[CHIFFRE] Internet serait le 6e plus grand « pays » consommateur d’électricité
Envoyer des mails, regarder des vidéos en ligne...autant de gestes qui contribuent à la consommation d’énergie du numérique et, in fine, à la pollution numérique. Selon l’étude de la Global e-Sustainability Initiative (GeSI) en 2015, si Internet était un pays, ce serait le 6e plus grand consommateur d’électricité au monde. Carenews vous présente un livre blanc réalisé par Cleanfox qui décrypte l’usage même d’Internet et ses conséquences sur l’environnement.
Contrairement au nuage noir dû à la pollution de l’air, les impacts des pratiques digitales sont plus difficiles à détecter. La notion de l’empreinte carbone du digital en France a été introduite par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans les années 2010. Selon l’étude de la Global e-Sustainability Initiative (GeSI) en 2015, si Internet était un pays, ce serait le 6e consommateur d’énergie sur la planète. Cette même étude note que les data centers sont responsables de 2 % des émissions de CO2 dans le monde. L’impact du numérique est de ce fait considérable.
Le secteur informatique : une industrie énergivore
Dans ce livre blanc, on apprend que le numérique est par exemple responsable de 2 % des émissions de GES (équivalent CO2), soit autant que l’aviation, selon l’étude du Gartner Group datant de 2007. Alors, même si internet est un levier important d’opportunité et de connectivité entre les personnes, il convient de prêter attention à la pollution numérique. Par définition, elle est la pollution engendrée par le fonctionnement du réseau Internet.
Concrètement, un Français reçoit, en moyenne, 936 newsletters par an. Cela représente plus de 9 kg d’émissions de C02 par an. De plus, chacun email génère 10g de CO₂ chaque année selon Cleanfox, un nettoyeur de boîtes mail. À l’échelle individuelle, ce livre blanc encourage chacun à adopter une démarche écologique en ayant recours à l’option veille de l’ordinateur lors des pauses par exemple ou en ayant recours à la clé USB plutôt qu’à l’envoi de mails avec des pièces jointes lourdes.
Des acteurs du numérique qui prennent en compte les impacts de l’environnement
Ce livre précise également que certains acteurs du numérique ont pris en compte l’importance de l’environnement dans leurs offres avec le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), la réutilisation de la chaleur produite dans les datacenters pour chauffer les bâtiments tertiaires, l’organisation annuel d’un challenge étudiant visant à développer l’application la plus ecofriendly possible, ou encore l’alimentation énergétique de datacenters grâce aux énergies renouvelables.
Le Baromètre 2017 sur les pratiques Green IT des entreprises confirme que certains éco-gestes sont désormais ancrés dans les mœurs avec la mutualisation des imprimantes individuelles vers des imprimantes collectives ou le paramétrage des imprimantes pour éviter le gaspillage (recto-verso par défaut et des impressions noir et blanc préférablement). Enfin, la sensibilisation des salariés aux gestes responsables s’est également nettement améliorée, accompagnée par l’engagement de la direction à faire respecter ces pratiques.