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Par Groupe ADP - Publié le 9 septembre 2021 - 19:31 - Mise à jour le 14 septembre 2021 - 09:37
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Pour Naghmana Kayani (EPDH), l’égalité des chances repose aussi sur l’apprentissage du français

À l’occasion de la semaine nationale de lutte contre l’illettrisme, la fondatrice d’EPDH (Ensemble Pour le Développement Humain), Naghmana Kayani, revient sur son engagement et nous ouvre les portes de son association, soutenue par la Fondation du Groupe ADP.

Naghmana Kayani, fondatrice de l’association EPDH
Naghmana Kayani, fondatrice de l’association EPDH

Pourquoi avoir créé l’association EPDH ?

Naghmana Kayani : L’association Ensemble Pour le Développement Humain (EPDH) est née en 2005. J’ai toujours eu envie d’aider les autres, de donner aux gens les moyens de concrétiser leurs rêves. Lorsque j’ai quitté le Pakistan pour la France à l’âge de 12 ans, sans parler un mot de français, avec la crainte de ne pas pouvoir faire d’études, mes parents m’ont dit : « le seul moyen de s’en sortir, c’est l’éducation ». Alors aujourd’hui, avec une dizaine de salariés et 80 bénévoles, nous nous activons pour donner à tous les mêmes chances de réussite et d’insertion.

Nous sommes nombreux dans l’équipe EPDH, mais c’est encore loin d’être suffisant pour toutes les actions que nous menons. Dans le Val-d’Oise et en Seine Saint-Denis, nous sommes présents sur les domaines de l’éducation, l’accès au droit, l’insertion, l’humanitaire, la santé… Nous intervenons tout au long de la vie des personnes, quel que soit leur âge. Il y a beaucoup à faire.

L’association EPDH favorise l’insertion par l’apprentissage et la maitrise de la langue française.
L’association EPDH favorise l’insertion par l’apprentissage et la maitrise de la langue française.

 

Comment la fondation du Groupe ADP intervient-elle auprès de votre association ?

N. K. : Le Groupe ADP a été un de nos premiers partenaires. Leur participation est très importante pour nous : leur fidélité nous permet d’avoir des actions pérennes et de qualité. Ils ont toujours été présents, depuis le début, avec le financement de nos cours de français, des dons d’ordinateurs ou de meubles, l’organisation d’ateliers philo à la Maison de l’environnement ou des propositions de stages aux jeunes que nous suivons. Ils nous permettent de mettre en application notre slogan : « toujours plus haut, toujours plus solidaires ».

Parlez-nous plus précisément des cours de français, à qui s’adressent-ils ?

N. K. : Dans l’équipe EPDH, nous sommes tous polyglottes. C’est important parce que nous faisons face à des personnes de toutes origines et ethnies. Des travailleurs peuvent ainsi assister à nos cours, aussi bien que des personnes qui ont plus de temps disponible sur leur journée. Nous nous adaptons en priorité aux besoins réels de nos bénéficiaires : les cours ont lieu tout au long de la semaine, sur une très grande amplitude horaire. Et nous insistons, via l’apprentissage, sur nos trois valeurs : discipline, savoir et solidarité. Nous sommes ainsi dans l’accompagnement, pas dans l’assistanat.

Que viennent chercher les apprenants ?

N. K. : Nous avons autant de projets de vie que de personnes. Certains veulent apprendre le français pour suivre leurs enfants à l’école, voire pour reprendre ou démarrer un cursus scolaire. Nous avons beaucoup de décrocheurs, qui peuvent prendre un nouveau départ avec nous, ou des personnes âgées qui viennent… Parfois, plusieurs générations d’une même famille assistent aux cours. Pour eux, EPDH est d’ailleurs comme une deuxième famille. La plupart de nos jeunes obtiennent 16 de moyenne en français et nombre d’entre eux nous disent que nous les aidons à concrétiser l’égalité des chances. Ils sont conscients que la langue leur ouvre tous les cadenas de la vie. Ce n’est pas pour rien que le logo d’EPDH est un livre.

Les actions de l’association EPDH font résonner ses trois valeurs : discipline, savoir et solidarité.
Les actions de l’association EPDH font résonner ses trois valeurs : discipline, savoir et solidarité.

 

Quelles actions mène EPDH à l’occasion de la semaine de lutte contre l’illettrisme ?

N. K. : Cette semaine se déroule lors de la rentrée scolaire, c’est donc une période très importante pour nous. Nous avons des parents qui viennent sans savoir remplir un formulaire, et nous pouvons alors leur parler de nos cours. Au final, cela devient une rentrée pour les petits comme pour les grands. Pour nous, c’est symboliquement important de les inscrire durant cette période-là : ils peuvent ainsi avancer, quel que soit leur âge.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?

N. K. : Le plus important pour moi, c’est de pérenniser notre action. J’ai commencé les cours de français avec 5 personnes. Aujourd’hui, ce sont plus de 120 adultes qui les suivent. Mais pour moi, ce ne sont pas des chiffres, ce sont des personnes. Je considère qu’être au service des autres, c’est un honneur. Et la réussite est sur le chemin, surtout pour nos bénéficiaires : deux de nos jeunes ont récemment été élus Prodiges de la République. C’est une très belle reconnaissance pour eux, et pour la raison d’être de notre association.

Retrouvez les actions de l’association EPDH sur : https://www.facebook.com/ensemble.tfhd/

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