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Par Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires - SOLAAL - Publié le 2 février 2017 - 10:41 - Mise à jour le 23 février 2017 - 09:30
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La filière pomme de terre solidaire

« Il est essentiel que le volume de dons puisse être décidé à la signature des contrats avant plantation. L’UNPT, au coté de SOLAAL, s’est donné comme objectif pour 2017 de travailler dans ce sens. » Arnaud Delacour, président de le l’Union Nationale des Producteurs de Pommes de terre (UNPT)

La filière pomme de terre solidaire
La filière pomme de terre solidaire

Vous venez de réunir en congrès les producteurs de pommes de terre : comment se portent votre secteur et les agriculteurs ?

Pour faire simple, je dirais que la campagne que nous venons de vivre a été globalement difficile, avec des conditions météos de début très coûteuses, à cause d’une forte présence de la maladie du mildiou, et des pertes importantes dues aux inondations. La conséquence est une baisse historique des rendements qui parfois conduisent à des situations économiques catastrophiques chez certains producteurs incapables de fournir les volumes contractés.

Vous donnez très régulièrement. Comment procédez-vous ? Cela fait plusieurs années que je donne à la Banque alimentaire de Soissons et mon principe est simple : je leur fais confiance et les responsables s’approvisionnent en fonction de leur besoin. Disposant de stockages long terme ils me préviennent et prennent les quantités qui leur sont nécessaires pour satisfaire leurs besoins. Je fournis en début de saison des pommes de terre destinées plutôt pour faires des frites et ensuite des chairs fermes que je n’ai plantées que pour répondre à leur besoin. Cela se fait sur des volumes limités mais totalement indépendamment de la conjoncture de production annuelle. Je suis convaincu que beaucoup de producteurs opèrent comme moi et que la solidarité (des autorisations de glanage à l’approvisionnement solidaire) est dans l’ADN de notre métier.

Quels sont vos projets en matière de solidarité pour la filière pommes de terre ? Nous devons formaliser une procédure pour organiser le don sur une dimension plus nationale. Nous travaillons au sein des interprofessions (pour le frais, le CNIPT et, pour l’industrie, GIPT) pour y parvenir. Cela semble difficile pour certains opérateurs, qui donnent déjà pour lutter contre le gaspillage de productions difficiles à vendre, et pour d’autres qui ne savent pas comment le mettre en œuvre. Les évolutions législatives contre le gaspillage alimentaire ou les exigences RSE ne sont pas les seuls moyens qui peuvent motiver les acteurs des filières à progresser sur le dossier du don. Si l’on veut éviter l’aspect conjoncturel qui rend le don difficile en phase de marché tendu et plus facile en période d’excédents, il est essentiel que le volume de dons puisse être décidé à la signature des contrats avant plantation. L’UNPT, au coté de SOLAAL, s’est donné comme objectif pour 2017 de travailler dans ce sens.

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