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Par Carenews PRO - Publié le 30 mars 2018 - 09:58 - Mise à jour le 4 avril 2018 - 07:44
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[CHIFFRE] Plus de 143 millions de “migrants climatiques" en 2050 ?

L’équivalent de la population actuelle de la Russie pourrait d’ici 2050 migrer dans trois régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine. C’est plus du double de la population française, et le chiffre a de quoi faire frémir. Dans un rapport intitulé “GROUNDSWELL - se préparer aux migrations climatiques internes”, la Banque Mondiale met en garde les gouvernements contre les dangers du changement climatique, devenu l’un des principaux facteurs de migration interne sur la planète. Sans une action concertée dans un certain nombre de domaines (la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’intégration de la migration climatique dans la planification du développement et l’investissement dans la recherche), 143 millions de personnes pourraient être contraintes de se déplacer dans leur propre pays.

[CHIFFRE] Plus de 143 millions de “migrants climatiques" en 2050 ?
[CHIFFRE] Plus de 143 millions de “migrants climatiques" en 2050 ?

 

Des solutions concrètes pour freiner la migration climatique

 

Ils fuient pour échapper aux évolutions lentes du changement climatique, comme l’élévation du niveau de la mer, la sécheresse ou la baisse de rendement des cultures. C’est aujourd’hui une réalité, les “migrants climatiques internes” vont se multiplier au cours des prochaines décennies. Il est toutefois possible de limiter les dégâts. Selon les scénarios, leur nombre pourrait en effet varier (ie : en Afrique subsaharienne, Asie du Sud et Amérique latine) de 31 à plus de 143 millions - soit 2,8 % de la population de ces régions. Comment ? Tout d’abord, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre au cours des vingt prochaines années, afin de maintenir l’augmentation de la température mondiale sous les 2°C. Ensuite, la Banque Mondiale préconise des efforts structurels des gouvernements, qui vont devoir intégrer la migration climatique dans leurs plans de développement, en s’appuyant sur les acteurs privés, la société civile et les ONG. Enfin, il est impératif pour le secteur de la recherche d’investir davantage dans des études adaptées aux nouvelles réalités du changement climatique, en mettant notamment au point des scénarios modélisables selon l’évolution des données mondiales.

 

Se préparer au pire et anticiper l’arrivée des migrants

 

La Banque Mondiale donne également ses recommandations en cas de scénario critique. En Éthiopie, la population pourrait augmenter de 85 % d’ici 2050, alors que le Bangladesh devrait accueillir à lui seul un tiers des migrants climatiques internes de l’Asie du Sud. Anticiper les flux migratoires doit permettre aux “foyers d’accueil” de rester flexibles quant à l’arrivée massive de populations sur le territoire, et de pouvoir élaborer des stratégies de croissance et de développement permettant l’installation durable des migrants. La Banque Mondiale prévoit dès 2030 l’émergence de deux types de foyers d’immigration : ceux offrant de meilleures conditions climatiques, et ceux offrant de meilleurs moyens de subsistances. Leur défi commun sera d’optimiser leurs infrastructures de logement et de transport, leurs services sociaux et l’offre liée à l’emploi, ou encore de diversifier leur économie.

 

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