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Par Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires - SOLAAL - Publié le 1 février 2018 - 10:05 - Mise à jour le 8 février 2018 - 09:30
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Interview de François Soulage, président du Collectif Alerte

« Le droit à l’alimentation fait partie des droits qui ne sont pas respectés dans notre pays.  » selon François Soulage, président du Collectif Alerte.

Interview de François Soulage, président du Collectif Alerte
Interview de François Soulage, président du Collectif Alerte

« Le droit à l’alimentation fait partie des droits qui ne sont pas respectés dans notre pays.  » selon François Soulage, président du Collectif Alerte.

Le Collectif Alerte que je préside, regroupe la plupart des grandes associations nationales de lutte contre l’exclusion. Son objectif est de relayer auprès des pouvoirs publics les propositions élaborées en commun avec ses adhérents, soit dans le cadre de concertations organisées, soit spontanément en fonction des situations que ses adhérents remontent du terrain. Il assure ensuite un suivi de l’application des mesures qui ont été prises par les pouvoirs publics et rend publique son évaluation.

Pour le Collectif Alerte, le droit à l’alimentation fait partie des droits qui  ne sont pas respectés dans notre pays. Trop de personnes n’ont pas aujourd’hui les moyens suffisants pour pouvoir disposer  d’une alimentation régulière, et doivent avoir recours à des distributions alimentaires, pour nourrir leur famille. Mais, pour le Collectif Alerte dont le principal objectif est de donner à chacun les moyens de vivre en pleine dignité, l’aide alimentaire, conçue comme un dépannage provisoire, certes absolument nécessaire dans beaucoup de cas, ne peut et ne devrait pas être une solution durable.

Il était indispensable de rechercher les moyens de mettre à disposition de tous, et donc des plus fragiles d’entre nous, une alimentation régulière et accessible.

Cette même question se posait au plan international : comment nourrir les villes en favorisant le développement d’une agriculture tournée vers le marché intérieur, à même de limiter l’exode rural vers les villes ; la faiblesse de l’aide française au développement dans ce domaine est apparue assez insupportable

Les discussions ont porté sur le repérage des personnes étant en situation de difficulté d’accès à l’alimentation. Ce repérage n’existe pas, si bien que trop de personnes, ne sont pas connues des réseaux qui pourrait les aider. Il existe ainsi de véritables « déserts alimentaires ». Quels sont aujourd’hui les dispositifs qui permettent d’aller au-delà de l’aide distributive, et de combattre ces déserts. Si le FEAD doit être défendu lors de son renouvellement en 2020, car il est indispensable, son utilisation doit être élargie à d’autres partenaires pour toucher un plus grand nombre de personnes et de structures telles que les épiceries solidaires.

L’atelier a demandé que la lutte contre la précarité alimentaire fasse partie du Code de l’Action Sociale et des Familles et remplacer l’aide alimentaire qui figure dans le Code Rural .

L’atelier a considéré que le meilleur moyen de répondre aux besoins repérés était de développer les Programmes Alimentaires Territoriaux pour mettre autour de la même table les producteurs, les distributeurs et les personnes ou les représentants des personnes devant bénéficier d’un soutien alimentaire, sur un même territoire. C’est au sein de ces PAT que pourront se mettre en place l’évaluation de la couverture des besoins, le repérage des dispositifs et la mutualisation des moyens Pour cela il faut que dans les textes législatifs organisant les PAT la lutte contre la précarité alimentaire soit introduite.

Nous ne savons pas ce que cela va devenir.

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