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Par La Fondation Dassault Systèmes - Publié le 7 mars 2021 - 22:40 - Mise à jour le 22 mars 2021 - 12:18
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Pas de genre pour embrasser une carrière scientifique

Cette semaine, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, La Fondation Dassault Systèmes donne la parole à des femmes inspirantes et engagées.

Une carrière scientifique n'est pas réservée à un seul genre
Une carrière scientifique n'est pas réservée à un seul genre

« La présence des femmes est importante : elles peuvent en inspirer d’autres, et leur montrer que leurs objectifs sont atteignables »

Dr. Mona Eskandari, professeure en ingénierie mécanique, développe des technologies qui améliorent le traitement des pathologies pulmonaires.Mona Eskandari

Mona Eskandari est professeure en ingénierie mécanique, rattachée au BREATHE Center de l’École de médecine de l’Université de Riverside en Californie, aux États-Unis. Elle a obtenu son doctorat à l’université de Stanford, puis sa bourse de recherche post-doctorale à l’université de Berkeley. Son champ d’expertise concerne la biomécanique pulmonaire – un domaine de recherche qui suscite un intérêt croissant du fait de la pandémie de COVID-19.

Le laboratoire de Mona étudie les solutions que l’ingénierie peut apporter dans le traitement médical des pathologies pulmonaires. Elle et son équipe travaillent à développer des technologies prédictives, pour améliorer les diagnostics et optimiser les traitements cliniques. Le projet soutenu par La Fondation Dassault Systèmes a accéléré ces recherches en les reliant directement à la pandémie mondiale. Ainsi, l’équipe de Mona progresse dans l’élaboration de stratégies cliniques qui puissent atténuer les dommages causés par la respiration artificielle opérée par ventilateurs, et améliorer l’état des malades.

« Nous ne savons pas d’où viendra la prochaine grande idée qui bénéficiera à toute l’humanité – le remède pour tous les cancers ou un saut technologique décisif peuvent provenir de n’importe où. » C'est pourquoi, afin de favoriser des découvertes scientifiques déterminantes, il est essentiel pour Dr. Eskandari d’inclure dans le débat le plus grand nombre possible de chercheurs différents, en veillant à l'inclusion des femmes ainsi que d'autres groupes sous-représentés.

« La présence des femmes est importante : elles peuvent en inspirer d’autres, et leur montrer que leurs objectifs sont atteignables. Certaines routes sont moins fréquentées que d’autres, il faut des pionnières audacieuses pour ouvrir la voie ; nous devons encadrer, soutenir, et même oser être les premiers. Personnellement, cela m’enthousiasme d’avoir la chance de former la prochaine génération d’ingénieur·e·s et d’inventeur·trice·s qui feront progresser le monde pour tous », conclut-elle.

 

 « Prenez plaisir à vous emparer de la complexité des questions de sciences ! »

Dr Morgane Le Bras, biologiste, organise la participation d’adolescent·e·s aux travaux de recherche de plusieurs laboratoires, dont ceux de Dassault Systèmes.

Dr Morgane Le Bras est biologiste, maitre de conférences à l’UFR de Médecine de l’Université de Paris. SesMorgane Le Bras activités de recherche à l’Hôpital Saint Louis à Paris concernent les mécanismes moléculaires responsables de l’initiation de la cancérogenèse et de la réponse aux traitements.

Forte de son expérience d’enseignement et d’encadrement en laboratoire, Morgane s’intéresse à la transmission de la démarche et des connaissances scientifiques vers le grand public au sein de l’association de chercheurs l’Arbre des Connaissances. Avec ce collectif de professionnel.les bénévoles engagé.es, elle participe au développement du dispositif Apprentis Chercheurs dans de nombreux laboratoires de recherche en France, dont ceux de Dassault Systèmes.

« Apprentis Chercheurs permet à des binômes ou trinomes de collégien.nes et de lycéen.nes de participer tout au long de l'année aux travaux de recherche d'un laboratoire. Grâce à un tutorat individualisé, les jeunes mènent à bien un projet dont ils présentent leurs résultats en fin d'année au cours d'un congrès organisé dans l'institut de recherche qui leur a ouvert ses portes ».

Ce dispositif ambitieux, soutenu par La Fondation Dassault Systèmes, accueille de nombreuses jeunes filles dans les lieux de recherche, où le rôle important des femmes est souvent méconnu. Et comme le constate Morgane : « Partir du questionnement des élèves et réfléchir ensemble met en lumière l’importance du travail en équipe. C’est une approche collaborative essentielle, dans laquelle les femmes sont à l’aise et efficaces ».

Encourager la réflexion sur des questions scientifiques et les mettre en perspective au travers d’un parcours de formation exigeant sont des étapes nécessaires pour prouver que les jeunes d’aujourd’hui, ont toute leur place dans cet écosystème professionnel.

« Alors osez, prenez plaisir à vous emparer de la complexité des questions de sciences d’aujourd’hui pour contribuer à les résoudre demain ! » ajoute Morgane Le Bras en s’adressant plus particulièrement aux jeunes filles.

 

« Les femmes qui réussissent doivent être reconnues et récompensées. »

Avec le support de La Fondation Dassault Systèmes, Dr. Meena utilise la réalité virtuelle interactive et immersive pour former ses étudiant·e·s en électricité et électronique.

Parathodiyil MeenaDr. Parathodiyil Meena est professeure au BMS College of Engineering à Bangalore, en Inde. Elle y dirige le département Électricité et Électronique. Elle s’intéresse aux innovations technologiques capables d’améliorer les méthodes d’enseignement. En 2017, elle a reçu le prix distinguant chaque année un·e enseignant·e en ingénierie particulièrement remarquable, ainsi qu’un titre l’honorant pour son action universelle dans l’enseignement de l’ingénierie.

Dans son domaine, les femmes n’occupent qu’environ 15% des postes de recherche. « Pour que davantage de femmes s’y engagent, celles qui réussissent doivent être reconnues et récompensées. »

Dr. Meena travaille notamment sur la « réalité hybride » appliquée à l’enseignement – fusionnant les mondes réel et virtuel, la mixed reality (MR) permet l’interaction entre objets physiques et objets numériques. L’aide de La Fondation Dassault Systèmes lui a permis de mettre en place une plateforme de réalité virtuelle interactive et immersive pour former plus efficacement ses étudiant·e·s au fonctionnement de divers systèmes électriques et électroniques.

Ces technologies permettent aux élèves d’appréhender très simplement des enseignements techniques complexes. Pouvoir démonter et remonter virtuellement un objet, le tester en toute sécurité, c’est ancrer l’apprentissage par l’expérience. Sans compter le plaisir induit par la manipulation virtuelle !

Elle nous confie : « Pour mener à bien ce projet, il m’a fallu faire preuve de beaucoup de persévérance. Mais j’ai aussi essayé de toujours maintenir de la bonne humeur au sein de l’équipe et de rester proche de chacun·e, de leur donner toute l’aide nécessaire »

Elle aimerait que les jeunes filles comme les jeunes hommes soient motivé·e·s par ces nouvelles approches. « Il reste beaucoup à explorer pour améliorer l’enseignement en ingénierie via de nouvelles technologies ; cela promet d’être passionnant pour les jeunes esprits. »

 

« Vous êtes légitimes en sciences ! »

Isabelle Chèné, professeure associée à Mission Océan, un projet interdisciplinaire initié par La Fondation Dassault Systèmes.Isabelle Chèné

Isabelle Chèné est professeure de physique-chimie au collège Romain-Blache, à Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Sud de la France. Au-delà de sa mission de transmission des connaissances, ce qui lui tient à cœur, c’est de donner envie aux élèves d’explorer le monde des sciences et les possibilités qu’elles ouvrent. Elle est ainsi enseignante référente du concours CGénial pour les collèges de l’académie de Nice, et contribue activement à Mission Océan, ce projet éducatif interdisciplinaire initié par La Fondation Dassault Systèmes qui allie sciences, innovation et sensibilisation à la protection des océans.

Encore aujourd’hui, les femmes sont minoritaires dans les études scientifiques ou d’ingénieur·e·s, alors qu’elles réussissent plutôt mieux que les garçons au lycée (elles représentent 57% des bachelier·ère·s en filière générale). Isabelle constate dans ses classes que « ce n’est pas un problème de goût pour les sciences, je n’ai aucun mal à éveiller leur curiosité, celles des filles comme celles des garçons, mais c’est une question de confiance en soi. Il faut leur donner envie de continuer. »

Sortir du cadre de la classe, valoriser la curiosité, montrer les applications concrètes des sciences et les métiers qui en découlent, mais aussi rencontrer des profils atypiques, des scientifiques qui n’avaient pas forcément de vocation particulière étant enfant : tout cela favorise l’adhésion aux sciences des élèves qui ont tendance à douter de leur légitimité dans ce domaine, et en particulier les filles. Impliquer ces élèves dans des projets leur permet de prouver concrètement qu’elles réussissent en sciences, contrairement à ce que les stéréotypes courants peuvent leur laisser croire.

Comme Isabelle aime à le dire aux jeunes filles : « Soyez curieuses, osez, croyez en vous, vous êtes légitimes en sciences ! Votre confiance, votre vision d’avenir, seront bénéfiques pour le futur de tous et toutes ! »

 

« Les femmes ont tellement à apporter à la prochaine génération de l’aéronautique. »

Sharon DeVivo, présidente du Vaughn College, à New York, engagée auprès étudiant·e·s du Bronx, avec le soutien de La Fondation Dassault Systemes US.

Sharon DeVivoDr. Sharon DeVivo est présidente du Vaughn College of Aeronautics and Technology à New York, aux États-Unis. Elle est diplômée en communication et management de l’enseignement supérieur, et travaille depuis 25 ans au Vaughn College, spécialisé dans les domaines de l’aviation, l’ingénierie, la technologie et le management. Au cours de sa carrière, elle s’est engagée dans la valorisation des étudiant·e·s sous-représenté·e·s, avec pour objectif de leur ouvrir des opportunités tout au long de leur vie.

La Fondation Dassault Systemes US soutient le Vaughn College dans un projet permettant à des étudiant·e·s issu·e·s du Bronx, un quartier défavorisé de New York, de se former dans le champ de l’aéronautique, avec l’espoir que cela leur donne envie d’envisager une carrière dans ce secteur passionnant.

« J’espère incarner un modèle pour les jeunes femmes, les inciter à devenir des leaders qui impulsent de vrais changements. » Les élèves et les étudiant·e·s ont en effet besoin d’exemples positifs pour se projeter dans un domaine d’étude et dans une carrière.

Pour amener plus de femmes à s’engager dans ce domaine, la sensibilisation doit débuter dès le plus jeune âge. « Il faut proposer aux filles des opportunités intéressantes pendant leurs études secondaires et leur ouvrir la voie vers des études supérieures qui incluent des stages, du mentorat et des expériences motivantes. Nos partenaires industriels doivent accueillir favorablement les femmes et encourager leur réussite tout au long de leur carrière. »

« Les femmes ont tellement à apporter à la prochaine génération de l’aéronautique. Il faut que les dirigeants actuels de cette industrie se rendent compte que les solutions pour progresser au niveau technologique ne pourront venir que d’une diversité de points de vue – c’est ce que les femmes et tous les groupes actuellement sous-représentés peuvent apporter, pour nous conduire au niveau supérieur. », conclut Sharon DeVivo.

 

« Les chercheuses doivent servir de modèles pour les jeunes filles. »

Anindita Roy, ingénieure en énergies renouvelables à Pune, cheffe d’équipe et conceptrice de véhicules solaires, avec l’aide de La Fondation DassaultAnindita Roy Systèmes en Inde.

Dr. Anindita Roy est ingénieure en énergies renouvelables et professeure au département d’ingénierie mécanique du Pimpri Chinchwad College of Engineering, près de Pune, en Inde. Avec son équipe, Team Solarium, composée d’étudiant·e·s et d’enseignantes, et grâce au soutien de La Fondation Dassault Systèmes en Inde, elle a développé un projet de conception de véhicules fonctionnant à l’énergie solaire, ainsi que leur batterie électrique.

Ainsi , l’innovante ingénieure a formé ses étudiant·e·s à la conception de moyens de transport utilisant les énergies renouvelables, en accord avec l’objectif du gouvernement indien d’éliminer progressivement les émissions de gaz à effet de serre.

Comme ingénieure en mécanique, elle travaille principalement avec des hommes. Pour mener à bien son projet de véhicule solaire, Anindita a su conduire harmonieusement cet équipage majoritairement masculin, résoudre les conflits, prendre les bonnes décisions au bon moment, tout en respectant les délais qui lui étaient impartis. En tant que femme, expérimenter ses compétences de leader lui tenait à cœur, et elle a su saisir l’opportunité de se renouveler en adoptant également un rôle de chef d'équipe.

« Les chercheuses doivent servir de modèles pour les jeunes filles. Aujourd’hui en Inde, les femmes représentent 15% des effectifs de la recherche en sciences et technologies, et 25% des étudiant·e·s poursuivant des études supérieures scientifiques. Pour que les femmes puissent jouer un rôle majeur dans la recherche, il faut que les jeunes filles osent quitter leurs foyers et se lancent pour intégrer des universités réputées, en Inde ou à l’étranger. Par la suite, les femmes doivent aussi être encouragées et soutenues lorsqu’elles entament des études longues dans les matières scientifiques (mastère ou doctorat) », ajoute-t-elle.

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