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Par Carenews PRO - Publié le 31 juillet 2017 - 12:45 - Mise à jour le 2 août 2017 - 07:24
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[LU] La philanthropie des multinationales, solidarité ou pur business ?

Les grandes entreprises comme AirBnB, Starbucks et Ikea viennent en aide aux réfugiés à leur façon. Ces actions solidaires sont tantôt saluées, tantôt critiquées, car les multinationales sont souvent bien loin de montrer l’exemple.

[LU] La philanthropie des multinationales, solidarité ou pur business ?
[LU] La philanthropie des multinationales, solidarité ou pur business ?

 

 

Airbnb et l’aide aux réfugiés, l’urgence avant tout

La plateforme de location de logements entre particuliers a récemment lancé Open Homes, un programme qui permet aux propriétaires d’offrir leur logement à des réfugiés. Le géant américain a ses détracteurs puisqu’il est accusé de destruction d’emplois dans le secteur de l’hôtellerie et d’évasion fiscale. Cependant, pour les associations de réfugiés qui travaillent avec Airbnb dans le cadre de ce programme, répondre à un besoin urgent passe avant le jugement d’un acte humaniste. « Nous sommes conscients de certaines problématiques, je considère aussi qu’AirBnB devrait payer les impôts qu’il doit. Mais nous avons un besoin immédiat, celui de trouver des logements. Être en contact avec AirBnB est une vraie opportunité » indique David Durand-Delacre, président de l’Association Réfugiés Bienvenue.

La philanthropie privée, un concept vivement critiqué

Certes, les multinationales viennent compléter le rôle de l’État et des organismes à but non lucratif dans la mise en place de mécanismes à visée sociale et solidaire. Cela dit, le manquement à leurs obligations fiscales entraîne parfois plus de pertes que de bénéfices. « L’argent que font perdre ces entreprises en ne payant qu’une faible part de leurs impôts pourrait être investi dans des programmes nationaux d’aide aux réfugiés dont l’impact serait bien supérieur » rappelle Manon Aubry. En France, l’évasion fiscale fait perdre chaque année à la France entre 60 et 80 milliards de dollars. Antoine Peillon, journaliste pour La Croix, se dit révolté d’assister à la privatisation de la philanthropie. Il affirme que les grandes entreprises recourent à cette stratégie pour redorer leur blason et « justifier leur hyper-richesse ». Il regrette un retour au Moyen Âge « où seuls les puissants pouvaient aider les pauvres ».

 

Source : Marianne

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