Retour sur la Slow Fashion Week à Marseille, capitale de la mode engagée
Du 7 au 14 juin, les rues, les toits et les criques de Marseille ont accueilli une mode réinventée. Inclusive, circulaire, locale, engagée : la première édition de la Slow Fashion Week, soutenue par Soqo*, a démontré qu’une autre façon de créer, de porter et de penser les vêtements est non seulement possible… mais déjà en marche. Retour sur une semaine de souffle nouveau.

Marseille, terrain de jeu d’une mode en transition
Pendant une semaine, la cité phocéenne a vu se croiser créateur.ices, artisan.es, stylistes, étudiant.es, activistes, curieux.ses et citoyen.nes autour d’un objectif commun : faire émerger une mode plus juste et plus joyeuse.
À l’initiative de cet événement : Baga, un collectif qui fédère plus de 80 acteur.ices d’une mode durable et inclusive en région Sud. Plus de 50 événements ont pris place aux quatre coins de la ville : défilés en plein air, ateliers participatifs, conférences, boutiques vintages et pop-ups. Un événement conçu comme un manifeste vivant, ancré dans son territoire, où l’esthétique se met au service du sens.
Des temps forts et une multitude de visions puissantes
- Défilé Salé x Studio Paillette
Dans un décor brut à la lumière dorée du soir, Studio Paillette (studio de location de mode inclusive) et Salé (maison d’upcycling) ont uni leurs univers. Des vêtements qui racontent plusieurs vies, des corps pluriels, une célébration joyeuse de la diversité et du réemploi.
- Runway et soirée U.F.O par MARJ
Fondée par Charlotte Labigne, co-fondatrice de Baga, la marque MARJ a fait voler en éclat les codes avec un show dansant et flamboyant. Sur scène, les genres s’effacent, les styles fusionnent, les corps s’affirment. Une fête manifeste, où l’expression de soi devient revendication.

- Conférence “Trop grosse pour être stylé·e ?”
Un talk proposée par We Are Jolies ayant réuni Charlotte Labigne (MARJ / Baga) et Muriel Pedro Belba (fondatrice de Dikta) pour parler représentation, normes esthétiques et liberté d’être.

- Conférence et défilé du Studio Lausié
Le dernier temps fort de la semaine a débuté par la conférence “Mode, plaisir coupable ou pouvoir d’agir ?” en partenariat avec la Maison Mode Méditerranée , un échange ouvert entre professionnel.les et personnalités du milieu marseillais autour des enjeux de consommation responsable.
Dans la foulée, le défilé du Studio Lausié a mis à l’honneur les étudiant.es de la première école de mode éco-responsable de France, fondée à Marseille par Marion Lopez (également co-fondatrice de Baga). Des silhouettes 100 % revalorisées, ancrées dans leur époque, qui témoignent d’une vision affirmée et inventive de la mode de demain.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, était présent pour saluer cette relève créative et engagée.

Structurer un impact sur le long terme
Si la Slow Fashion Week a fait rayonner une énergie collective, elle s’inscrit aussi dans une stratégie de long terme pour le territoire. En tant que partenaire de l’événement, Soqo* a joué un rôle de soutien opérationnel et stratégique.
Au-delà de l’appui financier à cette première édition, Soqo* accompagne l’initiative dans la mesure de l’empreinte carbone. Ce dernier est actuellement en cours : il permettra d’identifier les postes les plus émissifs, d’objectiver les efforts déjà réalisés (usage électrique, mobilité douce, matériaux de récupération, mutualisation des équipements…) et d’établir des pistes concrètes pour les éditions à venir.