Insertion des réfugiés : le programme spécifique de la Fondation SNCF

Objectifs : maîtriser la langue et trouver un premier emploi

Créé en 2019, le programme s’adresse aux réfugiés dits « statutaires », c’est-à-dire reconnus comme tel par les pouvoirs publics français. Pendant deux ans, des collaborateurs SNCF volontaires rencontrent deux fois par mois, via les associations partenaires, des personnes réfugiées pour mieux comprendre les codes culturels du pays et pratiquer le français. L’enjeu est de taille car sitôt le statut de réfugié accordé, les personnes doivent très vite se mettre en quête d’un emploi, alors qu’elles n’ont la maîtrise ni de la langue, ni du contexte socio-culturel français.

En 2021, tandis que la Fondation SNCF adopte une nouvelle stratégie orientée vers l’insertion des jeunes et l’environnement, il est très vite décidé de maintenir le programme Réfugiés sous une forme renouvelée - d’autant que se déclare, quelques mois plus tard, le conflit en Ukraine.

Le programme conserve ses deux axes fondateurs et indissociables : l’insertion professionnelle et l’apprentissage du français. « L’impact n’est réel que s’il y a un accompagnement personnalisé et approfondi des personnes réfugiées », précise Elodie Calloc’h, responsable du programme à la Fondation SNCF. Une attention particulière est accordée aux jeunes, d’abord parce qu’ils sont au cœur de l’action de la Fondation, mais aussi parce que les moins de 35 ans représentent 80% des réfugiés accueillis en France.

Pour ce faire, la Fondation mobilise deux ressources indispensables que sont une action d’envergure menée partout en France et l’engagement des collaborateurs en mécénat de compétences. 

1,5 million d’euros est alloué sur une période de trois ans au soutien et à l’essaimage d’associations à l’échelle nationale et dans les territoires. En complément, les rencontres et les sessions de coaching font appel à la solidarité et l’expertise des collaborateurs SNCF, qui peuvent accorder jusqu’à 10 jours de leur temps de travail pour des missions en mécénat de compétences.

L’objectif final est d’accompagner 1000 réfugiés dans leur parcours d’intégration.

La Fondation SNCF s’entoure d’un nouveau réseau de partenaires

Huit associations font partie de l’écosystème initié par la Fondation SNCF.

Kodiko s’engage à accompagner 25 jeunes par an sur une période de 6 mois à Tours, Rennes, Strasbourg et en Ile-de-France, selon un programme mêlant rendez-vous en entreprise, ateliers de coaching et mises en situation.

Terre2culture pour sa part facilite l’intégration des réfugiés en leur proposant un emploi dans le secteur agricole. Leur accompagnement est complet, de la mise en relation avec l’agriculteur jusqu’à l’hébergement en passant par le suivi administratif.

Tous Tes Possibles déploie son initiative Cap vers l’emploi et son programme spécial réfugiés en Côte d’Or, en partenariat avec l’Université de Bourgogne.

Du côté de Saint-Denis, la Fondation soutient un incubateur dédié aux personnes réfugiées souhaitant créer leur entreprise. 15 réfugiés sont accompagnés pendant 9 mois, de manière personnalisée. Un autre incubateur va également être créé à Strasbourg en partenariat avec d’autres fondations d’entreprise.

Pour venir en aide aux mineurs réfugiés non accompagnés, nombreux et en réelle détresse, la Fondation s’est également engagée aux côtés de La Croix-Rouge et de son programme spécifique, afin de répondre à l’urgence de leur situation – en particulier dans les Hauts-de-France à proximité du camp de Dunkerque.

Trois autres associations ont tout récemment rejoint les rangs des partenaires de la Fondation. Il s’agit du réseau MEnS, qui accompagne les étudiants exilés dans leur intégration académique et professionnelle, de La Terre en partage, qui favorise l’insertion professionnelle des personnes réfugiées via les métiers du maraîchage, et enfin, de Duo for a Job pour son programme d’insertion socio-professionnelle des personnes réfugiées par le mentorat intergénérationnel.