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Par PIE - Publié le 5 octobre 2018 - 10:24 - Mise à jour le 9 octobre 2018 - 07:53
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Entrepreneuriat et ESS : Hugues Didier, co-fondateur de Panafrica

L'entrepreneuriat est aujourd'hui un vecteur capital du lien social et de la cohésion des territoires, particulièrement lorsqu'il a une portée sociale et solidaire. Acteur majeur du financement des TPE franciliennes, Paris Initiative Entreprise (PIE) est un tremplin pour les entreprises de l'ESS. Elles peuvent avec le soutien de PIE créer et développer leur activité économique. Une contribution qui ne se limite pas à un apport financier, puisque PIE accompagne également le lancement des start-ups et peut être caution bancaire. Toutes ces outils mis à disposition des petites entreprises ont permis de créer ou de sauvegarder plus de 4 000 emplois en Île-de-France depuis la création de l'association. Au fil de notre série d'entretiens, découvrez le portrait des fondateurs de startups de l'ESS accompagnés par PIE. Aujourd'hui, partons à la rencontre Hugues Didier, co-fondateur de Panafrica. Cette start-up qui vend des chaussures fabriquées avec des tissus africains a découvert PIE en faisant une recherche sur… Internet.

Entrepreneuriat et ESS : Hugues Didier, co-fondateur de Panafrica
Entrepreneuriat et ESS : Hugues Didier, co-fondateur de Panafrica

 

 

Tous les chemins mènent à PIE. C’est en surfant sur Internet qu’Hugues Didier a découvert l’existence de Paris Initiative Entreprise. « Nous étions, au milieu de l’année 2016, à la recherche de financements pour réaliser certains investissements de développement, explique cet ancien étudiant de l’Essec. Nous voulions trouver des solutions complémentaires au financement bancaire classique et nous sommes tombés sur PIE. » Cet entrepreneur trentenaire avait créé Panafrica un an plus tôt avec un de ses amis. Une marque de baskets éco-responsables fabriquées au Maroc avec des tissus achetés en Afrique de l’Ouest.

 

Hugues Didier avait travaillé les trois années précédentes pour une start-up spécialisée dans le financement des PME en Afrique. Cette expérience lui avait permis de vivre au Congo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Vulfran de Richoufftz avait, lui, roulé sa bosse pendant plus de quatre ans dans le groupe immobilier Nexity. Mais les deux compères ont réalisé, au même moment, qu’ils ne se sentaient pas épanouis dans leur vie professionnelle. « Nous nous étions lassés de nos emplois respectifs, reconnaît Hugues Didier. Nous voulions nous lancer dans une aventure sympa et nous avons tous les deux démissionné en avril 2015. »

 

Les deux amis ont toujours beaucoup aimé les tissus africains. L’idée leur vient alors de commercialiser des chaussures fabriquées avec ces étoffes colorées. Une campagne de crowndfunding leur permet de vendre 2 000 paires en un mois. « Nous souhaitions mettre en place un modèle qui ait un impact positif pour le continent africain, résume Hugues Didier. Nous achetons ainsi l’ensemble de nos tissus en Afrique de l’Ouest. Le wax vient de Côte d’Ivoire et le coton est acheté auprès d’une association au Burkina Faso.

 

10 % de la marge pour l'éducation en Afrique

 

"Dans les deux usines d’assemblages situées au Maroc, nous nous sommes assurés des bonnes conditions de travail des salariés et nous garantissons à nos fournisseurs une production sur la durée afin qu’ils puissent embaucher du personnel. 10 % de la marge bénéficiaire de chaque paire sont, quant à eux, reversés à des associations en faveur de l’éducation en Afrique. Nous finançons ainsi l’envoi de tuteurs chez des enfants au Bénin et au Cameroun. Nous aidons aussi une association burkinabè qui apprend à des femmes la teinture et le tissage du coton local et nous achetons ensuite leurs toiles que nous utilisons pour nos chaussures. »

 

Ce modèle ne pouvait pas laisser insensible PIE. Panafrica a toutefois dû passer toutes les étapes de sélection afin d’obtenir une aide de la plateforme de financement. « Nous avons déposé une candidature classique sur le site de l’association, assure Hugues Didier. Nous avons ensuite beaucoup travaillé avec le consultant pour parfaire notre dossier. Ce travail était très méticuleux. Nous sommes alors passés devant une commission d’une dizaine de personnes.

 

"Je dois avouer que j’étais un peu intimidé de faire face à une telle audience mais le consultant nous avait bien préparé et nous avons pu répondre à toutes les questions qui nous ont été posées. Il est toujours bon d’avoir l’avis d’experts extérieurs sur son activité. Notre demande d’aide, qui portait sur un montant de 30 000 euros, a rapidement été validée et nous avons même obtenu qu’un parrain de PIE vienne nous aider régulièrement pendant une année." Le succès se construit ainsi, pas à pas…

 

 

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