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Par Fondation Bouygues Telecom - Publié le 18 décembre 2020 - 10:31 - Mise à jour le 18 décembre 2020 - 10:36
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Publics fragiles : partir en mer pour mieux revenir à terre

Un séjour en voilier agit comme un catalyseur. Apprendre à naviguer est un travail d’équipe, un peu hors du temps, où chacun peut s’ouvrir aux autres et se redécouvrir soi-même. L’association Tous en Mer a donc décidé d’ouvrir ses aventures maritimes aux publics en difficulté, afin de les aider dans leur reconstruction. L’initiative a reçu le soutien de la Fondation Bouygues Telecom grâce au parrainage d’un collaborateur, Corentin Calloch. Celui-ci a répondu à l’appel à projets mené chaque année auprès des salariés engagés en faveur d’une association.

Les aventures maritimes de Tous en Mer
Les aventures maritimes de Tous en Mer

Monter à bord d’un voilier, une bulle d’évasion libératrice

Centre nautique associatif et itinérant créé en 2018, Tous en Mer fait découvrir la voile à tous ceux qui n’y ont pas accès. Soit en raison de leur situation économique et sociale (quartiers prioritaires de la ville, foyers, associations de réinsertion), soit pour des raisons de santé ou de handicap. Tous ceux qui montent à bord ont un point commun : ils ont besoin de se reconstruire, de se ressourcer, de se remobiliser.

De trois à sept jours, les séjours organisés par l’association sont bien plus qu’une manière d’apprendre à naviguer. Ce sont des concentrés d’expériences de vie. Si on y apprend à barrer ou à hisser la grand-voile, on y découvre surtout à vivre sereinement en collectivité et à appréhender avec cohésion et confiance en soi ce nouvel élément marin. Car la mer est un outil extraordinaire : elle démultiplie tout ce que l’on vit et révèle en soi des capacités souvent ignorées.

Cela nous oblige à sortir de nos zones de confort. Tout est beaucoup plus authentique, plus intense, autant dans les progressions personnelles que dans les rencontres avec l’autre. - Romain Godard, fondateur et moniteur de voile Tous en Mer.

Afin d’organiser ses séjours, l’association a tissé un réseau solidaire de bateaux qui lui sont loués à prix d’ami (voire tout simplement prêtés). Début 2020, Tous en Mer prévoit d’organiser 30 séjours. L’un des membres de l’association, Corentin Calloc’h, est un collaborateur Bouygues Telecom. Il répond à l’appel à projets organisé par la Fondation de son entreprise et parraine l’initiative avec succès.

La plaisance est un nouveau monde, vecteur de sensations inconnues, de bien-être, d'évasion, de solidarité et d'humilité face à la nature. Lorsque Romain a voulu créer une structure visant à ouvrir au plus grand nombre cette activité, j'ai immédiatement souhaité y participer activement. L'enthousiasme et le lien fort tissé entre les membres d'un équipage est une source de motivation et l'assurance que le pari est gagné. - Corentin Calloch, collaborateur Bouygues Telecom

 

Une année 2020 riche en émotions entre crise sanitaire et séjours intensifs

Alors que depuis novembre tous les séjours sont programmés à compter du mois d’avril, c’est l’annonce du confinement mi-mars. « On a cru qu’il n’y aurait plus rien de l’année », témoigne Romain Godard. Jusqu’en mai, c’est le calme plat. Puis, à partir de début juin, les structures sociales appellent en nombre, soucieuses d’offrir un moment d’évasion à leurs bénéficiaires, éprouvés par le confinement qui vient de se terminer. Les séjours s’enchaînent, en privilégiant le format sur trois jours, pour ouvrir les aventures maritimes à un maximum de structures.

D’un calendrier prévisionnel de 30 séjours sur sept mois, Tous en Mer et ses trois moniteurs réalisent 36 séjours en seulement quatre mois et demi.L'équipage autour de la carte maritime

A bord, toujours la même méthode. Chacun choisit ce qu’il préfère apprendre à faire sur le bateau, selon ses envies, et tout le monde décide in situ de l’itinéraire à suivre pendant le séjour.

Si l’association peut se déplacer à n’importe quel endroit en France, ses moniteurs ont un terrain de prédilection : le golfe du Morbihan, la baie de Quiberon et les trois îles qui se trouvent devant (Belle-île, Houât et Hoedic). En quelques heures de navigation, le bateau peut se déplacer d’île en île, à la découverte de l’environnement, de la faune, de la flore, des habitants à terre, en partageant un moment de cuisine ou de pêche entre deux temps de navigation.

Les séjours paraissent très courts mais ils sont d’une grande densité. Les premiers pas sur le bateau, c’est un moment de grand changement. Parfois, au bout d’une heure seulement, les participants ont oublié ce qu’ils avaient à terre. - Romain Godard

Grâce au soutien de la Fondation Bouygues Telecom, Tous en Mer a pu notamment emmener des bénéficiaires de l’association Permis de Construire, qui ont un connu un parcours pénitentiaire. L’association a également organisé un séjour pour la pépinière Horizon – « impressionnant de mixité » –, où 6 jeunes adultes de 19 à 26 ans de cinq nationalités différentes, dont des primo-arrivants en France, ont partagé une aventure maritime intense. Autre séjour marquant : un équipage composé de personnes sourdes, s’exprimant donc en langue des signes. Un vrai défi pour apprendre à naviguer, d’autant que l’association découvre qu’un langage signé pour la navigation est à créer. « Nous voudrions continuer à porter ce projet », explique Romain Godard. D’après les stagiaires ayant vécu ce séjour, Tous en Mer est à ce jour la seule école de croisière permettant à des personnes sourdes d’apprendre à naviguer.

Les aventures maritimes de l’été 2020 ont rencontré un grand succès, et de nombreuses structures ont déjà sollicité Tous en Mer pour de nouveaux rendez-vous. L’association reste confiante pour l’année 2021. Les gestes barrière et la prévention applicables sur un bateau ont pu être améliorés ; de fait un voilier est, par définition, un lieu où l’on se confine un peu plus qu’ailleurs.

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