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Par Groupe ADP - Publié le 9 novembre 2018 - 16:13 - Mise à jour le 9 novembre 2018 - 16:19
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[Entretien] Guy Roulleau, PDG de Samsic, société qui lutte contre l'illettrisme

Le groupe de services aux entreprises Samsic emploie près de 50 000 collaborateurs partout en France, notamment dans les secteurs de la propreté et de la sécurité. Après avoir pris conscience que certains de ses employés étaient concernés par l’illettrisme, l’entreprise familiale a choisi d’encourager la formation de ses agents. Son PDG Guy Roulleau détaille les raisons de cet engagement.

[Entretien] Guy Roulleau, PDG de Samsic, société qui lutte contre l'illettrisme
[Entretien] Guy Roulleau, PDG de Samsic, société qui lutte contre l'illettrisme

 

 

Qu’est-ce qui a amené votre entreprise à s’engager dans la lutte contre l’illettrisme ?

Nous employons, par la nature de nos métiers, beaucoup de personnel à faible niveau de qualifications. J’ai créé et dirigé 10 ans Samsic Sécurité, je constate que notre branche professionnelle a fait beaucoup d’efforts pour améliorer cette activité.

Depuis la création de la carte professionnelle nécessaire à l’exercice du métier d’agent de sécurité, les collaborateurs ont dû obtenir leur diplôme, valider leurs acquis. Il a fallu que nos agents, qui faisaient très bien leur travail jusqu’ici, passent des épreuves orales et écrites. Nous avons alors réalisé que certains souffraient de problèmes de lecture et d’écriture. Ils n’étaient pas en capacité de répondre aux exigences d’un examen.

 

Pour vous, quel doit être le rôle de l’entreprise dans la lutte contre l’illettrisme ?

Au fur et à mesure que se complexifient la qualité et la nature de nos prestations, il est bien-sûr nécessaire que notre personnel soit formé, qualifié et accompagné pour accomplir des métiers de plus en plus « processés », sans oublier la montée en puissance du digital.

Nos agents doivent être en capacité d’affronter ces transformations. Si vous voulez que vos collaborateurs soient autonomes et indépendants dans l’accomplissement de leurs tâches, il faut leur donner les moyens de monter en compétences. En tant qu’entrepreneur familial, je considère que c’est un devoir vis-à-vis de nos collaborateurs d’avoir un rôle autre que celui de leur donner un salaire. C’est un enjeu sociétal, car il s’agit de la capacité d’une entreprise à s’engager pour ceux qu’elle emploie, mais c'est aussi un enjeu managérial pour les équipes qui encadrent les agents, c’est une autre forme de relation hiérarchique avec les équipes opérationnelles. On est davantage dans un modèle participatif et collaboratif pour plus d’efficacité et de bien-être au sein de l’entreprise.

 

Article extrait du Carenews Journal n°11, automne 2018, réalisé en partenariat avec la Fondation Groupe ADP.

Photo Gwenaël Saliou

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