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Par Fondation Bouygues Telecom - Publié le 5 juin 2024 - 19:29 - Mise à jour le 6 juin 2024 - 18:19
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Collaboratifs, pédagogiques et solidaires : les espaces naturels participatifs ont le vent en poupe

Cultiver son jardin, un langage universel ? C’est en tout cas un formidable support de sensibilisation à l’environnement et de solidarité. Direction Anzin, Saint-Denis et Bordeaux pour découvrir 3 initiatives lauréates de l’appel à projets de la Fondation Bouygues Telecom, qui mettent l’agriculture urbaine au cœur de la ville… et des habitants.

APEI Valenciennes, Engrainage et Local'Attitude, lauréats de l'appel à projets de la Fondation Bouygues Telecom
APEI Valenciennes, Engrainage et Local'Attitude, lauréats de l'appel à projets de la Fondation Bouygues Telecom

 

Qu’ont en commun une micro-forêt urbaine, un potager participatif et un jardin pédagogique installés en pleine zone urbaine ? Au-delà de leurs productions et de leur contribution au verdissement des villes, ils recréent un lien social essentiel entre habitants – invitant dans leur pré carré les plus vulnérables ou les plus marginalisés.

Micro-forêt, maxi solidarité

Planter une forêt est un souvenir que l’on garde à vie, dit-on. C’est dire toute la force du projet de micro-forêt urbaine porté par l’APEI Valenciennois, sur la plaine jouxtant la Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) d’Anzin, à deux pas de Valenciennes (Hauts-de-France). Les 80 résidents de l’établissement, tous majeurs et en situation de handicap lourd, ont eu la joie de participer à la création de leur propre espace arboré, en collaboration avec les élèves de l’école avoisinante. Une rencontre bénéfique entre deux mondes qui n’a pas l’habitude ni l’opportunité de se côtoyer, comme l’explique Rémi Cadoum, directeur de la MAS « La Bleuse Borne » : « Le jour de la plantation, ces deux publics se sont rencontrés. Personne ne regardait le handicap mais la terre dans laquelle planter les arbres et les arbustes. Tout le monde avait les mains dans la boue, et personne ne s’est vraiment rendu compte de qui était handicapé et qui ne l’était pas. »

En amont, des ateliers pédagogiques et de sensibilisation ont eu lieu à l’école et au sein de la MAS. D’autres rencontres sont prévues par la suite pour entretenir et faire grandir les plantations.

« Nos résidents ne plantent pas comme vous et moi mais ils goûtent à l’ambiance, touchent la terre, sentent les plantes. Être parmi des enfants qui rient, bougent, courent, c’est très stimulant. Ils s’approprient le projet autrement. »

La micro-forêt de la MAS d'Anzin
Plantation de la micro-forêt de la MAS d'Anzin

 

Rémi Cadoum ne voit que des bénéfices à ce projet, qui participe à changer de regard sur le handicap, tout en apportant un peu plus de végétal à la ville. Un atelier de désherbage est d’ores et déjà prévu en juin, suivi d’animations ludiques mélangeant les résidents de la MAS et les écoliers pour pérenniser le lien qui les unit désormais.

Un jardin pour se ressourcer… et s’ouvrir aux autres

À Saint-Denis (Ile-de-France), juste à côté du centre culturel « le 6B », l’association Engrainage a créé un jardin pédagogique et participatif en lieu et place d’un parking désaffecté depuis dix ans. Situé dans le quartier prioritaire Confluence-Grand Centre, au sein d’une friche industrielle, ce nouvel espace de biodiversité a vu le jour étape après étape, grâce à des chantiers participatifs ouverts aux habitants volontaires. « Aujourd’hui, raconte Hugo Coon, chargé de projet au sein d’Engrainage, il y a plusieurs espaces, dont le jardin qui produit des légumes bio. Tous nos bénévoles jardinent tous ensemble sur des créneaux hebdomadaires dédiés et nous partageons équitablement nos récoltes. » 

Des temps de formation sont proposés autour de la saisonnalité des plantations, des techniques de permaculture ou encore du travail des sols. « À terme, l’objectif est d’avoir une communauté de bénévoles totalement autonomes pour s’occuper du jardin. » 

Avant/après
Avant/après

 

Dès le départ, le projet a été conçu pour être ouvert à tous, y compris les plus vulnérables. Engrainage travaille en étroite collaboration avec d’autres acteurs de la solidarité, tels que l’association Entourage et La Cloche, qui accompagnent des publics en grande précarité.

« Le jardin a des vertus thérapeutiques, abonde Hugo Coon. C’est une bonne manière de se rencontrer. Apprendre à prendre soin des plantes et de l’environnement, c’est apprendre à prendre soin des autres et de nous-mêmes.» 

Le jardin accueille également des personnes en situation de handicap, des publics scolaires, des centres de loisirs. Un engouement dont se réjouit l’association : « On espère que de plus en plus de gens viendront ! »

Revenir à une production collaborative et ultra-locale

Dans le quartier prioritaire du Grand Parc, marqué par la précarité et inséré au cœur de la ville de Bordeaux (Nouvelle-Aquitaine), Local’Attitude est une épicerie solidaire où les personnes de tous profils aiment à se retrouver depuis 2016. L’espace s’enrichit aujourd’hui d’un nouveau potager collectif, qui viendra prochainement alimenter les rayons de l’épicerie. Son objectif : ancrer une filière d’alimentation en circuit ultra-local, mais aussi promouvoir la mixité sociale et la rencontre de publics différents. « Nous organisons des permanences tous les samedis après-midi, ouvertes à tous, pour apprendre et faire ensemble », explique l’équipe de Local’Attitude. 

Un rendez-vous organisé par Local'Attitude
Un rendez-vous organisé par Local'Attitude

 

Local’Attitude souhaite ouvrir son nouvel espace aux personnes en situation de précarité adressées par le CCAS ou bien la Maison des Solidarités de Gironde, aux résidents de l’EHPAD pour qui elle organise des animations depuis plusieurs années mais aussi aux élèves du collège voisin à qui elle fournit les goûters. Le potager se veut à l’image de l’association : intergénérationnel et solidaire.

Le travail de création du potager commence à porter ses fruits : « Les buttes de permaculture ont été préparées en février et les cultures vont démarrer dès le mois de juin, détaille un membre de l'association. Nous en sommes en année 1 de notre plan de développement sur trois ans.»  Des actions de sensibilisation à l’agroécologie seront prochainement mises en place. L’association va également tester une mise sous conserves de ses produits avec une conserverie située à moins de deux kilomètres. Chaque semaine, la création du potager réunit déjà entre 6 et 20 bénévoles.

L’engagement citoyen comme levier d’action essentiel 

Les trois responsables associatifs sont unanimes : l’engagement des habitants est un élément fondateur de leur projet. « Au départ, ce n’est pas toujours naturel, témoigne Hugo Coon. Lorsqu’on annonce un jardin participatif, les gens se posent des questions. Mais en créant une communauté, le principe de solidarité émerge. Plus que de créer un espace écologique, nous nous servons de l’agriculture urbaine et du jardinage collectif comme vecteur de lien social. ».

Pour Rémi Cadoum, le directeur de la MAS d’Anzin, créer des opportunités d’interactions entre les résidents porteurs de handicap et les habitants est primordial. « Les habitants de la MAS sont des habitants de la ville au même titre que les enfants de l’école et leurs parents. Participer à nos projets est une forme d’engagement citoyen. ».

Agir ensemble pour créer un espace naturel va donc bien au-delà de la conviction environnementale : « C’est un moyen de cultiver l’entraide, abonde l’équipe de Local’Attitude. Notre espace favorise les rencontres entre les quartiers. Les gens franchissent les portes de notre association parce qu’ils ont envie de faire avec les autres et de s’engager dans un collectif. ».

Au cœur de la mission de la Fondation Bouygues Telecom, l’engagement citoyen se vit avant tout à l’échelle d’un quartier, d’une ville, pour construire une société partout plus solidaire.

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