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Par Carenews INFO - Publié le 10 octobre 2016 - 14:51 - Mise à jour le 13 octobre 2016 - 13:02
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LE SERVICE CIVIQUE DOIT-IL DEVENIR UNE OBLIGATION OU RESTER UN CHOIX ?

C’est la question à laquelle les auditeurs de la radio Skyrock (96 FM) sont invités à répondre en « live » à l’occasion de l’interview de Yannick Blanc, Haut-commissaire de l’engagement civique et Président de l’Agence du Service Civique, diffusée sur les ondes ce 10 octobre 2016 de 19h45 à 20h05. Alors que la loi Egalité et Citoyenneté est en examen devant le Sénat, le sujet fait débat depuis que l’Assemblée Nationale a voté, fin juin 2016, un amendement qui instaure « à titre expérimental et pour une durée de trois ans » un Service Civique « universel et obligatoire, d’une durée de neuf mois répartie en deux périodes distinctes ». Lors de sa participation à une table ronde sur le Service Civique, organisée par Skyrock, en présence de Christian Louis, Président de l’association Les Enfants du Canal, et de jeunes auditeurs de la radio et volontaires du Service Civique, Yannick Blanc a pu confirmer son attachement au principe du volontariat.

LE SERVICE CIVIQUE DOIT-IL DEVENIR UNE OBLIGATION OU RESTER UN CHOIX ?
LE SERVICE CIVIQUE DOIT-IL DEVENIR UNE OBLIGATION OU RESTER UN CHOIX ?

Chaque année, davantage de jeunes s’engagent en Service civique : de 6 000 en 2010, année de sa création, ils étaient 53 000 pour l’année 2015 et seront environ 100 000 pour l’année 2016. Depuis les attentats de janvier 2015, l’Agence du Service Civique observe une augmentation de 95% du nombre de candidats sur son site. Elle estime que 4 demandes de missions sont formulées pour une place, alors même que l’offre de missions a été doublée au 2ème semestre 2015.

 

« Le volontariat est fondamental »

Selon Yannick Blanc, « l’expérience démontre que le volontariat est fondamental » car « la relation qui s’établit est différente ».  « Le jour où un jeune commence son Service Civique, il est déjà reconnu comme volontaire. Un respect mutuel s’établit » précise-t-il. Il rejoint en cela la position de Patrick Kanner, Ministre de la Ville, opposé au caractère obligatoire du Service Civique qui déclarait en juin « Dès lors que nous rendrons obligatoire l’engagement de la jeunesse nous nous priverons de ce qui fait sa force aujourd’hui, la volonté libre et consentie ».

Un point de vue également partagé par Christian Louis, directeur de l’association Les Enfants du Canal, qui fait appel chaque année à près de 60 volontaires de Service Civique. : « Si le Service Civique est contraint, ce n’est plus la même démarche, la motivation est moins forte. » Et d’ajouter : « Dans la dimension volontaire, il n’y a pas de position de subordination, on peut établir un rapport d’égalité : c’est une expérience précieuse pour le jeune » 

 

L’objectif 2018 : atteindre la moitié d’une classe d’âge, soit 350 000 jeunes

Le Président de la République s’est attaché à faire du Service Civique une de ses mesures fortes pour la jeunesse et a réitéré à de nombreuses reprises sa volonté de rendre le Service Civique « universel ». Comme l’explique Yannick Blanc, «  cela signifie que tous ceux qui veulent faire un Service Civique le puissent. C’est un défi énorme pour 2018 d’atteindre la moitié d’une génération, soit 350 000 jeunes ! »

Pour remplir cet objectif, il faudrait parvenir à multiplier les missions. Alors que près de 80% des missions s’effectuent actuellement auprès d’associations, Il faudrait selon lui « développer les missions dans les collectivités locales ». Il estime également qu’il y a un travail à faire pour convaincre les mairies des petites communes de créer des missions de Service Civique et des missions de proximité dans le tissu rural. « Les organismes d’accueil doivent surmonter leurs craintes » indique-t-il, rejoignant Christian Louis pour dire que « c’est à la portée de tous de créer des missions de Service Civique, comme le Conseil Départemental des Bouches du Rhône, qui s’est lancé et en a créé 130 ».

Toutefois, si les missions devaient se multiplier pour répondre à un éventuel caractère obligatoire, Yannick Blanc redoute également que leur qualité n’en «soit fortement amoindrie ».

 

 

 

 

 

 

 

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