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Par Carenews PRO - Publié le 1 juillet 2014 - 14:29 - Mise à jour le 9 avril 2020 - 13:29
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Dis Flavie : c'est quoi un label associatif ?

On voit se multiplier sur les supports de communication et les sites des associations certaines vignettes ou labels. Des sceaux de confiance spécialement consacrés au mécénat, en somme...Le grand public est habitué à ces « certifications » qui sont légion dans le domaine de la cosmétique ou de l'alimentation. Ils existent aussi, sur le même principe de base, dans le monde associatif mais ne sont pas comparables aux agréments ministériels, dont nous parlerons un autre jour.

Dis Flavie : c'est quoi un label associatif ?
Dis Flavie : c'est quoi un label associatif ?

Les deux labels les plus connus dans le monde associatif sont ceux du Comité de la Charte Don en confiance et Ideas. Il s'agit d'agréments, de labels, qui sont apposés comme un sceau pour donner à l'association une crédibilité et rassurer les donateurs. Des soupçons de suspicion flottent parfois sur le milieu associatif et sur les appels à mécénat, tant en terme de compétence que de transparence, suite à de grands scandales tristement connus.

Ces associations, qui établissent un nombre de critères propres pour déterminer de donner ou non les labels, cherchent à solidifier la réputation des associations. Le comité de la Charte se base sur 4 champs de contrôle continu « le fonctionnement statutaire et la gestion désintéressée, la rigueur de la gestion, la qualité de la communication et des actions de collecte de fonds et la transparence financière. ». Le label ideas présente des critères différents : « la gouvernance, la gestion financière et l'efficacité de l'action".

Les labels n'interviennent pas sur l'utilité ou la pertinence des projets, ils examinent parfois les comptes de l'association (c'est le cas d'Ideas). Ils jugent principalement la gestion, l'exercice de l'équipe dirigeante et l'efficacité des pratiques.

Les avantages sont notamment qu'ils sont cumulables et qu'ils appellent à la confiance des donateurs individuels et des mécènes. Ils obligent aussi les associations, dans un élan entraînant, à accorder beaucoup d’importance à leur administration et à leurs finances, ce qui est très sain.

Deux limites à garder en tête : toutes les associations n'ont pas d'intérêt à être agréés et toutes ne le veulent pas.

"L'agrément est la reconnaissance officielle qui émane d'une autorité reconnue" selon le Larousse. La dérive des labels et leur multiplication seraient peut être dans le pouvoir que prennent ces comités, là où l'autorité n'est pas nécessaire . Dans un paysage non-lucratif aussi riche que le nôtre, une égalité et une démocratie associative semblent être des atouts forts pour notre société.

Les labels essayent d'être neutres, ce qui signifie qu'ils excluent souvent les associations religieuses, politiques ou syndicales, pour donner des exemples d'associations qui typiquement ne répondent pas aux critères courants. Les petites associations ont été par le passé souvent déstabilisées par le processus très contraignant de labelisation, qui avait tendance à les exclure quelque peu; elles semblent cependant, depuis un certain temps, en quête de la reconnaissance des labels pour pouvoir accroître plus facilement leurs ressources propres. Les critères labelisants sont en voie de simplification pour les plus petites associations, élargissant le champ d'agrément. 

Sans apposer de jugement péremptoire, on peut finalement retourner la situation en se disant qu'il faut aussi surveiller les labels afin de ne pas lisser à l'excès notre horizon associatif.

 

 

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