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Par Le RAMEAU - Publié le 25 juin 2020 - 15:16 - Mise à jour le 29 juin 2020 - 15:43
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Sortie de crise : des données pour agir efficacement !

L’Observatoire des partenariats publie son rapport intermédiaire du programme IMPACT. A « mi-chemin » du cycle quinquennal 2018-2022, cette publication arrive au juste temps pour nous rappeler que le mouvement de co-construction du bien commun s’inscrit dans le temps long… que la période actuelle peut permettre d’accélérer… si chacun d’entre nous se donne le temps de relire et de relier son propre cheminement. Aujourd’hui, Français, institutions nationales et territoriales, organisations publiques et privées sont prêts à « jouer collectif ». Alors qu’attendons-nous pour co-construire la sortie de crise, et plus largement la décennie vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable ?

Sortie de crise : des données pour agir efficacement !
Sortie de crise : des données pour agir efficacement !

Pour agir efficacement, la première condition est d’avoir des données fiables pour prendre ses décisions. C’est la raison pour laquelle dès le 20 mars dernier, le Médiateur des entreprises et Le RAMEAU ont lancé une démarche collective pour capitaliser à la fois les besoins des acteurs / actions d’intérêt général, et les programmes d’urgence & de relance pour y répondre. L’outil d’inventaire qui référence plus de 250 données est librement accessible sur la plateforme « l’innovation territoriale en actions », et plus largement, le bilan de la démarche a été publié en avant-première sur CAREnews (cf. article du 23 juin « Bilan de 3 mois d’anticipation de sortie de crise »).

En parallèle, l’Observatoire des partenariats a décidé de lancer des études pour comprendre les convictions des citoyens et des dirigeants d’entreprises sur le « jouer collectif en sortie de crise ». Aujourd’hui, c’est 81% des Français et 84% des dirigeants de TPE & de PME qui rappellent l’utilité de la co-construction pour accélérer la résilience à la suite du Covid-19. Mais est-ce surprenant ? N’est-ce pas un nouvel appel à « faire alliance » déjà exprimé à de multiples reprises ? Le rapport intermédiaire de l’Observatoire des partenariats qui suit le mouvement de co-construction du bien commun depuis 2008 nous en retrace le récit afin de comprendre le changement systémique en profondeur que nous vivons et dont les derniers mois ont mis en exergue l’urgence de passer de la prise de conscience à l’action. Pour décider, il faut un solide outil d’aide à la décision et des données fiables. Montrons en quoi nous les avons aujourd’hui.

Qualifier les enjeux et les impacts des alliances stratégiques pour mieux les outiller

Depuis 2008, l’Observatoire des partenariats mesure la maturité des acteurs de l’écosystème (citoyens, élus, dirigeants d’entreprise, responsables associatifs & de fondations, syndicalistes…) à considérer les alliances stratégiques comme un levier de co-construction du bien commun. Il analyse les données à la fois par acteur, par territoire et par domaine d’action (16 domaines représentatifs des fragilités économiques, sociales, environnementales et sociétales). A partir de 2015, il s’appuie sur les Objectifs du Développement Durable pour qualifier l’ODD 17 en France.

Le 3ème programme quinquennal 2018-2022 a pour objectif de mesurer les impacts des alliances stratégiques en matière d’innovation sociétale & territoriale, de performance des organisations publiques & privées, ainsi que de confiance individuelle & collective. Le programme IMPACT a déjà livré quelques clés de lecture qu’il est pertinent de rappeler.

Obtenu grâce au regard croisé entre chercheurs et praticiens, et publié en mars 2019, le rapport de l’étude exploratoire sur les impacts des alliances stratégiques livre une vision systémique qui permet de comprendre le continuum qui va des Objectifs de Développement Durable à la contribution de chacune des 3 sphères de l’écosystème : les citoyens, les organisations et le système politique. Ces liens permettent à chacun de comprendre comment relire et relier Vision / Gestion & Action, les 3 leviers de l’activation de l’intérêt général, tels qu’ils ont été qualifiés par le Collectif « Intérêt général : dès aujourd’hui l’affaire de tous ? » (cf. dossier JURIS Associations de mars 2019 « Intérêt général : un concept en mutation »).

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Alors naturellement, ces travaux de recherche, bien qu’ils soient empiriques, ne sont pas utilisables directement par les acteurs pour agir. Encore fallait-il pouvoir les décliner au travers d’outils concrets en fonction des différents profils de l’écosystème. C’est ce qui a été fait depuis un an. Chacun dispose aujourd’hui des données, des outils et des compétences d’accompagnement adaptés à son profil.

 

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Ensuite, il convenait de se mettre à l’écoute des différentes parties prenantes pour identifier comment favoriser l’appropriation du « faire alliance ». Naturellement, la première cible fut les citoyens.

 

Les Français sont en attente de « jouer collectif »… depuis 2008 !

Sur les recommandations de la Directrice scientifique des études, Anne ROBIN, la 1ère étude de l’Observatoire des partenariats en 2008 fut réalisée auprès des citoyens : l’étude ARPEA-Citoyens. Déjà à l’époque, 86% des Français considéraient qu’il était urgent qu’associations et entreprises travaillent ensemble pour réduire les fragilités et faire émerger de nouveaux moteurs de croissance et d’emploi.

A l’occasion du Grand Débat, la contribution de l’Observatoire des partenariats fut de rappeler qu’en 2012, puis 2015, ils avaient encore exprimé cette attente, et qu’elle s’était depuis transformée en « devoir d’alliance ». L’étude IMPACT-Citoyens publiée le 1er octobre dernier à l’Assemblée Nationale est venue clairement exposer leurs convictions et leurs attentes, notamment celle d’être eux-mêmes impliqués dans ces alliances. Les Français nous rappelaient déjà à l’époque que « l’Action est engagement ». Les initiatives des derniers mois prouvent qu’il ne s’agit pas là de mots, mais d’actes concrets, au plus près des territoires.

C’est dans cette perspective que le Secrétaire d’Etat Gabriel ATTAL a confié en octobre 2019 une mission ministérielle à la Députée Cathy RACON-BOUZON et au président-fondateur du RAMEAU, Charles-Benoît HEIDSIECK. Avant de remettre les résultats de la démarche de co-construction que les copilotes ont pilotée durant 6 mois, il leur a semblé nécessaire non seulement de demander à l’Observatoire des partenariats d’établir un état des lieux en France, mais surtout de consulter les Français en plein cœur de la crise pour avoir leur avis.

C’est fort de la conviction de 81% des Français que le programme systémique de 21 mesures pour accélérer les alliances stratégiques en France a été remis au Ministre le 7 mai dernier. Ce dernier a confié aux co-pilotes de la mission ministérielle la charge de décliner ces mesures en une « feuille de route » pour agir dès à présent.

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Fort de cette double légitimité politique et citoyenne, la question est naturellement de qualifier la maturité des organisations publiques et privées à passer à l’action en matière de « jouer collectif » pour faire du « Collective Impact » à la Française qui existe déjà sur les territoires un véritable levier de conduite du changement systémique.

Là encore, il faut non seulement pouvoir éclairer le sujet avec des exemples inspirants (cf. base de données IMPACT-Pratiques innovantes référençant plus de 350 études de cas), mais surtout avoir des données objectives pour mettre en mouvement les organisations.

 

Les organisations en capacité d’agir vite… si nous valorisons leurs engagements collectifs !

Symboliquement, pour démontrer la volonté et la capacité des organisations à se mobiliser collectivement, quoi de mieux que d’interroger les dirigeants de TPE-PME. Face à la pandémie, ils ont été particulièrement touchés, et sont l’un des moteurs essentiels de la reprise économique au plus près des besoins des territoires. Que pensent-ils du « faire alliance » ? 84% des dirigeants de TPE-PME considèrent que le « jouer collectif en sortie de crise » entre associations, entreprises et collectivité est utile, voire incontournable.  Pour mieux comprendre et détailler ces résultats, le CJD et l’Observatoire des partenariats ont lancé une étude complémentaire dont les résultats seront publiés le 8 juillet prochain lors de la 6ème Rencontre des pionniers des alliances en territoire.

Sont-ils les seuls à avoir cette conviction et à agir ? Naturellement non, et Le RAMEAU a tenu à faire un point sur la maturité et le rôle spécifique des principales organisations publiques et privées en sortie de crise :

▪          Les associations : ce n’est pas seulement pour des raisons de transformation de leur modèle socio-économique (cf. référentiel « modèles socio-économiques d’intérêt général ») que les associations ont ouvert le dialogue avec leurs partenaires publics & privés, c’est aussi pour des raisons d’innovation (cf. livre blanc « l’innovation associative »). C’est pourquoi durant le confinement, Le RAMEAU a publié le kit pratique « stratégie associative ».

▪          Les fondations : le récit d’une décennie d’observation du rôle de médiateur des fondations (cf. article CAREnews du 12 juin) montre la place déterminante que ces dernières peuvent avoir dans un contexte où le « jouer collectif » est au cœur des mutations… mais qu’il reste à défricher ! C’est la raison du kit pratique « accroître l’impact des fondations ».

▪          Les catalyseurs territoriaux : c’est sur les territoires que s’incarnent les nouvelles alliances. C’est la raison pour laquelle le Réseau des pionniers des alliances en Territoire a publié le kit « jouer collectif en sortie de crise » le 15 mai dernier. 

▪          Les entreprises : l’appropriation des ODD est un facteur clé pour faire des alliances un levier stratégique, et non pas seulement un acte de solidarité. L’article CAREnews « ODD : où en sont les entreprises ? » permet d’en retracer la lente mais certaine maturation. C’est pourquoi Le RAMEAU a publié le kit pratique « entreprise & ODD » pour les éclairer sur les outils pour s’informer, se former et agir efficacement dès aujourd’hui, en fonction de sa propre maturité.

Et les élus de terrain ? Questionnés en 2016 lors du début de la mandature précédente, 76% des maires considéraient à l’époque que leur territoire était entré dans une dynamique de co-construction locale, dont 46% seulement en émergence (voir étude PHARE-Institutions, Comisis-OpinionWay, novembre 2016).

Qu’en sera-t-il de la prochaine mandature ? Réponse dès lundi prochain. Afin de les aider à s’approprier l’ensemble des outils à leur disposition pour faire des ODD un levier du Projet de territoire qu’ils vont conduire durant 6 ans, le Collectif « Intérêt général : dès aujourd’hui l’affaire de tous ? » a validé lors de sa réunion de mardi dernier une lettre ouverte aux élus qui sera diffusée lors de la 6ème Rencontre des pionniers des alliances en Territoire du 8 juillet prochain. Vous voulez être le 1er à en connaitre la teneur, alors participer à ce moment de partage et d’écoute des Territoires du 8 juillet ! Profitez-en les 350 « catalyseurs territoriaux » vous invitent à ce temps de prise de recul numérique sur notre capacité collective à co-construire le bien commun (voir le programme, et s’inscrire).

Charles-Benoît HEIDSIECK, Président – Fondateur du RAMEAU

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