Célébrons les 60 ans de l'indépendance financière des femmes !
Le 13 juillet 2025, nous célébrons les 60 ans de la loi en faveur de l’émancipation financière des femmes (13 juillet 1965). Caisse d’Epargne fut la première banque à permettre aux femmes, d’ouvrir un livret bancaire en leur nom, sans l’accord de leur mari, avec 84 ans d’avance sur la loi. Dans ce contexte, Caisse d’Epargne souhaite prendre la parole avec un dispositif global pour réaffirmer son engagement, d’aujourd’hui et de demain, pour soutenir les femmes pour qu’elles ne cessent jamais d’oser. Caisse d’Epargne, pionnière sur l’indépendance financière des femmes avec plus de 80 ans d’avance sur la loi.
L’indépendance financière des femmes mariées fête ses 60 ans… Seulement 60 ans ! Protégeons-la !
Nous connaissons tous, autour de nous, de nombreuses femmes de plus de 60 ans, pleinement vivantes et agissantes : des artistes, des journalistes, des scientifiques, des chercheuses, des Prix Nobel, des professeures, des politiques, des médecins, des créatrices de haute couture, des cheffes d’entreprise, notre banquière, notre grand-mère, peut-être même notre mère, nos amies, notre professeure, notre patronne… Toutes ces femmes, qui ont d’une manière ou d’une autre marqué ou fait avancer notre existence, sont nées dans un autre monde… à une époque où l’indépendance financière des femmes mariées n’existait pas encore. Ces femmes sont nées littéralement « hier », il y a à peine plus d’un demi-siècle ; et pourtant, leurs contemporaines devaient demander l’autorisation à leur mari pour ouvrir un compte en banque ou signer un contrat de travail ! Aux yeux de la loi, les femmes mariées avaient alors le statut de mineures, au même titre que les enfants.
C’est le 13 juillet 1965 que la loi a changé : elle a permis aux femmes mariées d’ouvrir un compte bancaire à leur nom et de travailler sans le consentement de leur mari. Formidable, bon anniversaire ! Mais cela n’est arrivé que le 13 juillet 1965… Il n’y a que 60 ans.
Alors oui, nous fêtons aujourd’hui les 60 ans d’une loi décisive. Et oui, Caisse d’Epargne, qui proposait aux femmes d’ouvrir un livret d’épargne sans l’aval de leur époux dès… 1881, soit 84 ans auparavant, est très heureuse de cet anniversaire. Mais c’est aussi l’occasion de se remémorer que ce changement, certes précédé d’une initiative « pionnière » qui l’a inspiré, est finalement récent. A ce titre, il ne doit pas être pris pour acquis : il doit être choyé et protégé.
D’autant plus qu’il nous reste tant à faire, collectivement, pour avancer sur le chemin de l’indépendance réelle.
Il faut d’abord se rappeler que l’indépendance financière est la mère de toutes les batailles pour la liberté : personne ne peut agir dans la vie sans elle. Les sujets économiques sur lesquels les femmes ont besoin de gagner en égalité ne manquent pas : salaire, pension alimentaire en cas de divorce, retraite, patrimoine… L’entrepreneuriat féminin est également concerné : encore en retrait par rapport aux hommes, il ne demande qu’à être davantage reconnu, incarné, accompagné concrètement, valorisé. En tant que banque soutenant l’entrepreneuriat féminin, Caisse d’Epargne multiplie les initiatives en sa faveur. Mais il faut amplifier le mouvement.
Il faut ensuite donner aux femmes la confiance et l’envie de travailler dans le monde de la finance et d’y investir leur propre argent. Les femmes sont aujourd’hui plus nombreuses à avoir intégré ce secteur, elles sont d’ailleurs majoritaires dans les réseaux commerciaux des Caisses d’Epargne. Mais en tant qu’investisseuses, elles placent beaucoup moins leur argent dans des produits d’épargne financière que les hommes.
Il faut enfin donner les moyens aux femmes de gérer l’argent du quotidien plus facilement, pour toutes les familles. Ainsi, proposer aux femmes qui élèvent seules leurs enfants, dans des familles monoparentales, des forfaits bancaires adaptés à leur situation constitue une avancée concrète et nécessaire. Et pour les autres, une réalité persistante demeure : quand ce sont les hommes qui prennent les décisions financières et immobilières, ce sont les femmes qui gèrent, quant à elles, les dépenses quotidiennes. Cette répartition genrée provoque en réalité une double peine : un appauvrissement financier du foyer et un frein au plein investissement de ces sujets économiques par les femmes.
Pour toutes ces raisons, célébrons les 60 ans de ce tournant, que certaines « pionnières » avaient anticipé, mais faisons aussi de cet anniversaire une obligation collective pour continuer de bâtir l’indépendance financière de toutes, sans exception.
Sylvain Vial, Directeur du développement Caisse d’Epargne
