Les limites du mécénat territorial

Des collectivités en attente du législateur

Au premier rang de ces limites se trouve “le manque de réactivité du législateur”. Si les collectivités plébiscitent largement le dispositif du fonds de dotation, le décret leur permettant d’accéder directement au crowdfunding ne date lui que de décembre 2015 (p.39). De ce fait, certaines préfèrent encore attendre avant de se lancer, comme à Paris où cette initiative est envisagée, sans horizon précis toutefois.

Le mécénat : aussi une question d’organisation

Au-delà des questions réglementaires, des questions de culture organisationnelle font également partie des obstacles. La sollicitation d’acteurs privés n’étant pas encore entrée dans les mœurs, un véritable travail de pédagogie reste à mener auprès de certains élus et personnels, comme à Bordeaux Métropole qui mentionne cet objectif dans le rapport (p.33). La charge de travail et le coût financier d’une démarche mécénat sont également cités comme des obstacles à son développement (p.39).

Culture, sport... Le risque d’une concurrence

Enfin, dans un contexte où de plus en plus de structures d’intérêt général se tournent vers les fonds privés, les acteurs locaux se retrouvent ainsi face à d’autres bénéficiaires potentiels, comme à Paris (p.25). Les domaines du sport et de la culture instaurent une véritable concurrence avec “un risque d'essoufflement voire de démobilisation des mécènes”. Face à l’agilité de ces structures, la fluidité des circuits de décision, et un fonctionnement parfois éloigné de celui des entreprises sont mentionnés comme un phénomène potentiellement bloquant.

Si le contexte général semble favorable, plusieurs éléments semblent encore empêcher l’expansion du mécénat des collectivités. Facteurs internes comme externes représentent ainsi des défis d’ampleur, potentiellement féconds.

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