La transformation durable de l'agriculture : LA réponse aux enjeux actuels
La voie vers une agriculture durable, défendue par l'association CEPAZE, avec son partenaire GAE Sahel, se présente comme une réponse incontournable aux enjeux critiques du système alimentaire mondial. Alors que la crise entre agriculteurs et politiques en Europe souligne l'urgence de repenser nos pratiques, les principes portés par le CEPAZE dans ses projets offrent une vision résiliente. Le rapport de la Food System Economics Commission (FSEC) révèle la nécessité cruciale d'adopter des changements profonds dans nos modes de production et de consommation en circuit court. À l'aube de cette actualité brûlante, la transformation durable de l'agriculture émerge comme une opportunité concrète, conciliant la santé de la planète et la prospérité des acteurs agricoles.
Le système alimentaire mondial fait face à des défis de plus en plus évidents, engendrant des coûts cachés estimés à plus de 15 000 milliards de dollars par an, selon un récent rapport de la Food System Economics Commission (FSEC). Ce constat alarmant met en lumière les liens complexes entre l'agriculture, la santé, l'environnement et la pauvreté, appelant à un changement de paradigme profond du système actuel de production et de consommation destiné à la seule recherche du profit.
Les enjeux actuels
Le modèle agricole productiviste, caractérisé par l'usage intensif d'engrais, de pesticides, la monoculture et l'élevage intensif, présente des conséquences dévastatrices. La malnutrition, les émissions de gaz à effet de serre et la déforestation s'aggravent, générant des coûts sociaux et environnementaux astronomiques.
Selon le rapport de la FSEC, ce modèle pourrait entraîner 640 millions de personnes souffrant de sous-alimentation, ou encore une augmentation de 70 % des cas d'obésité, et la destruction de 71 millions d'hectares de forêts naturelles d'ici à 2050. Les coûts cachés, évalués à 15 000 milliards de dollars par an, soulignent l'urgence d'une transformation radicale.
Deux voies possibles
Face à cette réalité, deux scénarios se présentent. Le premier, un « business as usual », maintiendrait le système actuel, contribuant à un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre et conduisant à des conséquences désastreuses. Le deuxième, baptisé « Food System Transformation », propose une approche alternative, axée sur l'agroécologie, la fin des monocultures et une transition vers une alimentation plus végétale.
Les bénéfices de la transformation
Le scénario de la « Food System Transformation » promet des avantages significatifs. En abandonnant les pratiques agricoles intensives, il pourrait éradiquer la sous-alimentation d'ici à 2050 et sauver plus de 174 millions de vies. De plus, il favoriserait une meilleure répartition des richesses, permettant à 400 millions d'agriculteurs de percevoir un revenu décent.
Du point de vue environnemental, ce scénario vise la neutralité carbone d'ici à 2040, contribuant ainsi à contenir le réchauffement climatique sous les 1,5 °C d'ici à la fin du siècle. La protection de 1,4 milliard d'hectares de terres supplémentaires renforcerait la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques.
Le coût de l'inaction vs la transformation
La transformation radicale proposée par la FSEC a un coût estimé entre 0,2 % et 0,4 % du PIB mondial annuel jusqu'en 2050, soit 200 à 500 milliards de dollars par an. Cependant, ce coût est largement inférieur aux bénéfices estimés entre 5 000 et 10 000 milliards de dollars chaque année, résultant de l'évitement des impacts négatifs sur l'environnement et la santé.
La Commission propose de réorienter les subventions et incitations fiscales en faveur de petites exploitations et d'une agriculture familiale plus durable. Elle souligne que cette transformation offre une opportunité unique de répondre aux urgences mondiales en matière de climat, de nature et de santé tout en améliorant la vie de millions de personnes.
Conclusion
La transformation durable de l'agriculture émerge comme une solution gagnante sur tous les plans. Les chiffres présentés par la FSEC mettent en évidence l'impératif d'agir rapidement et de façon décisive. Les gouvernements ont maintenant l'opportunité d'élever leur niveau d'ambition, embrassant un avenir alimentaire qui favorise la santé de la planète et de ses habitants. La question cruciale demeure : suivrons-nous la voie de la transformation ou persisterons-nous dans un modèle inadapté aux défis actuels ?
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▪ L.T.▪
