Aller au contenu principal
Par Grandir Sans Cancer - Publié le 29 octobre 2021 - 11:25 - Mise à jour le 29 octobre 2021 - 11:40
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Cancers pédiatriques : plusieurs amendements débattus ce 29 octobre 2021

Chaque année en France, les cancers de l'enfant touchent 2500 à 3000 enfants, et en emportent au moins 500. C'est la première cause de mortalité par maladie. Fin 2018, la ministre de la recherche Frédérique Vidal avait concédé la mise en place d'un fonds de 5 millions d'euros par an pour la recherche sur les cancers de l'enfant. Ce fonds montre à la fois son efficacité (le fléchage permettant de lancer de nouveaux projets) et son insuffisance : il faudrait 15 à 20 millions d'euros par an. Des députés de tous partis politiques se mobilisent en déposant des amendements qui seront débattus aujourd'hui : Sereine Mauborgne (LaREM), Eric Diard (LR), Laurence Trastour-Isnard (LR), François Ruffin (France Insoumise) et Béatrice Descamps (UDI).

Pourquoi des fonds dédiés aux cancers de l'enfant ? Pour ne pas opposer recherche sur les cancers de l'adulte et de l'enfant, qui ont tous deux besoin de moyens.

Le fléchage de fonds montre une  faire avancer la recherche sur les cancers pédiatriques, mais le curseur budgétaire (5M€/an, voté fin 2018) qui ne permet pas de soutenir l'ensemble des bons projets. Par exemple, pour l'appel à projets « high risk , high gain » dédié à des projets de rupture sur les cancers de l'enfant, 28 projets ont été déposés. 19 étaient bien évalués par les experts internationaux mandatés par l'INCa. Seuls 6 ont été financés. Mêmes constats pour les autres appels à projets dédié aux cancers de l'enfant, dont  un qui vise à progresser sur la question des causes et origines des cancers pédiatriques... Les appels à projets généraux (pourtant théoriquement ouverts à tous, cancers de l'adulte et enfants) ne marchent pas pour les cancers pédiatriques spécifiques, pour une raison simple : les équipes les plus importantes, nombreuses, sont celles qui œuvrent sur les cancers « courants » , et donc de l'adulte.  Si cette recherche peut être utile pour les cancers adultes/enfants qui se « ressemblent », ça ne peut pas fonctionner, par exemple, pour les tumeurs du tronc cérébral, certains types de sarcomes etc... qui n'existent QUE chez l'enfant. En 2019, sur 568 projets déposés (adultes et enfants) dans le cadre des appels à projets généraux, 88 projets ont été retenus. Mais seulement 4 de l'enfant (selon les données transmises par l'INCa) soit moins de 1% des projets.

Enfin, d'un point de vue éthique, le fléchage est le moyen le plus juste de ne pas opposer cancers de l'adulte et de l'enfant, recherche générale (indispensable, qui permet aussi de faire des découvertes fortuites) et fléchée (indispensable aussi pour comprendre les particularités de cancers pédiatriques spécifiques). 

En 2014, sous l'impulsion d'Eva pour la vie et d'une poignée d'associations de parents, Jean-Christophe Lagarde était le premier député à déposer une PPL sur le sujet, visant à créer une taxe mineure sur le C.A des industriels du médicament, pour allouer environ 20 millions d'euros par an (sur 60 milliards d'euros/an de chiffre d'affaires en France). En 2021, ce sont plus de 100 associations de parents, regroupés au sein d'une fédération à 100% bénévole, Grandir Sans Cancer, qui se mobilisent pour cette recherche.

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer