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Par Carenews INFO - Publié le 9 juin 2015 - 12:26 - Mise à jour le 24 juin 2015 - 09:31
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La lutte contre le gaspillage alimentaire divise

Chaque année, ce ne sont pas moins d’1,3 milliard de tonnes de denrées alimentaires qui sont gaspillées dans le monde, 89 millions de tonnes et Europe, 7,1 millions de tonnes en France. Dans les pays industrialisés, la majorité des denrées gaspillées le sont par les consommateurs. Cependant la part de l’industrie agroalimentaire, des sociétés de production et de distribution de nourriture reste non négligeable et est sûrement la plus simple à faire baisser ou, du moins, à mettre à profit, à recycler.

La lutte contre le gaspillage alimentaire divise
La lutte contre le gaspillage alimentaire divise

Selon Jacques Bailet, président de la Fédération française des banques alimentaires, un grand nombre de grandes surfaces (près de 2 000) a déjà des partenariats avec des associations pour distribuer leurs invendus. Le nombre de grandes surfaces qui développent ces partenariats ne cesse d’augmenter et c’est plus du tiers des denrées distribuées par les banques alimentaires chaque année qui provient des invendus.

Le 21 Mai, le législateur s’est prononcé sur le sujet en votant trois nouveaux amendements interdisant les moyennes et grandes surfaces de grande distribution de plus de 400m2 de jeter leurs invendus. Cette mesure de lutte contre le gaspillage alimentaire ne fait cependant pas l’unanimité.

Du côté des associations concernées et des banques alimentaires, les décisions du 21 mai seront un bénéfice car elles permettront de renforcer et de dynamiser la solidarité qui existe déjà entre les grandes surfaces et les associations et pourront amener de nouveaux partenariats. Elles sont également perçues comme un élément décisif et efficace pour la lutte contre le gaspillage. Pour le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution, Jacques Creyssel, la législation va empêtrer les grandes surfaces et associations dans la paperasse et compliquer la mise en place de partenariats. Le système de conventions qui existait déjà était efficace et il craint que cette efficace soit perdue ou diminuée. Par ailleurs, Jacques Creyssel relève le fait que de telles mesures seront plus difficiles à tenir pour des moyennes surfaces du fait de leur situation (souvent en centre-ville) et des différences d’infrastructures avec les grandes surfaces (pas forcément d’espace de stockage, pas les mêmes denrées en rayons).

Là où les associations s’inquiètent c’est pour tout ce qui concerne la logistique. De telles mesures vont engendrer une augmentation des dons en quantité. La nécessité d’adapter les moyens de transports et de stockage est évidente. Pour les associations, il est logique que les grandes enseignes puissent participer à l’effort en recyclant la déduction fiscale de leurs dons pour fournir des moyens de transports ou de stockage. Ce à quoi Jacques Creyssel répond qu’il est difficile d’« à la fois donner et financer le système ». La demande du côté des commerçants serait que l’État et les collectivités territoriales s’engagent à leur tour pour tout ce qui touche au domaine de la logistique.

Un bon point pour la lutte contre le gaspillage alimentaire mais qui pose des questions: partenariats compliqués par la partie administrative plus contraignante, difficulté pour certaines enseignes de remplir les obligations induites, problématiques logistique. Autant de sujets sur lesquels il faudra se pencher.

 

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