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Par FONDATION DE LA 2e CHANCE - Publié le 11 décembre 2015 - 17:27 - Mise à jour le 15 décembre 2015 - 07:00
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Devenir journaliste avec l'aide de la Fondation de la 2ème Chance / Faire un don

Angélique, 34 ans, a été lauréate de la Fondation en 2007 pour son projet de formation de Journaliste, à Nice. Site-relais de Cannes

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« Après avoir obtenu un baccalauréat littéraire, je ne savais pas du tout quoi faire comme métier. J’ai fait des études de dessin, de langues orientales, puis j’ai écrit des chansons. Entre temps, j’ai rencontré le père de mes enfants avec lequel j’ai vécu des moments très difficiles, des scènes de violence conjugale insoutenables et très fréquentes pendant nos deux années de vie commune.

Profitant du déménagement de ma mère dans le sud de la France, j’ai quitté Paris et mon compagnon, enceinte de notre deuxième enfant. J’ai eu la chance de trouver un appartement très rapidement, mais à 60 km du domicile de ma mère. Je me suis retrouvée seule, à Cannes, avec deux enfants en bas âge à charge, loin de mes amis et de mes relations, sans emploi, avec beaucoup de problèmes psychologiques : j’étais révoltée et je me sentais blessée à l’intérieur. De plus, ayant vécu dans un enfermement mental aux côtés du père de mes enfants,  jaloux maladif et paranoïaque, j’étais renfermée, très peu confiante en moi et en mon avenir.

J’enchainais petits boulots sur petits boulots, essayant de joindre les deux bouts afin de donner une bonne éducation à mes deux garçons. J’ai surtout tout fait pour rester positive afin de les faire grandir dans un foyer paisible avec une maman joyeuse et épanouie. En apparence, je semblais être une battante, une mère courage.

Mais au fond de moi, j’étais brisée et il y avait un rêve auquel je m’accrochais : l’écriture ! Ecriture de livres, de journaux, de chansons. En flânant sur le web, j’ai découvert une école de journalisme, sur Nice, qui proposait de passer un concours en ligne en vue d’une éventuelle admission, pour obtenir un diplôme et devenir journaliste. Je l’ai passé, sans réelle conviction. Et là, surprise ! Après quelques temps, j’ai reçu un message qui m’assurait que j’avais passé le test avec succès. On me proposait un autre test, avec oral devant un jury et diverses épreuves d’écriture. J’y suis allée, toujours surprise par ce nouveau chemin qui s’ouvrait devant moi…

J’ai une fois de plus réussi le test mais un problème de taille se présentait maintenant : l’argent ! Les frais de scolarité étaient surréalistes pour moi qui arrivais à peine à remplir mon frigo !

Sur le site de l’école, j’ai découvert un lien vers le site de la Fondation de la 2ème Chance http://www.deuxiemechance.org. J’ai contacté le site-relais de ma région. Monsieur Milano et son collègue sont venus chez moi et nous avons longuement discuté. Monsieur Milano m’a aidée à définir mon projet. Il m’a beaucoup encouragée aussi parce que je manquais vraiment de confiance en moi. Il a été un parrain exemplaire, très compréhensif et toujours à l’écoute. L’école de journalisme a eu la patience d’attendre la décision finale de la Fondation. Etre journaliste ne semble pas un métier avec des débouchés intéressants pour ma situation de mère célibataire. Mais j’ai eu le soutien de Monsieur M’poto, le coordinateur régional qui a défendu mon projet de tout son cœur. Je n’oublierai jamais ce que Monsieur M’poto a fait pour moi !  Je marchais dans les rues de Cannes quand il m’a appelée le jour de mon anniversaire pour m’annoncer que la commission avait finalement accepté de financer l’école ! Grâce au réseau social de la Fondation, Whaller http://www.whaller.com, j’ai gardé le contact avec lui.

Durant cette formation, j’ai eu une scolarité brillante. Pourtant, je n’avais pas tout pour réussir. Je battais tous les records : j’étais l’élève la plus âgée, j’étais celle qui habitait le plus loin de l’école, j’étais la seule maman célibataire et j’étais aussi la seule à ne dépendre de personne financièrement. Mais je suis sortie 9ème de ma promotion (sur 80) et on lisait régulièrement mes articles dans toutes les classes. J’étais une élève douée. J’écrivais avec une grande facilité et le métier me plaisait. Quand je suis sortie de l’école, j’ai fait des piges. L’école m’a vraiment bien préparée à la vie active, notamment avec mon stage d’immersion au sein de Métro Marseille. J’écrivais pour des magazines, dans différentes rubriques. Je pouvais ainsi travailler à la maison, continuer d’élever mes enfants et bien gagner ma vie. Quand je ne trouvais pas de piges, mon diplôme me permettait d’occuper des postes très intéressants dans l’administratif. J’ai rencontré l’homme qui est aujourd’hui mon mari. Je me suis également rapprochée de Dieu et ma foi m’a libéré de beaucoup de choses. J’ai retrouvé un équilibre et une joie de vivre réelle. J’ai ainsi pu mettre au point mon projet en toute quiétude.

Aujourd’hui, j’ai décidé de lancer mon propre magazine http://www.hotmilkmagazine.com. J’ai eu un troisième enfant et, comme j’ai eu des difficultés à l’allaiter, je me suis intéressée à l’allaitement maternel de plus près. Ma sage femme m’a proposé d’animer des réunions de soutien et je me suis formée sur ce vaste sujet. Mais je n’ai trouvé aucun titre dans la presse écrite vraiment spécialisé sur le sujet. J’ai donc imaginé un magazine différent, spécialisé, qui aborde des thèmes variés, informatif, joli, intéressant et surtout gratuit !

C’est un projet révolutionnaire : le magazine répond entièrement à un besoin de société. La promotion de l'allaitement maternel est citée dans les priorités du Plan National Nutrition Santé 2011-15. Une des mesures à mettre en place justement concerne les médias et l’accès à l’information. En France, les femmes allaitent peu. Surtout les femmes isolées, ayant peu de moyens financiers et peu d’éducation.

Mon souhait est que les professionnels de santé et les associations de soutien à l’allaitement soient de vrais partenaires dans la diffusion. J’ai déjà une centaine de partenaires, dans tout le pays, qui trouve le premier numéro formidable et qui s’engage à le distribuer stratégiquement dans des hôpitaux, des PMI, des cabinets de sage femme et de consultantes en lactation, des lieux de rencontre de futures mamans et de mamans allaitantes.

J’ai lancé une collecte de crowdfunding sur le site Kisskissbankbank, afin d’obtenir des fonds pour le lancement du premier numéro et la création du site web http://www.kisskissbankbank.com/hot-milk-magazine. Je suis entourée d’une équipe motivée et compétente pour tout ce qui est rédaction, communication, graphisme, photographie, comptabilité  et vente d’espaces publicitaires. Je suis prête à créer mon entreprise aujourd’hui. Je suis très confiante pour ce projet. Je suis persuadée qu’il a de l’avenir ! C’est un projet ambitieux qui est d’utilité publique et qui plaît beaucoup !

Je pense que la Fondation de la 2ème Chance est une bénédiction. Il y a beaucoup de personnes qui ont des destins brisés, des rêves interrompus, des vies qui n’ont plus aucun sens. Je faisais partie de ceux là. Qui se soucie d’eux réellement ? Sans rien attendre en retour ? Si je n’avais pas cliqué sur ce fameux lien, je ne l’aurais jamais connue et ma vie aurait été différente. J’aurais sans doute perdu beaucoup de temps. J’aurais sans doute suivi un autre chemin.

Je parle d’elle autour de moi. Souvent. J’en parlerai toujours ! Je ne connais pas d’autre fondation qui s’intéresse à ce point à ceux qui n’intéressent personne. Je serai heureuse de parrainer à mon tour une personne en difficulté !

Il peut arriver à tout le monde de tomber, quelles qu’en soient les raisons. On a tous le choix de rester à terre ou de se relever. On a tous cet instinct de survie qui nous pousse à aller de l’avant. Cette petite voix intérieure qui nous dit : « Non, tout n’est pas fini ». Si on  choisit de se relever et de continuer à avancer, le plus important est d’en avoir la force, de bien s’entourer et de ne plus regarder en arrière. J’ai fait ce choix-là. Mon parcours, c’est ma vie, c’est moi, c’est ce que je suis devenue aujourd’hui. Un grand merci à la Fondation de la 2ème chance qui y a largement contribué ! »

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