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Par Planète Enfants & Développement - Publié le 20 janvier 2021 - 17:19 - Mise à jour le 20 janvier 2021 - 17:20
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Entretien avec Dah Gilbert, Chargé de mission Petite Enfance au Burkina Faso

A l’occasion de la journée internationale de l’éducation le 25 janvier, Dah Gilbert, Chargé de mission Petite Enfance au Burkina Faso, nous parle de l’éducation des tout-petits dans son pays en plein contexte Covid-19.

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Entretien avec Dah Gilbert, Chargé de mission Petite Enfance au Burkina Faso.

  • On sait que le 1er confinement a interrompu la scolarisation de plus de 20 millions d’enfants en maternelle en Afrique pendant 6 mois. Pendant cette période, des outils numériques ont été développés à travers le monde pour éviter le décrochage scolaire. Est-ce que cette innovation a fonctionné au Burkina Faso selon toi ? 

Des outils numériques existaient déjà au Burkina Faso avant la pandémie, pour soutenir les élèves dans les zones à forts défis sécuritaire (terrorisme). Ce programme a été déployé plus largement pour toucher plus d’enfants. Les innovations reposent sur de l’enseignement par la télé et la radio. Mais aussi sur la création d’une plateforme numérique « Fasoéducation ». Mais disposer des équipements pour suivre l’enseignement à distance reste un défi. Les plus défavorisés n’ont pas forcement accès à un ordinateur, à l’électricité,  à internet. 

Le Ministère de l’Éducation a globalement élaboré un plan de riposte et a notamment diffusé lors de la rentrée scolaire un plan de communication sur la Covid-19 pour les professeurs et les élèves de tous niveaux. On y explique la maladie, comment la prévenir et les mesures à adopter pour lutter contre sa propagation. 

De notre côté, nous avons poursuivi notre projet Mémoire d’Éléphant dans 25 nouvelles écoles à l’Est du pays.  Avec ce projet, les enfants sont sensibilisés à l’importance de se laver les mains et disposent dans les écoles de dispositifs ludiques pour respecter ce geste barrière essentiel. Ils en parlent aussi à la maison, cela fait effet boule de neige. Aussi paradoxale que celui puisse paraître, l’ensemble du pays a tout de même réalisé un taux de succès au différents examens qui est nettement supérieur aux 2 précédentes années.

  • Et ces innovations, concernaient-elles aussi l’école maternelle au Burkina ?  Oui, des activités audio ont été pré-enregistrées pour les tout-petits et diffusées à la radio, ainsi que sur la plateforme numérique au profit des parents. Ils ont pu ainsi poursuivre avec leurs enfants des activités de langage causerie,  langage conte, pré-lecture ou encore d’éveil mathématiques.
  • Quel a été le rôle des enseignants au Burkina Faso, en maternelle et en primaire, pendant la période de fermeture des écoles ? Ce sont les enseignants qui ont préparé les cours et les émissions radio et télé. Sans eux, cela n’aurait pas été possible.C’est aussi la mobilisation de tous les enseignants qui a permis d’assurer la tenue des examens en fin d’année scolaire et la reprise des cours en plus petits groupes, afin de respecter les mesures barrières. 
  • Doit-on rassurer les parents burkinabé ou encore les convaincre pour qu’ils scolarisent de nouveau leurs enfants ? Oui avec un taux de préscolarisation de 5,2% en 2019, il est indéniable que diverses actions doivent être menées pour améliorer la scolarisation des enfants en maternelle.
  • Et demain : penses-tu que cette crise va sacrifier des générations de petits écoliers au Burkina Faso ? Sacrifier, je n’espère pas… Mais cette crise aura peut-être un impact négatif sur la qualité des enseignements et le niveau général des élèves

 

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