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Par Carenews PRO - Publié le 19 septembre 2017 - 14:34 - Mise à jour le 25 septembre 2017 - 10:30
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[ENTRETIEN] Augustin Jaclin, cofondateur et président de Lemon Tri et LemonAide

Protection de l’environnement et engagement social sont les deux moteurs des fondateurs de Lemon Tri et LemonAide. Ils se sont engouffrés avec passion dans le vide laissé par l’absence de traitement des déchets nomades en France. Et ça marche. Avec un bénéfice social et sociétal incontestable. 

[ENTRETIEN] Augustin Jaclin, cofondateur et président de Lemon Tri et LemonAide
[ENTRETIEN] Augustin Jaclin, cofondateur et président de Lemon Tri et LemonAide

 

 

 

 

Comment en êtes-vous arrivé à lancer Lemon Tri ?

Le parcours que j’ai suivi avec Emmanuel Bardin, cofondateur de Lemon Tri remonte à la petite enfance puisque notre amitié a démarré en classe de maternelle. Nous avons pris des voies différentes pour nos études supérieures, lui ayant opté pour l’Université de Dauphine tandis que j’entrais à l’EDHEC de Lille. Mais l’idée de créer quelque chose ensemble ne nous a jamais quittés.

On se retrouvait en particulier sur les valeurs environnementales et la recherche d’un projet professionnel ayant du sens.

Plusieurs voyages d’études nous ont convaincus qu’il existait dans d’autres pays comme l’Amérique du Nord, la Scandinavie, le Japon un système de collecte et de recyclage des déchets grâce à des machines interactives absent du marché français. D’où l’idée de lancer Lemon Tri en adaptant le système que nous avions découvert à notre marché. C’était en 2011, nous avions 24 ans et c’est devenu notre premier véritable job dès la fin de nos études.

 

Quel est le mode de fonctionnement de Lemon Tri ?

L’idée de base de Lemon Tri est d’améliorer la captation des emballages, leur tri et leur recyclage dans des zones hors domicile, car les emballages nomades font l’objet de beaucoup moins d’attention que ceux triés chez soi. Les services de Lemon Tri visent tous les lieux en dehors de la maison comme les écoles, les transports, les centres commerciaux, l’université, la SNCF et plus généralement les entreprises. 

Nos clients choisissent leur machine et le système d’incitation le plus adapté à leur site. Nous installons la machine que nous entretenons et collectons les emballages. Nous « massifions » la matière collectée et la conditionnons pour la rediriger vers les filières adaptées au recyclage. Notre promesse étant de trier mieux partout.

Après quelques années d’activité, nous avons voulu faire plus et mieux sur le plan social et avons lancé en 2016 une entreprise d’insertion sociale spécialisée dans la logistique du recyclage.

Nous ne pensions pas pouvoir y aller seuls et avons voulu nous associer à différents partenaires apportant chacun leur expertise. 

L’association FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), actionnaire de Lemon Aide nous apporte sa dimension sociale, le Groupe Danone nous a soutenu financièrement via le fonds DANONE pour l’Écosystème et nous aide grâce à un suivi opérationnel, Lemon Tri apporte son expertise technique. Une première plateforme est née à Pantin et nous allons en ouvrir une seconde à Marseille. Il s’agit d’un programme d’insertion intense de six mois par lequel les personnes (la prochaine promotion en comptera 10) sont formées à la collecte, comme agent de tri ou cariste magasinier. LemonAide est un sous-traitant logistique qui travaille pour Lemon Tri, mais pas seulement.

Le but est que ces personnes reçoivent une formation qualifiante pour retrouver un travail y compris en dehors de LemonAide. Et ça marche puisque 85 % des personnes formées dans les deux premières promotions ont retrouvé un job.

Nous sommes sur des métiers en tension et cela contribue à nos résultats. De même le décret de l’an dernier obligeant les structures de plus de 20 personnes à installer le tri à la source nous a été favorable.

Au total les deux entités emploient actuellement 26 personnes réparties à 50/50.

Et nous sommes fiers de l’impact environnemental généré. Nous avons traité 12 tonnes de déchets en 2015, 120 en 2016 et nous en traiterons 400 en 2017. Sachant que pour faire une tonne de déchets il faut 30 000 bouteilles en plastique, 75 000 canettes ou 200 000 gobelets !

 

Nous avons rencontré Augustin lors du Sparkshow "Économie circulaire" organisé dans le cadre de Convergences

 

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