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Par Carenews PRO - Publié le 27 juin 2016 - 13:51 - Mise à jour le 30 juin 2016 - 12:41
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[RADIO] Le mécénat et le tourisme avec Groupe Maranatha et Comptoir des Voyages

Didier Meillerand reçoit dans l’émission À But Non Lucratif (BFM Business Radio – 19 juin 2016) quatre acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Cette semaine le mécénat du groupe hôtelier Maranatha (l’éducation par la musique) et du voyagiste Comptoir des Voyages (sauvetage en mer des migrants). Avec Olivier Carvin président de Maranatha, Bruno Galy directeur PACA de la fondation Apprentis d’Auteuil, Alain Capestan  PDG de Comptoir des Voyages, Fabienne Lassale, directrice générale adjointe de SOS Méditerranée et Laurent Bayle, directeur général de la Philharmonie de Paris.

[RADIO] Le mécénat et le tourisme avec Groupe Maranatha et Comptoir des Voyages
[RADIO] Le mécénat et le tourisme avec Groupe Maranatha et Comptoir des Voyages

Pour Olivier Carvin, président du groupe Maranatha, entreprise familiale, «l’entreprise doit être un acteur du monde dans lequel elle vit. Le mécénat est d'abord l’engagement citoyen d’un homme, le chef d'entreprise, puis une composante au service de la performance et de la stratégie [de cette entreprise] ». Il admet le bénéfice d’image comme étant secondaire mais réel.

L’engagement sociétal de Maranatha concerne aussi directement et concrètement les collaborateurs, qui pour un tiers d’entre eux (sur 120 personnes) sont déjà bénévoles. Les clients contribuent aussi puisque 1 € par nuitée a déjà rapporté 10 000 euros en plus au projet Démos porté par Apprentis d’Auteuil et la Philharmonie. Comme le groupe hôtelier accueille 900 000 clients par an et qu’il s’est fixé un objectif de 30% de dons générés par les utilisateurs de ses hôtels (le client peut donner 1 euro qui est abondé de 25 centimes par l’entreprise, les perspectives sont encourageantes et l’effet levier très clair.

Le groupe Maranatha soutient la fondation Apprentis d’Auteuil à hauteur de 60 000 euros sur trois ans. Il permet ainsi la mise en place de concerts organisés avec la Philharmonie de Paris, au sein du programme Demos, par ailleurs soutenu par la fondation SNCF ou Deloitte : 30 orchestres pour les enfants de 8 à 12 ans sont en cours de mise en place. Les samedi et dimanche 25 et 26 juin derrniers, Démos Ile-de-France a organisé des concerts à la Philharmonie de Paris, dans la grande salle de 2400 places.

La fondation Apprentis d’Auteuil est depuis 150 ans au service des plus éloignés du système classique pour éduquer, accueillir, former, insérer : 23000 jeunes et 4000 familles accompagnés. Pour Bruno Galy, directeur Provence Alpes Côtes d’Azur des Apprentis d’Auteuil, le programme Démos est une « innovation qui permet de lutter efficacement contre la rupture et l’échec scolaire ». Apprentis d’Auteuil a l’habitude de travailler avec les entreprises mécènes – 50% de son budget global est financé par des fonds privés, mécènes ou particuliers. Bruno Galy souligne l’importance du soutien des entreprises pour montrer l’intérêt des autres sur des populations qui n’ont souvent pas un regard très positif sur eux-même. Utiliser un instrument avec les orchestres Démos peuvent changer le regard sur soi, et le regard de la famille sur l’enfants : « l’impact social est énorme car il peut réduire considérablement le coût de familles et d’enfants en situation d’échec pour la société. On peut transformer In société comme ca ! ».

Laurent Bayle, directeur générale de la Philharmonie de Paris confirme la réussite de ce genre de programmes qui fédèrent les énergies humaines et décloisonnent les rapports humains via la musique, souvent elle-même très cloisonnée. Le coût est de 260 000 euros par an par orchestre, soient 8 millions au total par an à terme : le soutien de l’État, 2 millions, complète celui des Apprentis d’Auteuil et des collectivités locales (3 millions), la différence étant prise en charge par le cercle des mécènes de la Philharmonie. Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS Méditerrannée, soutenue par le Comptoir des Voyages, fait le lien avec les orchestres Démos : « une des premières manifestations du retour à la vie sur le bateau quand les gens sont sauvées est la musique ».

Alain Capestan,  PDG de Comptoir des Voyages du groupe Voyageurs du monde,  est également mécène par conviction. Comme le groupe Maranatha il considère que l’entreprise n’est pas juste un « acteur économique au service de l’emploi et des bénéfices des actionnaires » et que le mécénat peut corriger certains effets pervers des activités économiques : c’est « donner pour aider ».  Avec un chiffre d’affaires de 385 millions, l’entreprise a créé une fondation et une association, toutes deux nommées « Insolites bâtisseurs ». La Fondation aide au développement durable, et avec les fonds investis et les clients qu’elle incite à donner, elle distribue 700 000 euros par an. L’association Insolites bâtisseurs agit pour la reforestation en compensant les effets carbone des collaborateurs et pour 10% ceux des clients. En parallèle de ses deux bras de la politique de mécénat l’entreprise Comptoir des Voyages finance aussi des coups de cœur, elle vient par exemple de faire un don de 100 000 euros à l’association SOS Méditerrannée et essaie d’emmener à ses suites ses confrères au sein de syndicats. Dans ce dernier cas c’est le conseil d’administration de l’entreprise qui gère la décision de financement, car il faut aller vite. Pour Alain Capestan il n’y a pas d’enjeu de communication externe – il ne le cache pas la preuve il est sur BFM Business. Accompagner l’association SOS Méditerranée au micro c’est lui donner de la visibilité supplémentaire pour sa recherche de fonds et faire école, notamment dans le secteur des agents de voyage. Cependant la communication interne est développée et permet l’implication des collaborateurs (physique pour la reforestation, financière pour les dons).

L’association SOS Méditerranée est jeune : elle s’est créé suite à l’horreur des noyades collectives de réfugiés et de migrants en février 2016. Avec son bateau Aquarius, un bateau de 77 mètres au large des côtes lybiennes, elle a déjà sauvé plus de 2 200 personnes lors de 13 opérations de sauvetage. Or une journée en mer coûte 11 000 euros (son partenaire de soins à bord est Médecins sans Frontières) : SOS Méditerranée a donc besoin, pour boucler son budget annuel estimé à 3,6 millions d’euros, d’encore 1 million. Fabienne Lassalle, la directrice adjointe de l’association, a invité son mécène Alain Capestan de Comptoir des Voyages à venir sur place, sur le bateau, pour pouvoir témoigner : ce dernier précise qu’un don pour SOS Méditerranée ouvre droit, aux entreprises comme aux particuliers, à une déduction fiscale.  

« Actualité du non-profit » : Didier Meillerand reçoit l’association les Pierrots de la Nuit qui sensibilise et accompagne tous les acteurs (établissements comme les restaurants et les boîtes de nuit, consommateurs, pouvoirs publics et riverains) pour moins de nuisances sonores, dans une démarche de médiation. Association financée par des subventions publiques et un peu de mécénat comme la fondation EDF.

Rubrique de Sylvain Reymond, responsable mécénat et partenariats solidaires chez IMS Entreprendre pour la Cité :  le mécénat de compétences, une alternative de gestion des talents. Les exemples de la fondation Deloitte et de son Impact Day avec l’association Aurore, plus de leviers de cohésion sociale pour un mécénat plus performant, ou encore de Orange et la Poste avec le management de transition.

L'émission À but non lucratif est diffusée sur la radio BFM Business le dimanche à 14h. Vous pouvez retrouver le podcast des émissions sur la page À but non lucratif ainsi que sur son fil twitter @abutnonlucratif. Animée par Didier Meillerand À but non lucratif propose aux auditeurs la mise en lumière d’une initiative positive, solidaire, caritative ou humanitaire financée par une entreprise et portée par ses valeurs humaines ou de responsabilité sociale, dans le champ économique du Non Profit Business.

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