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Par Carenews INFO - Publié le 2 décembre 2019 - 17:57 - Mise à jour le 2 décembre 2019 - 18:05
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[Rétrospective] Greta Thunberg, la personnalité de l’année 2019

Ce mois de décembre, la rédaction vous propose de faire le point sur une année riche en engagements. On commence avec la personnalité qui a le plus marqué les lecteurs de Carenews en 2019 : la jeune activiste suédoise Greta Thunberg.

Crédit photo : Greta Thunberg.
Crédit photo : Greta Thunberg.
Wong Yongji, Thomas Piketty, Greta Thunberg… Nos lecteurs ont voté pour élire la personnalité engagée qui a le plus marqué 2019. Greta Thunberg a remporté 94 % des voix !

Trop jeune, pas suffisamment instruite, trop fragile, trop peu intelligente, pas assez souriante quand elle évoque l’urgence climatique, manipulée… Tous les prétextes ont été bons pour décrédibiliser l’écologiste suédoise Greta Thunberg, 16 ans, et nombreuses ont été les attaques sur son syndrome d’Asperger. Dans un article intitulé « Greta la science », le philosophe Michel Onfray évoque le « visage, l’âge, le sexe et le corps d’un cyborg du troisième millénaire », et assure : « Cette intelligence est vraiment artificielle, au sens étymologique ». 

La question d’une possible manipulation de l’adolescente par un « capitalisme vert », comme Michel Onfray le mentionne, est également habituelle. En mars dernier, l’ancienne député écologiste Isabelle Attard épinglait la supposée présence d’un entrepreneur intéressé, Ingmar Rentzhog, dans l’entourage de Greta Thunberg — une proximité déjà avancée par plusieurs journalistes suédois. L’activiste a pourtant expliqué sur sa page Facebook : « Il n’y a personne "derrière" moi, sauf moi-même. (…) Mes parents paient les billets et l’hébergement. » La stratégie à l’œuvre derrière ces attaques est très claire pour Greta Thunberg, comme elle l’a détaillé dans son ouvrage Rejoignez-nous :

« Ils inventent toutes sortes de conspirations et font de nous des marionnettes incapables de penser par elles-mêmes. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour détourner l’attention de la crise du climat et changer de sujet. »

« Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses »

Impossible toutefois de faire dévier de son militantisme la jeune fille. Cela fait un an, depuis son discours à la COP 24 en décembre 2018, qu’elle est devenue une icône mondiale de la lutte contre le dérèglement climatique. Elle y a appelé les écoliers du monde à faire la grève pour le climat, afin de pousser à agir contre « la crise la plus grave que l'humanité ait jamais subie »

Sa Skolstrejk för klimatet (« grève scolaire pour le climat »), lancée un mois plus tôt, se propage alors dans le monde entier. Au total, en novembre et décembre 2018, plus de 20 000 étudiants ont organisé des grèves dans au moins 270 villes dans des pays comme l'Allemagne, l'Australie, les États-Unis ou le Royaume-Uni, rapporte The Guardian.

À partir de l'été 2019, Greta Thunberg prend une année sabbatique afin de se rendre aux rencontres internationales et conférences auxquelles elle est invitée. Le 23 septembre, elle délivre à la tribune de l'ONU un discours qualifié dans Le Monde comme étant « plein de rage ».

« Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous ! »

Le même jour, elle intente, avec 15 autres personnes mineures, une action juridique auprès du comité des droits de l'enfant contre cinq pays pollueurs ayant ratifié la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant : la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie.

Un « effet Greta Thunberg » mondial

Greta Thunberg a ainsi voulu traduire en action son influence, elle que Time Magazine a citée comme l'une des 25 adolescent·e·s les plus influent·e·s du monde en décembre dernier. Depuis un an, les distinctions s’enchaînent. En mars 2019, elle a été proposée pour le prix Nobel de la paix par deux députés suédois et trois députés norvégiens. En juin, Amnesty International lui a décerné, ainsi qu'au mouvement Fridays for Future qu'elle a inspiré, son prestigieux Prix Ambassadeur de la conscience. Fin novembre, c’est le Prix international de la paix des enfants 2019 pour son action en faveur du climat qui lui a été attribué. Son influence sur la conscience écologique des jeunes du monde entier a été nommée l'« effet Greta » par de nombreux médias, convaincus que la jeune Suédoise, actuellement sur un voilier pour assister à la COP25, n’a pas fini de faire parler d’elle en 2020.   

Mélissa Perraudeau 

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