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Par Carenews INFO - Publié le 28 janvier 2020 - 16:31 - Mise à jour le 28 janvier 2020 - 16:32
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Les gestes qui changent la donne

Comment réduire son empreinte écologique sur la planète ? En adoptant quelques gestes simples mais qui, cumulés, peuvent beaucoup pour la préservation de l’environnement. 

Crédit photo : BrianAJackson.
Crédit photo : BrianAJackson.

Phénomènes climatiques hors normes, mégafeux qui ravagent l’Australie, mobilisation autour de Greta Thunberg… l’année 2019 aura été celle de la prise de conscience brutale, mais nécessaire, de l’urgence climatique. Si les États et les entreprises ont évidemment leur rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de l’environnement, nous pouvons, nous, citoyens, agir également à notre petite échelle. Alors, bien sûr, nous ne résoudrons pas tout en mangeant moins de viande ou en jetant notre bouteille en plastique dans le bon bac de tri. Mais, en cumulant les petits gestes éco-responsables, il est possible de réduire notre impact sur la planète de 20 à 45%, selon notre engagement. Pour vous aider à limiter votre empreinte écologique, la rédaction de Carenews a sélectionné quelques petits gestes, faciles à réaliser, qui peuvent contribuer à changer la donne. 

Pour un numérique plus responsable

Utiliser un moteur de recherche écologique ou solidaire  : Nous avons tellement pris l’habitude d’utiliser Google pour effectuer nos recherches sur Internet qu’on en perdrait presque de vue qu’il existe des alternatives. Et notamment des alternatives éco-responsables, qui permettent de financer des projets sociaux et environnementaux. Le moteur Ecosia utilise ainsi 80% de ses recettes publicitaires pour financer des programmes de reforestation. Avec Lilo, l’internaute accumule des gouttes d’eau au fil de ses recherches et choisit ensuite les projets qu’il souhaite soutenir. 

Vider sa messagerie : On l’oublie parfois un peu facilement mais le stockage des mails représente un vrai coût pour la planète. Selon une étude de l’Ademe, aux courriels envoyés par une entreprise de 100 personnes correspond une émission de 13,6 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 14 vols aller-retour entre Paris et New York ! Veillez donc bien à vider régulièrement votre messagerie et à supprimer tous les mails que vous ne comptez pas lire. Un autre bon geste à faire consiste à se désabonner de toutes les newsletters et autres messages publicitaires qui ne vous intéressent pas. L’application Cleanfox peut même vous aider à faire ce nettoyage.

Remplacer le streaming par le téléchargement quand c’est possible : Dans le même ordre d’idée, regarder des vidéos ou écouter de la musique en streaming entraîne d’importantes émissions de CO2. Selon le think tank Shift Project, le visionnage de vidéos en ligne représenterait 1% des émissions totales de gaz à effet de serre. Si vous comptez écouter le même morceau ou regarder le même film à plusieurs reprises, il est plus intelligent et moins nocif de le télécharger directement. 

Pour limiter sa consommation d’énergie

Penser à débrancher sa box et à éteindre ses appareils électroniques : C’est un geste tout bête auquel on ne pense pas forcément. Et pourtant box Internet et appareils électroniques en veille consomment beaucoup d’énergie. Selon l’Ademe, cette consommation fantôme coûterait en moyenne plus de 80 euros chaque année aux foyers français et représenterait 11% de leur consommation électrique totale. Alors autant éteindre complètement télévision et cafetière et débrancher votre box lorsque vous êtes absent. Non seulement vous réaliserez des économies mais vous prolongerez aussi la durée de vie de vos appareils. Et pensez à ne pas laisser votre smartphone ou votre tablette en charge toute la nuit, au risque de consommer de l’électricité inutilement.

Changer pour un fournisseur d’électricité verte : La production d’électricité est source d’importantes émissions de CO2. Alors pourquoi ne pas troquer son fournisseur pour un autre, plus respectueux de l’environnement ? Vous pouvez opter par exemple pour la coopérative Enercoop, qui produit l’intégralité de son électricité grâce à des sources d’énergie renouvelables. Petit plus, la moitié de ses bénéfices sont réinvestis dans l’entreprise, au service de projets citoyens. Ou pour Planète Oui, qui s’appuie également intégralement sur les énergies renouvelables, dont elle soutient activement le développement en France. Pour vous y retrouver, l’ONG Greenpeace a établi un comparateur des fournisseurs d’électricité les plus verts. 

Pour une consommation plus responsable

Éviter d’acheter neuf : Mode, mobilier, appareils électroménagers… la production de ces éléments du quotidien est source d’émissions de CO2 et de pollution. Alors autant privilégier les objets de seconde main. C’est d’ailleurs le défi qu’a lancé en 2018 et en 2019 l’association Zéro Waste France : demander aux participants de tenir un an sans rien acheter de neuf. Et il existe des dizaines d’alternatives pour y répondre : sites et magasins d’occasion, d’emprunt, de location, ou de réparation.

Choisir des marques engagées : Si vraiment ne rien acheter de neuf vous paraît insurmontable, vous avez un autre moyen d’action à votre disposition : privilégier des marques engagées et éco-responsables. Notre rubrique shopping leur est d'ailleurs dédiée. Alors comment savoir si une marque est vraiment engagée ? La réponse est souvent propre à chacun en fonction de là où l'on place le curseur (plutôt environnemental, sociétal etc.). On peut en tout cas suivre ces conseils de la rédaction du Temps, qui a rédigé une liste de questions permettant de mesurer la sincérité du message environnemental.

Des applis pour consommer mieux : Et justement, pour vous aider à réaliser les deux gestes précédents, il existe de nombreuses applications pour nous aider à être plus éco-responsables. Si Yuka est désormais présente sur presque tous les smartphones, il existe d’autres applis tout aussi utiles. 90 jours vous demande de répondre à un petit questionnaire avant de vous proposer chaque jour de réaliser un petit geste écolo à votre portée. Avec Les Primeurs, vous n’aurez plus aucun mal à identifier les fruits et légumes de saison et à consommer au rythme de la nature. Et pour les adeptes de la mode, Clear Fashion est un peu une déclinaison de Yuka, mais pour les vêtements. De quoi mesurer l’impact environnemental de chaque marque et repérer celles qui sont réellement éco-responsables. Á ce jour, plus de 70 marques sont répertoriées.

Privilégier le miel produit localement au miel industriel : Ce n’est plus un secret pour personne, les abeilles sont en danger. Et pourtant, ces pollinisatrices sont indispensables au maintien de la biodiversité. Mais comment participer à leur préservation quand on ne possède pas de jardin ou de terrasse pour les accueillir ? Tout simplement en achetant du miel bio produit près de chez soi, plutôt que d’acheter du miel industriel, souvent venu de Chine. Non seulement vous soutiendrez ainsi les petits producteurs locaux, qui œuvrent à la protection de ces insectes, mais vous re-découvrirez en plus le goût du vrai miel.

Utiliser une douchette économe : Il existe de multiples astuces pour réduire sa consommation d’eau, comme glisser une bouteille pleine dans le réservoir des toilettes. Ou changer son pommeau de douche pour le remplacer par une douchette économe. Cette dernière offre le même confort d’utilisation, mais elle limite le débit de sortie d’eau et permet ainsi d’économiser jusqu’à 75% d’eau. Et vous serez doublement gagnant puisque vous diminuerez de facto votre facture d’eau.

Changer ses habitudes

Utiliser une brosse à dents en bambou ou à tête interchangeable : Depuis le 1er janvier 2020 et la promulgation de la loi Pacte, les objets plastiques à usage unique sont interdits à la vente. Mais pour réduire encore plus notre utilisation de ce matériau très polluant, il est possible de remplacer certains de nos ustensiles du quotidien par des versions plus éco-responsables. Comme les brosses à dents ! Il faut savoir que, chaque année, 1 400 tonnes de brosses à dents sont jetées en France et qu’elles finissent dans des décharges et, bien trop souvent, dans les océans. Vous pourriez donc troquer votre brosse à dents habituelle pour une brosse en bambou biodégradable ou à tête interchangeable. Vous limiterez ainsi un peu plus vos déchets polluants. 

Troquer ses savons liquides pour du solide : Le liquide vaisselle fait partie de ces produits dont on a du mal à se passer. Il dégraisse, nettoie et fait briller assiettes et couverts. Mais il provoque aussi des dégâts sur l’environnement. Non seulement les émissions de CO2 dont il est la cause pour son transport sont loin d’être proportionnels à son volume, mais en plus il participe à la pollution au plastique par ses emballages. Il vaut alors mieux privilégier les savons solides naturels, beaucoup plus eco-friendly. Le savon de Marseille, par exemple, est tout aussi efficace qu’un liquide vaisselle conventionnel. Et le changement vaut aussi pour votre gel douche !

En finir avec les éponges : Compagne du liquide vaisselle, l’éponge synthétique demeure bien installée dans nos cuisines. Pourtant, avec sa mousse de résine, dérivée du pétrole, et son processus de fabrication particulièrement énergivore, elle représente un véritable désastre écologique. Préférez donc la brosse nettoyante ou le tawashi. Tricoté avec de la laine épaisse ou des chutes de tissu, ce dernier est tout aussi efficace qu’une éponge normale et peut être lavé à la machine et réutilisé à volonté. Et si vous êtes doué de vos mains, vous pouvez même le confectionner vous-même !

Ces gestes auxquels on ne pense pas

Verdir ses finances : Pourquoi ne pas ouvrir un livret de partage dans une banque ? Plusieurs établissements financiers (Crédit coopératif, Banque populaire, CIC, Macif, …) proposent des livrets d’épargne qui permettent de reverser une partie des intérêts perçus à une association. En contrepartie, vous bénéficierez d’une réduction d’impôt. Autre possibilité pour verdir ces finances : privilégier pour l’achat d’actions et d’obligations les entreprises qui œuvrent véritablement à la transition énergétique et à la préservation de l’environnement. 

Consulter des médias de solutions : Vous en avez assez de lire dans tous les journaux les mêmes mauvaises nouvelles ? Alors tournez-vous vers des médias de solutions. Plutôt que de parler tout le temps des trains qui arrivent en retard, ils prennent le parti de couvrir l’actualité en insistant sur des initiatives (politiques, économiques, citoyennes…) en faveur de l’intérêt général. Certes, on prêche pour notre paroisse car c’est notre vision chez Carenews, mais nous ne sommes pas seuls. C’est notre parti. Allez donc faire un tour chez We Demain, Sparknews ou Socialter pour changer de perspective. Même les grands médias s’y mettent. 

Rationaliser ses déplacements en avion : En ces temps de lutte pour préserver l’environnement, prendre l’avion déclenche désormais chez les voyageurs un sentiment mêlé de honte et de culpabilité. En cause bien sûr, ses importantes émissions de CO2. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le transport aérien contribuerait à 2,5% des rejets de gaz à effets de serre. Sans hystériser le débat, il faut bien reconnaître que l’avion n’est pas le mode de transport le plus respectueux de l’environnement. Alors, quand c’est possible, on privilégie le train, qui pollue 25 fois moins, notamment pour les trajets nationaux. Et, point positif, en diminuant votre nombre de vols et en limitant vos déplacements longue distance, vous savourerez d’autant plus vos voyages en terres étrangères. 

Opter pour l’éco-tourisme : Si le transport en avion est polluant, le tourisme de masse s’accompagne aussi d’un terrible impact environnemental et social. Espaces naturels souillés, encouragement à la consommation de masse, destruction de sites culturels millénaires… Les conséquences nocives pour l’homme et la planète sont nombreuses. Dans ce cas, pourquoi ne pas opter pour l’éco-tourisme ? On voyage responsable, seul ou en petits groupes et avec des organismes qui assurent la préservation de l’environnement et le bien-être des populations. L’intérêt : profiter de la nature et de ses merveilles tout en limitant au maximum son impact environnemental. 

Bannir les crèmes solaires polluantes : Elle est notre alliée sur la plage, mais elle est un véritable fléau pour les océans. Avec ses filtres et composés chimiques, et en premier lieu l’oxybenzone, la crème solaire contamine les écosystèmes marins et menace les récifs de coraux. En tout, ce sont près de 14 000 tonnes de ce produit qui se déversent tous les ans dans les océans. Alors, pour ne pas dégrader encore plus les milieux maritimes sans pour autant brûler au soleil, on choisit des alternatives biologiques, moins nocives. Ou on passe les heures les plus chaudes à l’ombre !

Audrey Parvais

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