Climate Act : 200 startups déjà engagées à publier leur impact carbone
Le collectif Climate Act rassemble déjà près de 200 startups dont Phenix, Back Market, ilek, Vendredi, wenabi, engagées à rendre public leur bilan carbone d’ici la fin d’année.
Pourquoi un Climate Act ?
Un acte fort pour le climat. Un jour avant la Journée de la Terre, mercredi 21 avril dernier, 50 startups annonçaient avoir signé le Climate Act. Sept jours plus tard, elles sont 200 signataires engagées pour lutter contre le réchauffement climatique.
Un engagement basé sur trois critères :
- réaliser un bilan carbone complet avant la fin de l'année
- partager publiquement les résultats
- mettre en œuvre des actions pour limiter les émissions polluantes identifiées
On a lancé ce mouvement pour rendre disponible l’information sur les produits proposés par ces startups, afin que les consommateurs puissent faire des choix éclairés. Aujourd'hui, ils n’ont pas la possibilité de comparer entre deux produits pour savoir lequel est le moins polluant » nous explique Nicolas Reboud, CEO et co-fondateur de Shine, société B Corp à l’origine de cette initiative.
Objectif : mesurer son impact carbone
Pour Nicolas Reboud, une des principales urgences est le réchauffement climatique. « Un des outils pour lutter contre le réchauffement climatique est de ramener les différents types d’émissions à des équivalents CO2. C’est pour cette raison qu’on utilise le bilan carbone, c’est une mesure commune des émissions générées, un axe qu'il est possible de partager », précise-t-il.
La première étape pour les startups engagées est donc de mesurer leurs émissions polluantes pour ensuite les réduire et prendre les bonnes décisions. L'engagement principal concerne la réalisation d’un bilan carbone complet, avec les scopes 1 et 2, et surtout le niveau 3, non obligatoire lors des bilans carbone GES (gaz à effet de serre) par les entreprises de plus de 500 salariés. Le scope 3 comprend les émissions dites indirectes, dont on parle moins, comme le transport des produits par les fournisseurs ou les déplacements professionnels des salariés, ou des déchets (restaurant d’entreprise). Or, les startups sont le plus souvent des structures de petites tailles, moins habituées à réaliser leur propre bilan carbone.
Un appel à toutes les entreprises
À terme, Nicolas Reboud souhaite convertir les entreprises, de toute taille, à rejoindre le mouvement initié. « En tant qu’entreprise, si on a pas réalisé ce bilan carbone précis, on ne sait pas sur quelles données agir pour réduire ses émissions. Est-ce que ce sont les déplacements des salariés, les plateaux repas servis à la cantine ou la fabrication du produit qui émettent le plus d'émissions polluantes ? » détaille-t-il.
Le collectif Climate Act souhaite que ces mesures deviennent des critères obligatoires pour toutes les entreprises du Next 40 et du French Tech 120.
La rédaction