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Par Fondation Bouygues Telecom - Publié le 22 août 2017 - 09:30 - Mise à jour le 24 août 2017 - 12:09
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Un cartable numérique pour les enfants « dys »

En concevant un ordinateur spécial pour ses enfants « dys », un pilote de ligne crée un modèle duplicable pour tous les autres enfants touchés par des troubles de l’apprentissage qui se voient prescrire l’utilisation d’un ordinateur pour aller à l’école. Une petite révolution sociale et solidaire, soutenue par la Fondation Bouygues Telecom.

Un cartable numérique pour les enfants « dys »
Un cartable numérique pour les enfants « dys »

Une solution d’apprentissage solidaire, durable et innovante

En France, environ 15% de la population infantile seraient atteinte de troubles dys (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie), de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité ou présenterait un haut potentiel. Ces enfants souffrent de troubles de l’apprentissage, aux manifestations variées. Leurs fonctionnements cérébraux obéissent à des logiques différentes, qui les empêchent de restituer correctement leurs savoirs, à l’école, de la façon dont on leur demande. Ils n’ont pas la même manière que les autres enfants de s’organiser, de comprendre et de traiter l’information, qu’elle soit verbale ou non-verbale. Leur rapport à l’écrit, notamment, les met en échec, de même que l’accomplissement de tout ce qui relève de la double tâche : écouter et prendre des notes en même temps par exemple.

En 2010, Denis Masson, père d’enfants « dys », met au point une solution innovante pour compenser leurs difficultés à l’école. Ingénieur en informatique industrielle et pilote de ligne, il combine un « Tablet-PC » utilisé en milieu professionnel avec des logiciels et une méthodologie spécifique. Grâce à une prise de notes facilitée, l’enfant « dys » va pouvoir suivre les enseignements de la classe au même rythme que les autres. C’est le premier « Ordyslexie ». Il convainc Air France de faire don de 2300 Tablet-PCs. Pour effacer les données sensibles et les reconditionner, il a la formidable idée de faire appel à une entreprise d’insertion du mouvement Emmaüs dont c’est la spécialité, Les Ateliers du Bocage.

Claire Dubien, bénévole au Fonds de dotation Les Ateliers du Bocage, a parrainé le projet auprès de la Fondation Bouygues Telecom : « Le projet Ordyslexie recoupe de nombreux thèmes qui me tiennent à cœur : aide à l'apprentissage, égalité des chances, protection de l'environnement et maintien d'emploi en insertion. Il fournit aux enfants "dys" une solution pour être aussi autonomes que leurs camarades, en classe, à la maison ou dans leur vie personnelle, tout en redonnant une seconde vie à du matériel informatique par le travail de personnes en insertion. »

Le Tablet-PC : un support idéal

L’enfant a devant lui un ordinateur portable plutôt épais. Lorsqu’il est ouvert, l’écran peut se retourner sur lui-même et se rabattre sur le clavier. Cet écran est magnéto-tactile : il ne réagit pas aux mouvements – parfois non-intentionnels – de ses mains, mais à un stylet aisément manipulable même en cas de difficultés de motricité fine. Solide, il est à l’épreuve des cartables souvent malmenés par les écoliers et les collégiens.

Claire Dubien détaille la pertinence du support : « L’Ordyslexie est un outil de compensation. On prend l’enfant tel qu’il est et c’est l’outil qui va l’aider à vivre dans un monde qui n’est pas fait pour lui. Le logiciel libère la partie organisationnelle pour tout ce qui est écriture, orthographe, etc., ça lui donne du temps et de la disponibilité pour essayer de s’intégrer socialement et de comprendre les codes qui l’entourent. »

Du CM2 à l’entrée dans la vie professionnelle, l’élève utilise le même outil pour ses leçons, sa prise de notes, ses exercices, ses devoirs. L’Ordyslexie intègre de nombreuses solutions pour faciliter le quotidien (correcteur, lecteur, dictionnaire, scanner portable, convertisseur image-texte). L’élève devient autonome, progresse, livre un travail soigné : ses efforts sont valorisés et encouragés. Et les parents sont libérés d’un accompagnement trop contraignant. Un aspect qui a interpellé Claire Dubien : « Le projet ne s’arrête pas à fournir un outil aux enfants. Il les forme et les accompagne, ainsi que leur famille, pour être autonome dans le quotidien et rencontrer d'autres enfants avec les mêmes difficultés. »

Un nouveau parc pour une demande croissante

Aujourd’hui, les 2300 Tablet-PCs donnés par Air France sont épuisés. 250 familles sont actuellement inscrites sur la liste d’attente. Or le Tablet-PC se fait rare, progressivement remplacé par les tablettes tactiles. Il existe néanmoins des stocks de seconde main auprès de brokers, qu’il faut acheter. « Ça implique un coût très important pour les familles, rappelle Claire Dubien. On a déjà des frais liés à la configuration de la machine, à la logistique et à l’organisation des journées de formation. »

Grâce à la subvention de la Fondation Bouygues Telecom, 100 Tablet-PCs vont pouvoir être rachetés, tout en proposant un budget raisonnable aux familles. « On est Emmaüs, c’était important pour nous de garder notre fibre sociale et de rester dans des budgets accessibles pour toutes les familles. On demande une petite participation de 30 à 40 euros, pour valoriser le travail qui est fait. »

Au-delà des possibilités financières, le soutien de la Fondation Bouygues Telecom est un gage de crédibilité. « Le fait d’avoir eu le financement d’une Fondation reconnue qui a étudié notre dossier et validé le projet donne une caution. ». Prochaine étape : ces équipements vont pouvoir être utilisés pour réaliser une étude d’impact menée par le centre des troubles du langage de l’hôpital de Chartres, l’Académie d’Orléans-Tours et la Maison Départementale de l’Autonomie d’Eure et Loir.

 

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