Un espoir de thérapie ciblée
L’article qui va suivre est tiré du Journal de l’Institut Curie n°100, page 4.
L’équipe Oncologie moléculaire de l’Institut Curie a découvert une nouvelle piste de traitement pour un type de cancer de la vessie particulièrement agressif, infiltrant le muscle. « Nous avons pu démontrer le bénéfice potentiel d’une thérapie visant une protéine particulière, l’EGFR », explique François Radvanyi, chef de l’équipe. Ce fut un travail de longue haleine entre des biologistes, des bioinformaticiens, des statisticiens, des pathologistes et des cliniciens. « Le processus est long de l’identification d’une cible potentielle à sa validation, ajoute le chercheur. Il faut vérifier que la molécule cible a bien un rôle dans le développement de la maladie, qu’elle est relativement spécifique de celle-ci, qu’elle peut être visée par un traitement, et qu’elle se trouve en grande quantité dans les tumeurs en question ». De plus, il faut pouvoir identifier les patients qui bénéficieraient d’un tel nouveau traitement… Cette piste thérapeutique donne de l’espoir face à ces cancers agressifs dont le pronostic est défavorable et sans traitement à ce jour. En 2012, en France, près de 12 000 personnes ont été diagnostiquées pour un cancer de la vessie.
A. C.