[LU VU ENTENDU] Le discours d'Emmanuel Faber en faveur de la justice sociale
En tant qu'ancien diplômé d'HEC, Emmanuel Faber a eu l'honneur de participer à la cérémonie de remise des diplômes 2016. Il en a profité pour tenir un discours prônant la justice sociale, devant la future élite financière française. Des propos pour le moins étonnants dans ces circonstances.
![[LU VU ENTENDU] Le discours d'Emmanuel Faber en faveur de la justice sociale](/sites/default/files/styles/large_actualites/public/articles/0eb1940a2fc99906580a27566b0226ec2b66a60c_0.jpg?itok=jqvTatEO)
Un discours loin des conventions, sur fond d'histoire personnelle
Les notions d'éthique et de business peuvent-elles faire bon ménage ? C'est en tout cas ce que croit fermement Emmanuel Faber. Le PDG de Danone a annoncé la couleur inhabituelle de son discours dès la première phrase : « Si vous attendez un discours de référence intellectuelle, vous allez être déçus. » Au cours de son intervention, Emmanuel Faber s'est référé à son frère, atteint d'une schizophrénie lourde et décédé il y a quelques années, pour expliquer sa vision de l'entreprise et de l'économie. Ce frère lui a notamment permis de découvrir « la beauté de l’altérité » et l'importance de la justice sociale.
Quand un patron du CAC 40 défend une économie humaniste
Emmanuel Faber est arrivé à la tête de Danone en 2014. Patron du CAC 40 atypique, il a pour ambition de « réconcilier l’économique et le social en défendant une approche humaniste de l’entreprise », comme le résumait l'Expansion en février dernier. Il est notamment à l'origine de la rencontre entre Franck Riboud, ex-PDG de Danone, et Muhammad Yunus, entrepreneur bangladais devenu depuis Prix Nobel de la Paix. Rencontre qui a donné naissance à Grameen Danone, une entreprise sociale ayant pour projet d'améliorer la santé des enfants au Bangladesh grâce à un yaourt enrichi en micronutriments. Si certains observateurs critiquent le bien-fondé des convictions d'Emmanuel Faber et l'accusent d'avoir pour priorité absolue la performance de son entreprise, on ne peut que remarquer sa vision originale de l'économie.
Lire l’article de Libération