Un succès au rendez-vous pour la Philharmonie de Paris et son mécénat
Inauguré il y a à peine un an, la Philharmonie de Paris peut s’enorgueillir d’avoir accueilli depuis son ouverture au grand public 1,2 millions de visiteurs. Une véritable réussite pour la salle de concert, dont le projet avait suscité de vives critiques.
En 2009, l’annonce de la construction d’un complexe musical voisin de la Cité de la Musique avait en effet provoqué un vif débat. Le projet existait pourtant déjà depuis une vingtaine d’années et était initialement porté par Pierre Boulez. S’inscrivant dans le cadre du « Grand Paris », chacun a encore à l’esprit les polémiques nées de la fin des travaux : le retard pris dans la construction, le coût de ce projet pharaonique (386,5 millions d’euros) ainsi que l’accusation de « non-conformité » du bâtiment par son propre architecte, Jean Nouvel, qui n’avait pas hésité à traîner ses mandataires devant les tribunaux.
Pourtant, malgré ces controverses le public a répondu présent. En effet, le taux de remplissage est de 95 %, soit bien plus que les autres scènes de musique parisiennes. La salle de concert de la Cité de la Musiqué, rebaptisée « Philharmonie 2 » a profité de cet attrait du public et a vu sa fréquentation augmentée. Le nombre d’abonnés a également augmenté pour atteindre les 21 400. Plus de 20% du public vient de la province et de l’étranger.
La raison d’un tel succès ? Les tarifs de la Philharmonie sont tout d’abord bien moins élevés que ceux de ses homologues parisiens. À cela s’ajoute la grande qualité acoustique du lieu, son architecture emblématique ainsi que la richesse de son offre culturelle. Car outre les concerts, ce complexe musical propose aussi des expositions, à l’image de celle emblématique consacrée à David Bowie ou plus récemment à Chagall, ainsi que des activités éducatives ou accès libres.
La Philharmonie n’a seulement pas su séduire son public mais a également conquis des mécènes. Le succès du lieu a attiré les entreprises. Le Musée de la Musique devait par exemple réunir la somme de 20 000 euros pour l’achat d’un tableau représentant sainte Cécile jouant du violon ; il a fallu quatre jours seulement pour réunir cette somme pour le cercle des mécènes. Une réussite sur tous les plans.