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Par Fondation d'entreprise OCIRP - Publié le 23 décembre 2019 - 10:20 - Mise à jour le 31 août 2023 - 15:53
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Qu’est-ce qu’un orphelin ? par la Fondation d'entreprise OCIRP

Invisibles, méconnus, oubliés... les enfants et jeunes orphelins, en France, demeurent dans l’ombre encore de nos jours. Un constat qui freine significativement l’émergence et le déploiement de dispositifs de soutien dont ils auraient pourtant grand besoin. Mais un constat qui ouvre aussi des perspectives d’amélioration dès lors que l’on décide de se préoccuper de ces destins si particuliers, comme le fait la Fondation OCIRP.

(c) OCIRP
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Qu'est-ce qu'un orphelin ? une définition sans ambiguïté

Qu’est-ce qu’un orphelin ? Posez la question autour de vous, vous constaterez probablement qu’à cette question simple, la réponse donnée ne sera pas toujours la même. Si, dans l’inconscient collectif, un enfant orphelin est un enfant ayant perdu ses deux parents ou un enfant abandonné, le dictionnaire, lui, lève toute équivoque quant à ce qui définit un orphelin : « enfant qui a perdu son père ou sa mère, ou les deux ». Ce qui élargit, d’ailleurs, considérablement le nombre d’enfants et de jeunes concernés. 

La France compterait de 600 à 650 000 orphelins de moins de 25 ans, soit un orphelin en moyenne par classe (Ined, 2020).

Malgré ce chiffre important, force est de constater que les orphelins constituent une population invisible de la société et des enquêtes statistiques. Absents des études sociologiques sur la famille, ils sont catégorisés dans les familles monoparentales, sans différence avec les enfants de parents divorcés. Aujourd’hui encore, il est souvent difficile d’identifier les situations d’orphelinage. De fait, aucune politique publique en matière de protection ne leur est concrètement destinée. Nous avons tous autour de nous des enfants et de jeunes orphelins. Pourtant, leur statut n’est pas reconnu, ou n’existe qu’en filigrane dans la mémoire de certains. Par pudeur ou par ignorance. Rares sont les prises de paroles sur le sujet de l'orphelinage. C’est du moins le premier constat effectué par la Fondation d’entreprise OCIRP lorsqu’elle a décidé, en 2009, de s’investir dans une mission d’intérêt général en faveur de ces enfants oubliés.

 

Restituer la réalité sociale des orphelins, les études initiées par la fondation d'entreprise OCIRP

Or, la perte d’un ou des deux parents a des conséquences multiples, complexes et profondes, pour un enfant ou un adolescent. Ses rapports au monde et aux autres sont inévitablement bouleversés, avec d'importantes conséquences d’ordre affectif, relationnel, familial, social et scolaire. Sans connaissance précise de sa souffrance, de ses attentes, de ses peurs, de ses interrogations et de sa capacité à rebondir, une aide pertinente ne peut être envisagée. D’où l’urgente nécessité de s'intéresser de plus près à l’orphelin et de découvrir qui il est véritablement, ce qu’il vit précisément, ce qu’il ressent intimement, notamment au sein de l’école. Un travail auquel a contribué l’enquête « École et orphelins » réalisée par la Fondation d'entreprise OCIRP en partenariat avec l’Ifop, sans se départir du précieux conseil de Bernard Martino, réalisateur et écrivain :

« Éclairer la situation des orphelins ne doit surtout pas conduire à ce qu’on les considère soudain d’une manière différente, surtout à l’école. Un orphelin doit rester ce qu’il est, c’est-à-dire un enfant ordinaire avec un destin particulier. »

 

Orphelins, de trop rares données sociologiques
  • 610 000 orphelins âgés de moins de 25 ans, dont 250 000 mineurs en 2015 (Ined, août 2020)
  • 2 % des enfants mineurs et 3 % des moins de 25 ans sont orphelins
  • En moyenne un enfant par classe est orphelin au lycée
  • 3 orphelins sur 4 sont orphelins de père, 1 sur 100 est orphelin de père et de mère
  • 9 orphelins mineurs sur 10 vivent avec leur parent vivant, le plus souvent dans une famille monoparentale
  • 77 % des élèves orphelins indiquent au moins un impact négatif de la perte d’un parent sur leur scolarité (OCIRP/Ifop, 2020)
  • 28 % des adultes ayant perdu un parent pendant l’enfance ne sont titulaires d’aucun diplôme, contre 17 % de l’ensemble des adultes (Drees, 2008)
  • 7 % détiennent un diplôme bac+2 contre 12 % de l’ensemble des adultes (Drees, 2008)
  • 26 % des veuves âgées de 25 à 44 ans ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, contre 17 % des divorcées (enquête Unaf-Favec, 2011).

 

Article extrait de l’enquête nationale de la Fondation OCIRP, École et orphelins : mieux comprendre pour mieux accompagner, 2017.

 

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