Sauvage, la marque associative qui dépollue la Méditerranée
L’association Sauvage Méditerranée a créé la marque Sauvage et propose des produits à partir de déchets ramassés en mer et sur terre. Bijoux et sacs sont éco-conçus à partir de filets de pêche, verre poli, voile de bateau ou plastique repêché dans la Méditerranée…
Chaque année, plus de 200 000 tonnes de plastiques se retrouvent dans la Méditerranée. Un fléau que de nombreuses associations ont décidé de combattre. C’est le cas de l’association Sauvage Méditerranée, implantée à Marseille, qui a décidé de créer la marque écoresponsable Sauvage, une aventure qui débute par une prise de conscience d’une poignée d’étudiants.
Une marque qui a du sens
C’est en 2015 que Manu Laurin, marseillais d’adoption, prend conscience de l’envers du décor de la mer Méditerranée. En pratiquant la nage en eau libre dans la région Sud, il se rend compte « que la côte méditerranéenne est une pure merveille… qui suffoque sous les déchets », explique-t-il. Deux ans plus tard, l’étudiant entreprend un défi sportif éco-responsable nommé « le Grand Saphir » et parcourt alors les 120 kilomètres de côtes séparant Marseille de Toulon, à la nage, en ramassant les déchets sur son passage. Le bilan final marque les esprits : pour chaque kilomètre parcouru, Manu a ramassé, en moyenne, un kilo de déchets (composés à 92 % de plastique).
La marque Sauvage est née en 2018 de cette prise de conscience, et de nombreuses acteurs·rices et partenaires le rejoignent, convaincus qu’il fallait sauver celle qui est souvent décrite aujourd’hui comme la mer « la plus polluée du monde », la Méditerranée.
Des idées de cadeaux éthiques
La marque Sauvage propose sur son site web une série d’accessoires, des bijoux et des sacs de course, fabriqués à partir de déchets « sauvages » récupérés aux abords de la Méditerranée. L’idée est simple : ramasser plastiques, filets de pêche, verres polis par la mer, voiles de bateau pour les transformer en accessoires de mode. Les bénéfices sont réinvestis dans l'acquisition de matériel de recyclage, mais aussi reversés aux associations de protection de l'environnement du pourtour méditerranéen, qui constituent les principaux acteurs du réseau de l’association Sauvage et lui fournissent des déchets, sa matière première.
Des produits consignés et payables en bouchons
En deux ans, près de 3 500 bijoux ont été créés artisanalement dans l'atelier situé à Aix-en-Provence et vendus en ligne. Depuis cet été, la marque Sauvage propose également un autre service écologique : des produits consignés. Pour favoriser une consommation raisonnée et développer l'économie circulaire, 10 % du prix des articles peut être utilisé comme consigne pour l'achat d'un nouveau produit.
Autre innovation récente, proposer le paiement des articles avec les bouchons préalablement ramassés dans la nature, et ce, directement via le site Internet.
Symbole par nature de la pollution des océans et des plages, le bouchon en plastique devient une monnaie d’échange chez Sauvage ! Concrètement, si vous décidez d’acheter un collier en verre poli et en filet de pêche, vous pourrez le régler en payant 29 euros ou avec un kilo de bouchons plastiques ramassés (équivalent à une boîte à chaussure).
C’est une grande première en France, et nous en sommes très fiers : notre e-boutique vous donne le choix dès aujourd’hui de régler vos achats soit en euros, soit en bouchons en plastique que vous aurez ramassés sur les plages, en montagne, en pleine campagne, dans les rues, le long des cours d’eau… Ces derniers seront recyclés par nos soins dans notre atelier à Aix-en-Provence », lit-on sur le site web de la marque associative.