Étude exclusive Carenews : le visage des mécènes en 2023

Quel est le visage du mécénat en 2023 ? C’est à cette question que tente de répondre Carenews avec le mapping, l’étude exploratoire du mécénat et de ses pratiques en 2023. Réalisée avec l’appui du cabinet de conseil HAATCH, elle est dévoilée ce 7 novembre. L’ambition est grande puisque divers types de mécènes (entreprises, fonds de dotation, fondations…) ont répondu à plus de 170 questions à propos de leurs pratiques. Au total, près de 13 000 données ont été étudiées.

L’égalité des chances, le champ d’intervention numéro un

Premier enseignement de ce mapping, les champs d'intervention privilégiés par les mécènes. En premier, on retrouve l'éducation et l’égalité des chances puisque 39 répondants œuvrent dans ce champ d’action. Suivent l’emploi et l’insertion (29) et enfin la précarité et les discriminations (27). « Une majorité des répondants (54 %) n’investit qu’un ou deux champs d’intervention seulement, préférant ainsi se spécialiser sur une thématique forte sur laquelle ils peuvent être plus facilement identifiés », note l’étude.

Le mapping s’intéresse également au public visé par les mécènes. La catégorie privilégiée est celle des jeunes entre 18 et 25 ans. Les femmes et les personnes en situation de handicap arrivent ensuite. 

Sous quelles formes les dons sont-ils effectués ? 94 % des mécènes interrogés interviennent via des dons financiers. Ils sont 40 % à intervenir sous forme de mécénat de compétences et 25 % sous forme de dons en nature.

Un budget pluriannuel pour une majorité de mécènes

Autre donnée, 53% des mécènes interrogés déclarent avoir un budget pluriannuel, s’étalant donc sur plusieurs années. « Ce résultat est très fortement lié à l’obligation, pour les fondations d’entreprise, de formuler un programme pluriannuel de 5 ans lors de leur création », explique l’étude. 

À quoi le budget du mécénat est-il destiné ? En moyenne, 11 % du budget est dédié aux frais de fonctionnement de l’entité (communication, loyer, etc.), le reste étant affecté aux missions d’intérêt général de la structure.

Quelles sont les pratiques en termes de reporting ?

Le mapping évoque aussi les pratiques en œuvre chez les mécènes concernant le reporting et l’impact. 79 % suivent leurs actions à l’aide d’indicateurs. En revanche, seuls 43 % disent effectuer une mesure d’impact et seulement 3 % la publient.

Enfin, l’étude s’arrête sur les méthodes pour sélectionner les projets financés. La détection des projets par les équipes est privilégiée à 55 %. « Viennent ensuite l’appel à projets ponctuel et la détection des projets par un tiers », explique l’étude. La phase de sélection des projets dure en moyenne près de 5 mois.

La rédaction