène est dû à la fois à la multiplication des constructions dans les zones à risques, mais aussi à l’augmentation de la fréquence des événements climatiques. Selon les chercheurs suisses, la tendance devrait se poursuivre dans la prochaine décennie, avec un possible doublement des pertes assurées en raison de la hausse des températures.

• Record : la part des énergies renouvelables dépasse les 30 % en France

La part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'électricité en France a franchi pour la première fois le seuil des 30 %, selon le panorama 2023 publié jeudi 29 mars par des acteurs du secteur énergétique. Cette augmentation de six points par rapport à l'année précédente est principalement due à l'augmentation du nombre d'éoliennes et de panneaux solaires sur le territoire. La production d'énergies renouvelables a ainsi dépassé les 135 térawatts/heure.

Bien que l'hydraulique reste la première source d'énergie renouvelable en France, l'éolien et le solaire ont enregistré des augmentations significatives. L'éolien offshore a même contribué pour la première fois à la production d’électricité grâce aux parcs installés au large de Saint-Brieuc et de Fécamp. Les volumes du renouvelable restent toutefois modestes face au nucléaire qui représente toujours près des deux tiers de la production totale d'électricité.

La France accuse un retard par rapport à d'autres pays européens tels que l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal, où la part des énergies renouvelables dans la production totale d'électricité a déjà dépassé les 40 %. En France, des différences régionales significatives sont observées, avec les Hauts-de-France en tête pour l'éolien terrestre et la Nouvelle-Aquitaine pour le solaire. 

Félicité Dussel