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Par Carenews PRO - Publié le 4 juillet 2017 - 07:58 - Mise à jour le 17 juillet 2017 - 07:37
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[ON Y ÉTAIT] Séminaire AFF : Quand Internet démocratise la générosité

Lors du séminaire francophone de la collecte de fonds (AFF) qui s’est déroulé du 20 au 22 juin 2017, Nicolas Violette, co-fondateur de COMMON CENTS (agence qui associe des marques à une cause sociale), a animé un atelier intitulé « Comment les petits dons en ligne et en boutique ont permis de démocratiser la générosité ? ». Sur le principe des petits ruisseaux qui font les grandes rivières, ces dons se multiplient. Encore peu développé en France, le concept correspond à une attente forte des consommateurs, notamment chez les jeunes (75% des 21/34 ans se déclarent ainsi prêts à dépenser davantage pour une marque qui aurait un impact social positif – Étude MicroDON 2015). À travers un panorama des différentes modalités de dons effectués pendant un achat en ligne ou en magasin, apparaît un nouveau paradigme, dans lequel les marques intègrent la dimension de générosité dans leur stratégie.

[ON Y ÉTAIT] Séminaire AFF : Quand Internet démocratise la générosité
[ON Y ÉTAIT] Séminaire AFF : Quand Internet démocratise la générosité

Tour d’horizon des dons liés à un achat en ligne ou en boutique :

 

Arrondi à l’euro et borne interactive de don

Un des premiers acteurs est MicroDON avec l’arrondi à l’euro supérieur, qui s’effectue lors du passage en caisse ou du paiement du panier en ligne. L’acte se veut simple et indolore.

Utilisant la technique du paiement sans contact, le don sur des bornes interactives ou « box de dons », distinctes du terminal de paiement ou du logiciel de caisse, situées dans des lieux très fréquentés, comme les restaurants ou les lieux culturels, se développe également.

 

Donner lors d’un achat « plaisir »

Le moment d’achat en billetterie est généralement un moment d’achat « plaisir » ou « émotion ». Des sites de billetterie électronique, comme celui de la FNAC, proposent désormais, au moment du paiement en ligne, un bouton sur lequel cliquer pour ajouter un don d’un euro à une association – chaque artiste choisissant la cause bénéficiaire proposée lors de l’achat de ses billets de spectacle. Le taux de transformation de cette nouvelle fonctionnalité est de 20 à 25% (à comparer aux 30% de taux de transformation dont bénéficie l’arrondi).

 

Donner en regardant une publicité

C’est le principe de Goodeed : en visionnant une publicité sur le site, l’internaute permet qu’un don soit réalisé au profit d’une association (le site reverse 70% des publicités générées par le visionnage). Cela répond au besoin des marques d’avoir un temps de regard le plus long possible en plein écran. Le concept se décline désormais également sur Android et Ios.

 

Donner en surfant sur internet

Sur le même principe, le moteur de recherche Lilo (qui bénéficie des algorithmes de Google) propose de reverser à une association, sélectionnée par l’internaute, 50 % des revenus générés par sa navigation sur le web (matérialisés symboliquement par des gouttes d’eau).

 

Paniers solidaires sur les sites marchands

De nouvelles formes de partenariat voient le jour, comme le « Panier Partage » en ligne, mis en place entre Amazon et l’Agence du Don en Nature (ADN), dans le cadre de la semaine du don en mars 2015 et reconduit en 2016. L’opération a permis aux clients en ligne de remplir leur panier de produits non alimentaires présélectionnés que l’Agence du Don en nature redistribue ensuite. Le « Panier Partage » d’ADN se déploie désormais aussi à l’année avec Greenweez (site de courses bio en ligne). D’autres sites marchands s’engagent dans ce type de partenariat, comme Vente Privée avec les Restos du Cœur. Ils cherchent à animer et à engager leur communauté (ainsi qu’à mobiliser leurs salariés) en mettant en avant cet impact social positif.

 

Pourcentage sur les achats ou les ventes en ligne

Aux États-Unis, les clients d’Amazon peuvent effectuer un arrondi automatique sur leurs achats, en choisissant une association présélectionnée au moment de la création de leur compte. Le programme « Ebay for charity » permet aux vendeurs de décider quel pourcentage du prix de vente ils souhaitent affecter à une association. En France, le site cestbonesprit.fr, plateforme de commerce collaboratif entre particuliers, permet au vendeur de transformer tout ou partie du prix de sa vente en don à une association de son choix.

 

Applis solidaires

Les applis solidaires sont en plein essor, comme Ledon, première plateforme de collecte de dons sur smartphone pour les ONG, qui permet d’atteindre un public jeune et de lui faire découvrir le programme d’associations en vue de le transformer en donateur mensuel. Ou l’appli Share The Meal, du World Food Programm, grâce à laquelle les utilisateurs peuvent, en un clic, donner 0,40 euro ou plus et « partager » ainsi leur repas avec un enfant dans le besoin. L’appli utilise aussi des notifications pour relancer les utilisateurs.

 

Donner en jouant en ligne

Le célèbre jeu télévisé « le Schmilblick » des années 1970, parodié par Coluche, renaît en un  jeu mobile qui verse des dons à des associations d’intérêt général, et vient d’être financé grâce à la plateforme de crowdfunding Ulule. En découvrant l’objet mystère sur ce jeu freemium, les joueurs feront gagner des points à une association de leur choix et ces points seront convertis en don par le jeu.

 

Le principe du cashback.

Le site Capital Koala propose un plug in à télécharger sur son ordinateur, grâce auquel environ 5% des achats en ligne effectués auprès de sites partenaires (environ 2500) sont reversés sur les livrets d’épargne des enfants de l’internaute. Les internautes peuvent choisir d’affecter une partie de ces remboursements à des associations bénéficiaires qui tournent et le site abonde à hauteur de 10%.

 

Campagnes de produits-partage

De plus en plus, les marques intègrent l’action de générosité dans le parcours client et dans leur communication marketing. C’est le cas du partenariat noué entre les restaurants Cojean et le SAMU social de Paris. Chaque lundi, pendant 6 à 8 semaines de décembre à janvier, Cojean s’engage, pour une soupe achetée, à acheter un vêtement (dont les hébergés ont besoin, via sa fondation en 2016, des sous-vêtements). D’autres exemples : le « Pure Project » d’Accor Hôtel (les économies d’eau réalisées par le non lavage excessif du linge de bain sont réaffectées à la replantation d’arbres) ou les produits partage des lunettes Jimmy Fairly (« Buy one, give one »),  des chaussures Toms (« One for one ») ou des sacs Toms (qui financent la sécurisation de l’accouchement de femmes dans le monde).

 

 

 

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