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Par FONDATION DE LA 2e CHANCE - Publié le 10 novembre 2017 - 14:56 - Mise à jour le 28 novembre 2017 - 11:12
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Une exploitation de maraîchage sauvée grâce à la Fondation de la 2ème Chance

Catherine, 41 ans, a été lauréate de la Fondation en 2016 pour son entreprise de maraîchage à Hérépian. Site-relais de Montpellier.

Une exploitation de maraîchage sauvée grâce à la Fondation de la 2ème Chance
Une exploitation de maraîchage sauvée grâce à la Fondation de la 2ème Chance

Je m'appelle Catherine Julie HORAK. Mon nom est d'origine tchèque. Je suis Française et slave, avec ce que cela implique de détermination. A la mort accidentelle de mon frère, je suis partie voyager et me suis remise en question. Quoi faire de ma vie, dont l'aspect professionnel avait été tracé jusque-là par ma famille ? J'ai voulu faire de ma passion mon métier. Pugnace, j'ai commencé par suivre une formation en agriculture biologique au CFPPA de Rivesaltes (66) qui a débouché sur un diplôme de B.P.R.E.A (Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole).

Nantie de mon lopin de terre, une parcelle de 2 000 m² de vigne, que j'ai dû arracher souche par souche, j'ai planté des légumes, dans le mois qui a suivi mon installation pour commencer à rentabiliser au plus vite mes deniers investis.

Pour les gros travaux de force, j'ai pu compter sur la solidarité familiale et amicale. Pour subvenir à mes besoins, je n'avais que le RSA. Car, compte tenu de mon âge, je n'ai pas accès aux aides spécifiques allouées aux “jeunes” agriculteurs. C'est dur d'être “vieille”!

En trente mois, j'ai acquis trois parcelles que j'ai irriguées, acheté et monté une serre de 200 m², qui me permet d'être pointue en période hivernale et en avance sur les récoltes printanières.

J’ai acheté un tracteur, un motoculteur, un motopompe et tout l'outillage nécessaire pour cultiver à cette échelle. Surtout quand on est une femme seule de petit gabarit.

J'étais en avance quant à l’évolution de mon exploitation, au point de susciter l'admiration de tous les vieux paysans du coin quand, en septembre, puis novembre 2014, deux inondations majeures, classées catastrophes naturelles et calamités agricoles m'ont fait faire un bond en arrière d'une bonne année (les inondations de Lamalou les Bains de 2014).

Les dégâts ont été tels que j'ai, un temps, songé à tout arrêter. Le canal de « Jaumes » qui assure les besoins en eau de mon exploitation a été bouché durant 5 mois. Cinq mois sans eau, pour moi, cela a signifié cinq mois sans revenus, à travailler 10 heures par jour, pour la remise en état de mes installations.

Mon autonomie en eau était la condition sine qua non à la pérennité de ma réussite. C'est mon référent unique du RSA qui m'a parlé de la Fondation de la 2ème Chance. Ensemble, nous avons envisagé un co-financement pour faire effectuer le forage et acquérir les matériels de circonstance (pompe, groupe électrogène...). J'ai envoyé un dossier à la Fondation de la 2ème Chance et très vite, en retour, j'ai été contactée par celui qui est depuis mon “parrain”, Peter van den Krommenacker. Ce premier contact ayant été rapidement suivi d'une première visite.

Mon “parrain”, dont le métier était manager marketing dans une société internationale, a été d'un grand secours, quant à l'étude du prévisionnel que j'ai soumis, dans mon dossier. Depuis, d'autres visites et des contacts par mails réguliers nous lient, mon “parrain” et moi. Je lui ai récemment envoyé mes chiffres résultats pour 2016.

Mon projet : Étendre les surfaces en culture de 1500 m², dont 750 m² de vergers. En fait, des cerisiers que j'ai déjà fait greffer dans cette intention. Dès lors, je serai en situation d'autosuffisance, qui me permettra de me dégager un salaire et les charges inhérentes, tout en apurant mes dettes “familiales” peu à peu. J'ai pris le temps de bien faire les choses sur lesquelles je pouvais influer. Les clôtures, l'irrigation, la serre, le matériel... Tout ce qui est pérenne. J'ai diversifié mes sources de revenus, avec la fabrication et la vente de confitures. La bâche de la serre doit être changée au plus vite. Une autre dépense doit être envisagée à court terme : mon véhicule qui vient de passer in extremis le contrôle technique, mais il est au bout de ses possibilités.

Aujourd'hui, ma rotation de culture étant propice à une expansion progressive constante, je suis totalement autonome. J'assume aussi mes cotisations sociales MSA, tout en commençant à me dégager des revenus.

Et il est gratifiant pour moi d'avoir passé le cap critique que m'ont imposé les deux inondations de 2014. Dans un courriel, j'avais pris l'engagement, auprès de mon parrain de communiquer au maximum de mes possibilités, sur l'existence de la Fondation de la 2ème Chance. C'est ce que je fais auprès de nombre de mes connaissances, qui, dans le creux de la vague, ont un projet, pour s'en sortir, qui stagne faute de moyen. En conscience, je pense que sans l'intervention de la Fondation de la 2ème Chance, après les inondations et les cinq mois qui ont suivi, j'aurais pu renoncer.

C'est un grand merci que j'adresse à ceux qui ont su créer la synergie qui m'a permis d'atteindre mon autonomie en eau.

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